H74
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -55%
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer ...
Voir le deal
49.99 €

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

2 participants

Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Matis Yzaak Devost Jeu 22 Nov - 15:15


Attention! Je tiens à vous signifier qu'il y aura des postes n'étant pas pour les âmes encore chastes et pures! Donc, un Rp à contenu de NC-17!



J’émerge de mon sommeil avec une envie pressante d’aller au toilette. Ah zut! Pourquoi maintenant? Il n’est que cinq heure du matin! Je ne peux donc pas dormir encore un peu et ensuite y aller. Eh non, comme je me connais, il est impossible qu’une telle chose se produise. Dès que je me réveille, et ce à cause d’un besoin du genre manger ou comme aujourd’hui aller au toilette, je dois y aller. Sinon, ça ne fait qu’empirer mon mal et cela me tient éveiller jusqu’à je me lève pour combler mon besoin.

Je sors de sous les couvertures mécontent de devoir quitter cette source de chaleur et par le fait même mon jumeau. Je m’encourage intérieurement en me disant que ce n’est que pour quelques minutes après tout. Je laisse la porte entrouverte en pensant que ça ne valait pas la peine de la fermer pour le temps que je serai sorti.

Les yeux grands ouverts, je scrute le couloir encore plongé dans la pénombre de la nuit. Heureusement, je connais le trajet par cœur de ma chambre à la salle de bain. Pour les nombres de fois où je me lèves durant la nuit pour diverses raisons, la maison n’a plus de secret pour moi, même la nuit. Aller, un pas devant l’autre et ce tranquillement afin de n’éveiller une certaine personne de tempérament malsain.

Je tâte le mur à ma droite à la recherche de la porte qui me mènera où je veux me rendre. Je sens enfin la poignée de porte. Je l’ouvre doucement et y pénètre sans allumer la lumière ni fermer la porte derrière moi. À quoi bon faire tout cela si ce n’est que pour quelques minutes? De plus, je préfère que ma présence ici soit ignoré par mère. Alors si jamais elle a une envie soudaine de se promener hors de sa chambre, la lumière éteinte ne pourra pas lui signifier ma présence. Qu’est-ce que ça change dans sa vie qu’on soit là en pleine nuit? C’est une question que j’ignore la réponse. Il faut croire que pour Madame c’est ingrat.

Je chasse ses idées de mauvaises augures et fait ce que j’étais venu faire dans cette pièce, c’est-à-dire soulager ma vessie. Je savais bien que boire avant de dormir n’est pas une bonne idée, surtout quand je sais pertinemment que je me lève d’un rien la nuit. Que voulez-vous partager son lit avec son jumeau est très plaisant, certes je suis d’un sommeil léger et, malgré lui, il me réveille d’un rien. En même temps, y’a rien de mieux que d’avoir quelqu’un à côté de soi, c’est si réconfortant. Je l’aime mon double. Il m’est très cher et je ne le changerais pour rien au monde.

Mon comportement serait peut-être vu par certain comme étant répugnant, toutefois je ne puis me permettre de tirer la chasse d’eau et de faire savoir que je suis ici. C’est pourquoi je me dirige plutôt vers le lavabo. Oh! Surprise! On dirait bien que je ne suis pas seul! Je vois une silhouette qui vient tout juste de se placer où j’allais me rendre. Serait-ce mon jumeau qui a décidé de venir me rejoindre? Avec un petit sourire au coin, je passe mes bras autour de la personne qui vient d’arriver. Tiens! Il a fait un saut à mon contact. Ne s’attendait-il pas à me voir? Pensait-il que j’étais parti grignoter dans la cuisine? Je reste ainsi et en profite pour me laver les mains. Je m’éloigne pour aller sécher mes mains après la serviette placé à cet effet.

Hum? Que fait-il? Il s’en va comme ça? Aïe! Mes yeux! Non, mais c’est très cruel de recevoir autant de lumière dans les yeux après tant d’obscurité! Je plisse les yeux et tente d’apercevoir les traits de visage de mon double. Je m’approche de lui et finis par déposer ma tête sur son épaule. J’hume son chandail et bizarrement je ne sens pas l’odeur que je m’attendais à percevoir. Elle m’est familière, mais elle ne correspond pas vraiment à mon double. Elle est, toutefois, davantage ou également attirante à celle de ma moitié. Que…qu’est-ce que ça veut dire?

Je réussis finalement non seulement à m’accoutumer à la clarté de la pièce, mais à reconnaître sur qui j’ai posé ma tête. Contrairement au reste de la pièce, qui est d’une blancheur éclatante ou du moins dans les tons de pastels, sa chevelure sombre me confirme à qui appartient ce corps. C’est celui d’Elliot!? Que que?…oups! Je ne m’attendais pas à voir sa présence à une heure aussi tardive. Et à voir par son expression, lui non plus d’ailleurs.

Je m’étonne de notre proximité. Il est si rare que nous soyons si proche l’un de l’autre. Le seul à entrer dans mon cercle d’intimité est celui qui me ressemble comme deux goûtes d’eau. Ce qui me surprend encore plus, c’est que cette proximité ne me dérange pas du tout ou même que j’aime cela. Suis-je une bête ne demandant que d’avoir un corps à cajoler ou à me coller peu importe à qui il appartient? Suis-je quelqu’un d’aussi facile à combler?

Je chasse ces idées de ma tête pour le moment et je remarque que mon grand frère semble mal à l’aise avec le fait que je sois trop près de lui. Il y a quoi d’être dans cet état lorsqu’on se fait «sauté» dessus par quelqu’un de sa famille. Sommes-nous tous aussi bizarre ? Du genre que nous sommes peut-être parfois un peu trop proche entre membre de la famille? Je préfère ne pas y penser trop longuement…


- Tu sais que t’es trognon quand tu décides d’afficher un peu d’émotion sur ton visage.

Je suis comme cela! Je dis souvent des commentaires du genre et je suis vraiment sincère dans mes remarques de ce type-là. Eh oui, que voulez-vous, c’est plus fort que moi. Hum?… Oh non! Je te vois venir! Je ne te laisserai pas t’en tirer comme cela! Je me précipites sur la porte et mets le verrou. Si tu penses que je vais te laisser me filler sous les doigts comme cela, après avoir vu ton visage si mal en point.

- T’as encore des cernes sous les yeux et ton teint est blanc maladif. Ne sais-tu donc pas que c’est mauvais pour ta santé de dormir si peu.

Ce n’est pas la première fois que je constates qu’il est dans cet état. Il a souvent l’air d’un fantôme qui a une partie chez nous les vivants et un chez le monde des morts. D’habitude, je ne m’en préoccupe pas vraiment, en faite si je m’inquiète énormément sauf en secret. C’est qu’avec mon double qui déteste sa compagnie et qui le méprise au plus au point, il m’est rare d’être avec lui seul à seul. J’ai pris l’habitude de l’ignorer, mais j’avais tout de même l’habitude de ne pas le laisser se faire ramasser lors des excès d’agressivité provenant d’Yzaak. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi j’attachais une importance à Elliot. Après tout, c’est souvent à cause de lui que nous étions dans le pétrin. Était-ce voulu ou me trouvais-je simplement au mauvais endroit au mauvais moment? C’est dur à savoir réellement surtout qu’il est si peu jasant ou lorsqu’il se décide de l’être, c’est uniquement pour nous critiquer ou nous dires des insultes. Il ne faut pas oublier son ton glacial et son visage hautain qui accompagne ses dires.

À bien y repenser, que suis-je en train de faire présentement? Je suis en train de lui reprocher d’avoir l’air si peu vivant. Suis-je tombé sur la tête? Est-ce son parfum qui m’est entré dans le nez et me fais agir ainsi? Je suis impressionné par le nombre de questions à son propos qui défilent dans ma tête successivement. Je commence à me dire que je devrais peut-être regagner mon nid douillet au lieu de m’embarrer avec lui pourtant il y a quelque chose qui m’en empêche. Cette petite étincelle qui brille et qui me dit de rester. Elle me fait comprendre que j’ai envie pour une fois, que l’on parle seul à seul. Peut-être qu’enfin, on pourrait trouver un terrain non-dangereux qui nous permette d’avoir finalement une bonne relation entre frère. N’ai-je jamais eu d’autre personne dans mon monde qu’avec Yzaak? Oui, depuis toujours, il est mon seul univers, peut-être que pour ces quelques minutes ici, il pourra venir lui aussi. Ne serait-ce qu’une seule fois? Elliot le peux-tu?
Matis Yzaak Devost
Matis Yzaak Devost

Nombre de messages : 230
Age : 34
Date d'inscription : 01/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Sixième année
Âge: 17 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Elliot Devost Dim 25 Nov - 11:51


La nuit passe bien lentement lorsque l’on arrive pas à fermer l’œil et à s’endormir paisiblement malgré la fatigue qui parcours le corps. J’ai donc décidé, suite à m’être tourné de nombreuses fois dans mon lit et fait les cent pas dans ma chambre, de sortir d’entre ces quatre murs à la recherche de Morphée.

Pourquoi est-ce que ses images reviennent sans cesse dans ma tête ? Y sont-elles incrustées si profondément que je ne pourrai jamais m’en départir ?…

Je marche à pas de loup sur le sol frais et laisse mes longs doigts fins caresser les murs qui m’entourent comme si ce seul contact me permettrait de me rappeler ma position actuelle dans la maison. Tout ce que j’entends, comme à toute les fois que j’ose explorer lors d’heure tardive, c’est ma respiration calme et mes bruits de pas contre le plancher qui grince quelque peu à chaque fois.

J’aimerais bien être réconforté, qu’on me dise que tout n’était qu’un horrible cauchemar et que demain matin, suite à une bonne nuit de sommeil, tout ira mieux. Mais je n’ai personne dans cette endroit qui pourrait me dire de telles choses, éprouver ne serait-ce qu’une légère touche de gentillesse à mon égard. J’aimerais oublier, je veux tout oublier… Tandis que mes pas continues sans que je ne sache où ils me conduisent, mes yeux se promènent sur le décors habituels qui s’offre à mes yeux. Malgré la noirceur, je parvient à reconnaître l’endroit ou plutôt à me faire l’idée de sa composition puisque je ne parviens pas réellement à détailler ce qui occupe la pièce. Habituellement, c’est à la cuisine que je me dirige afin de me changer les idées, seulement là, allez savoir pourquoi, je me trouve ailleurs… Devant deux portes qui mènent à une pièce au douloureux passé à cause de la Maîtresse du logis qui s’amuse à torturer les autres personnes qui habitent avec elle… Mère… Se regard haineux, se sourire carnassier… Un frisson me parcours l’échine, tandis que je tourne le dos à ce qui me remémore trop de choses indésirables.

Mon teint devient livide alors que je déglutis difficilement, m’étouffant presque avec ma salive qui semble vouloir stagner dans ma gorge. Non… C’est encore un mauvais rêve, n’est-ce pas ?… J’humecte légèrement mes lèvres, alors que je m’apprête à prendre la parole pour expliquer la situation, qu’elle décide de commencer.

« Belle nuit pour se promener., dit-elle d’un ton faussement amusé par notre rencontre. »

Ne pourras-tu donc jamais être réelle avec moi mère ? Montrer ton vrai toi à une personne comme moi… ? J’aimerais tellement pouvoir m’infiltrer dans ton cœur, même si ce ne serait qu’une infime partie que personne ne veut, je la prendrai…

« Je n’arrivais pas à dormir…, dis-je en rivant mon regard au sol, la voix tremblante. »

À première vue, j’ai l’air d’un gamin qui cherche désespérément le réconfort d’un parent, mais je ne sais pas quelle attitude adopter devant Elle. Je sais que peu importe ce que je ferai, rien de bon ne m’arrivera…

Je remarque un mouvement de sa part en ma direction, puis ressent une certaine pression à mon bras. Elle me contourne, puis ouvre les portes, m’attirant sans la moindre réticence dans un endroit où je ne voulais absolument pas me retrouver. Je vois ses mains lentement refermer la seule sortie possible et tout mes espoirs s’effondrent lorsque je suis conduis au fauteuil où mère à l’habitude de prendre place. Mais ! Durement, elle m’oblige à m’y asseoir et moi qui est totalement déstabilisé, je ne m’y objecte pas, me contentant d’obéir docilement.

« Il y a plusieurs années…, commença-t-elle d’une voix maîtrisée, presque neutre. Il est parti, tu t’en souviens. ? »

Elle reste devant moi, me regardant d’un air glaciale. J’acquiesce piteusement à cette inquisition, sachant fort bien du " qui " il était question et de l’endroit où elle voulait en venir. Ce qui suit ne semble pas réellement être un mot, mais davantage un cri quelque peu étouffé. Toute sa colère… Mon corps se remet à trembler, plus fort cette fois-ci, sachant que la tempête allait s’abattre bientôt… En effet, ses poings frappent mon frêle corps sans gêne et je ne fais pas le moindre mouvement pour l’en empêcher ou pour me défendre. Mais, lorsqu’elle atteint fortement mon ventre, je ne peux empêcher ce réflexe qui fait que le haut du corps se replis. Mère se recule légèrement, tournant les talons, alors j’en profite pour poser mes bras à mon ventre endoloris et laisse quelques larmes longées mes joues blafardes. J’ai de la misère à respirer et quelques étoiles rendent ma vue plus difficile, je papillonne des cils, mais rien ne change.

Elle revient à la charge, verbalement cette fois-ci et m’achève tout simplement… Si cruelle… Puis, une demie heure plus tard, elle me relâche finalement de son emprise. Je me lève péniblement et me dirige en titubant jusqu’aux portent que j’ouvre vivement puis referme derrière moi. Où dois-je aller maintenant ? J’ai peur que si je retourne dans ma chambre, elle ne revienne … Mais … Mon regard se pose sur les escaliers. Si je monte, mère ne pensera pas venir me chercher… Il y a la chambre de mes frères et … Eh bien voilà ! La seconde salle de bain… Personne ne doit y aller de toute façon à cette heure, puisque lorsqu’ils se réveillent la nuit c’est pour manger. Je grimpe les marches rapidement, faisant bien attention de ne faire aucun bruit cette fois et me dirige vers l’endroit inoccupé et sombre. Avant d’y entrer, je jette un regard vers la porte entrouverte de la chambre de mes frères, m’assurant, par le bruit puisque je n’ose pas m’approcher, qu’ils dorment encore bien comme il faut. Ça semble être correcte !… Alors je vais pouvoir y aller sans trop de problème. La porte n’est pas close, alors j’entre sans aucune difficulté dans la pièce et n’allume pas la lumière, car cela attirerait bien trop les regards et ce n’est pas ce que je souhaite. Je pose donc une main sur le comptoir et la laisse glisser jusqu’à la poignée du robinet pour laisser couler un filet d’eau glacée. Mais, je n’ai pas le temps de faire d’autre mouvement que je sent un corps s’approcher puis des bras enlacer ma taille. Je sursaute brusquement, parvenant difficilement à contenir mon hoquet de peur qui demeure sceller à ma gorge. Mais… Que…

La personne derrière moi se lave les mains, puis me quitte comme si de rien n’était. Mon imagination ? Non, j’ai la certitude que tout cela vient bel et bien d’arriver… Je sent mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine alors que je me dirige avec empressement vers l’interrupteur, inquiet et apeuré. Je n’ai pas vu ni entendu personne entrer à ma suite, alors cela veut dire que cette même personne était déjà à l’intérieur… J’avale de travers tandis que mes mains tâtent le mur afin de découvrir l’emplacement du bouton qui me dévoilera enfin la présence avec moi…

Je ferme les yeux, désirant les habituer lentement à la nouvelle clarté et trouvant ce que je recherchais, j’appuie avec une pointe d’incertitude qui ne cesse de s’accroître. J’entend un petit gémissement et comprend que la personne ne s’attendait pas à ce geste de ma part. J’entrouvre mes paupières et me tournent vers… Quoi !? Mes yeux s’écarquillent aussitôt à la vue du rouquin qui s’avance vers moi et qui dépose sa tête contre mon épaule, mon corps se raidissant sur le coup. Que.. Qu.. Je..

Mais à quoi il joue là, le microbe ?! Je n’arrive plus à penser correctement avec ce contact, cette chaleur et ce doux parfum… Alors, c’est comme ça qu’Ysaak se sent lorsqu’il a Matis avec lui ? Je demeure inerte, les yeux biens grands ouverts par la surprise et le souffle court. Du coin de l’œil, je le regarde, ne sachant pas réellement comment réagir face à cet élan d’attention … À le voir réagir ainsi en me voyant, il ne s’attendait pas à ce que soit moi… Oui, c’est triste, mais en même temps, j’aurais du m’attendre à ce que tout cela ne me sois pas directement destiné… Mes pensées sont aussitôt coupées par la voix qui se laisse entendre près de moi… Qu… Quoi trognon ?! Une douce chaleur vient se réfugier à mon visage, colorant mes pommettes d’un doux rosées, tandis que mes lèvres s’entrouvrent légèrement sous l’effet de la surprise. N… Non je ne peux pas rester ici je… Lentement, j’essaie de me défaire de l’emprise du jumeau pour me diriger vers la porte, mais il me devance et… Ferme la porte précipitamment et met le verrou ! Matis à quoi est-ce que tu joues à la fin ?!

Je fais quelques pas à reculons, le regardant sans comprendre ce qu’il voulait, car jamais il n’avait agis comme cela… Aurais-je fais quelque chose de si grave qu’il veuille m’assassiner à même la salle de bain ?

Je crois que mes yeux ne peuvent s’écarquiller plus qu’ils ne le sont désormais… Mauvais pour ma santé, alors tu t’inquiètes pour moi petit frère ? Allez, savoir pourquoi, cela m’émeut de savoir que finalement il y a quelqu’un qui s’en fait pour moi et que si je venais à disparaître il s’inquiéterait de ne plus me voir à chaque jour… Je tourne la tête vers le miroir pour constater l’ampleur des dégâts causés par la nuit blanche et par la frustration de mère. Je dois lui accorder, je réussirais probablement à recevoir le rôle d’un mort vivant si j’allais passer des auditions…

Peux-tu seulement comprendre… Pourrais-tu seulement comprendre la situation où je vis chaque jour depuis… Qu’Il est parti loin d’ici ?…

Mon regard revient s’accrocher à celui de mon jeune frère alors que quelques sillons argentés sillonnent mon visage livide. Que dois-je faire… ? Ma mâchoire se crispe et je n’en peux tout simplement plus… Je m’accroupis au sol, mon visage se réfugiant dans mes mains tremblantes et mon corps entier ébranler de faibles secousses.

Suis-je un monstre Matis… ?

Ce sont les mots que j’ai essayer d’articuler entre deux sanglots à mon petit frère, mais rien de plus qu’une faible plainte ne parviens à franchir mes lèvres.

Parviendras-tu à me faire oublier toutes ces choses qui me sont arrivé dans le passé ?
Elliot Devost
Elliot Devost

Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Matis Yzaak Devost Dim 25 Nov - 17:15

C’est si troublant! Son visage qui s’est brusquement crispé. Je l’ai vu par l’entremise de son reflet dans le miroir. Et le voilà maintenant effondré par terre en petit bonhomme et le visage enfouit dans ses mains. On dirait presque un enfant à cause de sa posture et de l’impression de vulnérabilité qu’il dégage.. Pourtant, je sais pertinemment qui est loin de l’être, sauf peut-être ce qui a trait à sa fragilité.

Que s’est-il passé? Qu’ai-je manqué? Est-ce à cause de ce que j’ai dit? Est-ce la réflexion de lui dans la vitre argentée qui le rend si malheureux?

Je ressens une forte pression à mon cœur et qui me fais poser ma main vis-à-vis celui-ci. Ensuite, mon expression s’assombrit et mes yeux s’humidifient un peu.

Dites-moi, comment on peut rester de glace face à quelqu’un que l’on connaît et qui, par sa posture, n’inspire que de la douleur à la poitrine. Il est évident que cette peine est loin d’être insignifiante. Ça se voit qu’en le regardant et ça me fait terriblement mal! Le pire dans tout cela, c’est que j’ignore pourquoi il est ainsi et ça m’énerve au plus haut point!

Je sais que je l’ai ignoré maintes fois dans le passé. À faire comme si de rien n’était lorsque je le voyais avec des traits tirés dû à la fatigue ainsi qu’avec des marques sur son visage. Comme si c’était normal qu’il les est. C’est bien facile de ne pas regarder ou de ne pas vouloir le voir quand on a un bonheur de notre côté. Eh oui, sauf que maintenant, Yzaak n’est pas là. Non! Il ne peut m’empêcher de l’aider, d’éprouver de la pitié pour lui. De toute façon, j’ai toujours été le plus sentimental de nous deux, il ne faut pas lui en vouloir. Je l’aime comme il est et ce pour toujours.

Je le regarde trembler et fais un pas en avant. Je ne bouge plus et comme un abruti, j’attends un signe de sa part. Je l’entends lâcher une plainte que je n’arrive pas à déchiffrer.

Qu’essaie-t-il de me dire? Que veut-il? Que puis-je faire? Est-ce LE signe que j’attendais?

Je m’approche un peu plus de lui et je finis par l’entourer de mes bras. Je dépose ma tête sur la sienne et murmure quelques petites phrases réconfortantes. Celles que l’on peut dire à n’importe quelle situation de peine.


- T’en fais pas. Ça va aller. Calme-toi. Je suis là. dis-je à intervalle irrégulier et en bougeant mon menton sur sa tête de gauche à droite.

À ma grande surprise, ses soubresauts qui se calmaient peu à peu, redoublent d’ardeur. Je croyais que c’était des choses réconfortantes que je lui disais. Il semble que pour lui ça ne l’est pas.

Qu’ai-je fais? Je ne sais pas comment t’aider. Oh pardonne-moi de te connaître que trop peu et de ne pas savoir comment guérir le mal qui t’afflige en ce moment. Même avec mon double c’est difficile, on a bien beau être identique physiquement, psychologiquement c’est une toute autre chose. Consoler quelqu’un, n’est vraiment pas facile.

Je ne puis vraiment l’aider plus. Tant qu’il ne me dira pas ce qui lui fait véritablement mal. Je ne peux qu’être là et lui faire comprendre que s’il en a de besoin, je suis prêt à l’écouter. Oui, tu n’es plus seul désormais! Vas-y! Sors ce qui te ronge l’intérieur! Je t’en pries ne laisse pas ces mauvaises choses te détruirent. Pour une fois, ne serait-ce qu’une parcelle de ce qui ne va pas à l’intérieur de toi, parle-moi s’en! Je t’en pries!

Je le serre encore plus fort dans mes bras et je me retiens de ne pas pleurer moi aussi. Ça me fait si mal de le voir ainsi! Surtout que j’ignore de quel mal il souffre. Mes yeux se remplissent d’eau, mais ne déborde toujours pas.


- Elliot…qu’est-ce qui se passe? essaies-je faiblement.

Il tente de me le dire, mais ses hoquets de pleurs sont encore trop fréquents pour qu’il parvienne à placer un mot cohérent.

Soudain, j’entends des grincements venant de l’extérieur. Quelqu’un est debout aussi à cette heure-ci! Cette personne va pouvoir apercevoir la lumière. Si je ne me trompes pas, cette personne grimpe les escaliers. Je me demande qui est-ce? Cependant, peu importe si c’est mon jumeau ou si c’est celle dont je ne préfère pas penser, je dois atteindre l’interrupteur afin d’éviter d’attirer l’attention dans cette pièce.

Je laisse échapper un faible murmure lui disant que je le quittais un instant simplement pour fermer la lumière. Je le fais prestement et m’accroupis sur le sol. Je tends l’oreille et heureusement la personne qui est levée, ne voulait pas venir ici. Rassuré, je marche à quatre pattes vers mon frère. Je mets l’une de mes mains en avant afin de retrouver ce petit corps en détresse. J’atteints son dos et l’entoure à nouveau d’un bras qui se veut réconfortant.

Je déplace l’une de mes mains de son épaule à son cou et au lieu d’aller lui flatter les cheveux, je laisses ma main sur la sienne. Je promène mes doigts doucement sur les siens et parcours également le dos de sa main qui est un peu froide. Je la lui baisse doucement afin de pouvoir toucher son visage et lui essuyer ses larmes qui perlent. Je ne vois pas réellement son expression, cependant je peux savoir facilement s’il sourit ou non, si des larmes coulent encore ou quoi que ce soit d’autre de perceptible au touché.

Je lui lâche le visage pour me déplacer un peu pour arriver face à lui. Je déposes mes doigts sur sa joue droite, puis les glisses derrière son oreille droite et finalement, je les montes jusqu’à ses cheveux. Je pousse sa tête vers moi légèrement. Ce qui le fait tomber sur ses genoux. Je m’aperçois, alors qu’il n’offre aucune résistance à mon geste. C’est pourquoi, je ne me gêne pas pour lui faire déposer sa tête sur mon épaule.

Je m’avance et me colle encore plus à lui pour être plus confortable. Désormais, s’il veut se lever, ce n’est guère possible puisque je n’ai pas l’intention de défaire mes bras qui l’entoure fermement.

Son corps encore tremblotant semble s’apaiser graduellement vers le calme total. Cela doit être dû à l’atmosphère tranquillisante. De plus, la salle étant plongée dans le silence et la noirceur, je suppose que c’est moins gênant pour lui ainsi.


~ Ses émotions se calment et mon être s’enflamme . ~

Notre respiration se fait de plus en plus synchronisée. C’est si magique. Je ne croyais pas qu’une telle chose puisse arriver un jour. Je croyais que je pouvais être synchro qu’avec ma tendre moitié.

~ Sensation étrangère, face à une respiration similaire. ~

Oh et maintenant, c’est son parfum. Il m’enivrait tout à l’heure et là, il revient à l’assaut dans mes narines.

~ Douce odeur qui fait battre mon cœur, comment ai-je pu passer à tes côtés sans t’aimer? ~

Je me surprends de penser une telle chose. Je suis son frère et je le consoles présentement. Je ne dois pas penser à autre chose pour le moment. Ressaisies-toi Matis! Ne te laisses pas aller. Il a besoin de toi uniquement parce qu’il ne va pas bien. Il n’en veut plus. Petite voix perverse cesse de dire des bêtises et laisse-moi tranquille à la place!

~ Le temps file, notre proximité s’agrandit et mon corps frémit à cette idée. ~

Je décide de reculer et par le fait même d’enlever doucement la tête qui reposait sur mon épaule droite. Je crois que si je reste trop proche de lui, cela pourrait devenir vraiment trop bizarre. En guise d’explication à mon geste, je laisses ces quelques mots sortir de ma bouche.

- Ça va aller maintenant, n’est-ce pas? Du moins, tu sembles t’être calmé, je me trompes?

Je lui laisse un moment pour parler, mais inquiet de l’entendre uniquement respiré, je cherche son visage. Je tâtes délicatement son visage et reçois une larme sur ma main.

Oh non! Il pleure encore! Suis-je si mauvais quand il vient le temps que je parles? Devrais-je me taire et simplement attendre?

Je m’excuses et laisse tomber ma main sur le plancher froid de la salle de bain. À mon tour, je laisse échapper quelques larmes silencieusement, ne pouvant plus me retenir. Cela fait plusieurs minutes que je suis ici, à tenter de lui remonter le moral et j’ai l’impression que je n’y arriverai jamais.

Je reporte ma main à son visage et miraculeusement, sa joue est sèche. Il a vraiment cessé de pleurer! Je suis si heureux que je lui sauterais dans ses bras! Je me retiens de le faire parce qu’il est sur le point de me parler.


~ Les mots, tant voulus, sont enfin venus et le fardeau, qui te pesait, s’enfuit rapidement tel un furet. ~
Matis Yzaak Devost
Matis Yzaak Devost

Nombre de messages : 230
Age : 34
Date d'inscription : 01/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Sixième année
Âge: 17 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Elliot Devost Sam 1 Déc - 22:42

En temps normal, j'aurais immédiatement réfléchis à l'impact de ces gestes émotionnels devant une personne de la famille, puisque cela revient à dire que je perds toute l'image que je m'étais bâtis plusieurs années durant. C'est horrible de constater comment quelque chose qui prend tant de temps à construire peut s'effondrer d'un instant à l'autre en moins de quelques secondes. Mais, cette nuit, je dois admettre que la cause de mes pleurs n'est pas d'une faible envergure. Mère, mes cauchemars, Matis... Je crois que chacun, à leur manière, ont contribué à ce relâchement sentimental... Peut-être que le fait de me voir si abattu dans le miroir n'a pas aidé à la cause mais, je n'ai jamais réellement été porté à soigner mon apparence, donc ce n'est pas de futiles raisons en ce genre qui auraient pu me faire fondre en larmes devant mon propre frère...

Alors, pourquoi est-ce qu’en ce moment mes idées sont si noires et blessantes ? Je ne me préoccupe même plus de ce rouquin qui demeure à l’avant de moi, pleurant à chaudes larmes cette tristesse trop longtemps retenue. Mon svelte corps tremble sous le coup de mes sanglots répétitifs et incessants, mes mains se fermant en poings contre mon visage afin que je ne sois pas tenté d’y planter mes ongles. J’entends des pas légers, ne m’en préoccupant pas plus, jusqu’à ce que je sente, qu’à nouveau, des bras m’entourent et qu’ensuite le menton de mon frère effleure ma douce chevelure ébène. Peu à peu, mes tremblements s’atténues et je me calme, écoutant avec attention les phrases banales, mais tout de même efficaces, qu’utilise Matis. Comment peux-tu aimer quelque chose comme moi… Non… Il… Il ne faut pas que tu deviennes comme moi et qu’on te traite de la même manière … NON !

Sous les douloureuses paroles que je m’envoie, mes sanglots reviennent à la charge et plus violemment encore lorsque je pense à mon frère qui pourrait se retrouver à la place que j’ai présentement. Je… Je ne mérite pas ta gentillesse et ta patience, de plus, tu sais très bien que Ysaak ne serais pas content de te voir dans une telle situation avec moi… Il t’en voudrais pour le reste de ta vie Matis, le sais-tu ? Je refuse que tu sois abandonné tout comme moi, mais je m’obstine à ne pas quitter cette chaleur réconfortante qu’il m’offre aussi facilement. Il faut pourtant que je le fasse, car… ! Non… P…Petit frère… J’avais finalement réussi à me convaincre de me retirer que lui, resserre l’étreinte à mon gracile corps.

Puis vient la question que je redoutais et attendais depuis un moment… Je ressens un léger malaise face au fait que je dois le lui dire, mais je veux en parler pour, du moins, essayer de faire disparaître la douleur lacérante qui traverse mon cœur. Pour toute réponse, quelques mots tout à fait incompréhensibles traversent mes lèvres, me faisant comprendre que tout raconter ne sera pas aussi facile que je ne le croyais. Je suis incapable de lui partager toutes mes craintes, peurs et moments passés qui rongent ma vie petit à petit… Je dois me calmer…

Pour… Pourquoi ton corps est-il soudainement si tendu ? Je tais mes pleurs du mieux que je ne le peux, plaquant ma main contre mes lèvres afin qu’aucun son n’en sorte. Il y a des bruits… ! Non ! Je croyais qu’elle ne me retrouverait pas… ! Un murmure me parvient, me disant qu’il me quittait pour mettre l’interrupteur de la lumière à OFF. Crois-tu que nous ne serons pas découvert par qui que ce soit ? Pourquoi est-ce que ta chaleur me manque déjà, petit frère ? Puis, plongé dans la noirceur, je sens une main se poser à mon dos, provoquant un léger sursaut à mon corps. Peut-être devais-je m’attendre de son retour, mais je ne savais pas exactement quand il allait revenir… S’il allait revenir… À nouveau, je me retrouve dans ses bras et n’essaie même pas de m’en défaire puisque je m’y sens bien.. Le contact de ses mains sur ma peau me provoque des frissons, que j’attribue à … Hem… La différence de notre température corporelle ?

Légèrement troublé, je sent ses doigts venir toucher mon visage et s’y balader silencieusement, essuyant, au passage, les larmes qui se trouvaient encore à mes joues blafardes. L’une de ses mains se pose à ma joue, puis remonte jusqu’à l’arrière de mon oreille, allant ensuite jouer dans ma noire chevelure. Matis ?… Tout doucement, il m’attire vers lui, me faisant perdre l’équilibre que j’avais atteint dans ma posture accroupies. Mes genoux percutent le sol d'un bruit étouffé et ne provoque aucune réelle douleur, puisque la sensation ressentie est plutôt insignifiante pour être considérée autrement. Je ne fais rien à mon frère qui pourrais lui faire croire que je ne veux plus qu’il me touche et me laisse faire sans contester, profitant, par le fait même, de ces élans d’affection. Sans relâcher l'emprise à ma tête, il l’oblige à se poser sur son épaule… Je m’y sent bien, son odeur est agréable et douce… C’est comme un rêve dont je n’aurais jamais pu espérer la véridicité, puisque c’est tout simplement exceptionnelle que je puisse finalement enfouir ma tête au creux de son cou… Son corps s’avance encore plus près du mien, pour ne pas dire qu’en fait nous sommes collés l’un à l’autre désormais. Moi qui tremblais encore un peu à cause de l’émotion, je parviens à trouver le calme dans ce réconfort chaleureux et bienfaisant. Sentir son torse s’élever à chacune de ses respirations finis par y habituer mon corps dont le rythme respiratoire change graduellement pour arriver à être en cœur avec celle du rouquin.

Je me sent bien comme ça, si seulement la Terre pouvait s’arrêter pour que nous soyons ainsi pour l’éternité… Je ne lui en voudrai jamais de m’avoir fait connaître ce moment merveilleux entre ses bras.

Brusquement, tout ce chamboule lorsqu’il décide de se reculer, retirant sa tête de la mienne… Qu’ais-je fais Matis… ? Mon corps se remet lentement à trembler, mes yeux s’écarquillant sous la surprise… Je… Je te dégoûte ? J’écoute les quelques paroles dites à mon intention, mon cœur se serrant en voyant qu’il semble avoir terminé la séance de consolation. Tu… Tu étais donc là avec moi uniquement pour soulager mon être piteux ? Tu ne m’as jamais aimé ?… Mon grisâtre regard me brûle et je ferme mes paupières.

Je… Je m’étais trompé…

Une larme perle à ma joue et je demeure silencieux à ces questions. Un certain temps passe avant que je ne sente des doigts effleurer mes joues humidifiées par les larmes. Pourquoi t’excuses-tu petit frère, alors que je suis celui dans le tort ? Sa main quitte mon visage pour se diriger vers le sol, puis c’est le silence… P…Petit frère ? J’entend des bruits semblables à des sanglots étouffés et me sent aussitôt navrer de l’avoir poussé jusque là… Je glisse le revers de mes mains sur mes yeux, essuyant les larmes qui y étaient restées. Désolé Matis… Je suis rendu à me demander si les rôles ne seraient pas inversés, qu’une main revient tâter ma peau qui, auparavant, était parcouru de larmes. Je… Je dois lui dire… C’est le moment…

J’humecte mes lèvres vivement du bout de ma langue et me racle la gorge, rompant aussitôt le silence en faisant comprendre que j’étais désormais prêt à parler.

« Ne… Ne me déteste pas..., commençais-je d’une voix incertaine et rauque pour le prévenir que la suite ne sera pas de tout repos, puis fusille un soupire afin d’essayer de trouver le courage nécessaire. Mère me déteste, mais cela n’a pas toujours été ainsi…, est-ce correcte que j’entame mon récit ainsi ? mais trop tard je dois continuer. Avant que …
, je déglutis avec peine, m’apercevant que je n’ai même pas été capable de dire un mot qui m’évoque tant de souvenir… Qu’il.. Qu.. Quand p… P…Père était là… Mère me tolérait… »

Je prend mon visage d’une main, essayant d’assagir les sanglots qui essaient à nouveau de sortir. J… Je dois lui parler !

« Mais… Il… Il m’a… J’étais dans ma chambre… Et…
, je me tais, mordant ma lèvre inférieur jusqu’à ce que la douleur ne devienne insupportable. Je ne voulais pas !, dis-je un peu fort à mon goût. Je ne voulais pas…, repris-je en balbutiant. Elle… Elle nous a vu mère… Ensemble… »

Non c’en est trop ! Je fond littéralement en larme, allant lier mes bras autour du cou de mon frère, laissant ma tête se réfugier sous la sienne. J’enfouis mon visage saccagé dans son chandail qui se retrouve, assez rapidement, humide à cause de mes innombrables larmes… Ne me repousse pas, s’il te plaît ! J’ai besoin de cela … J’ai besoin de toi auprès de moi…
Elliot Devost
Elliot Devost

Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Matis Yzaak Devost Dim 2 Déc - 15:42

Que je te déteste? Pourquoi dont? Il y a bien longtemps que je t’aurais laissé choir ici, seul, si jamais je ne voulais rien savoir de ta vie ou de ce que tu es. Au contraire, j’ai envie de comprendre, de savoir. As-tu oublié toutes les fois que je t’ai protégé contre les attaques de mon jumeau? Entre les deux, il n’y a que moi qui faisait attention à toi quoi qu’il m’arrivait ou quoi que mon double disait à ton propos. Même si parfois des pensées méchantes me traversaient l’esprit, au moins je ne les formulais pas tout haut par égard envers toi. De plus, avec ce que je vois présentement de ta personne, et ce que je ressens au plus profond de moi, il m’est impossible de croire que tu puisses être une personne détestable. Je ne peux pas croire que ce qui te blesse tant pourrait me répugner ou encore pourrait me montrer que tu es un être ignoble. Oui, peut importe ce que tu me diras, je ne peux pas t’en vouloir vraiment au point de te détester. J’en suis sûre!

Mère, elle était autrefois aimable? Une chose quelque peu déconcertante à laquelle je ne m’attendais pas trop, quoiqu’en y repensant, c’est très probable qu’elle était plus gentille avant. Nous pouvons changer assez brusquement au cours de notre vie tout dépend de notre environnement social, familial et amoureux ou encore de notre santé physique et mentale.

Avant que…que quoi? Je ne comprends pas où il veut en venir. Pourquoi lorsque Père était là seulement? Elliot, que s’est-il passé avec lui. N’est-il pas l’homme le plus indésirable avec tous? Peut-être parce qu’il était là, mère se défoulait sur lui et non sur ses enfants? Qu’est-ce que tu veux dire? Nous étions trop petits à cette époque pour ce souvenir vraiment de tout ce qui concerne nos parents. Yzaak et moi étions ensemble et c’est tout ce qui comptait à nos yeux. Notre duo uniquement tant qu’au reste du monde, cela nous peu.

Sa voix tremblotante, qui change d’intensité tout dépendamment ses paroles, est entrecoupée de silence. Ses dires sont alors quelques peu dures à comprendre. J’attends patiemment ses paroles et évite pour le moment tout contact avec Elliot. Une once de joie remplit mon cœur puisque ce que j’espérais c’est produit. Le voilà en train de parler de choses si intimes, si dures à prononcer. A-t-il déjà réussir à en parler avec une autre personne que moi ou a-t-il comme je le crois gardé toutes ses souffrances à l’intérieur?

Que s’est-il passé dans ta chambre? Il t’a…? Je continue de me concentrer sur ses paroles qui sortent durement de sa fine bouche. Hum? Quoi…tu ne voulais pas…et puis Mère vous a vu ensemble…

Il laisse échapper un sanglot et se colle à moi. Ce qui ne manque pas de me faire sursauter. J’affiche un faible sourire en repensant que plus tôt, c’était moi qui l’avait fait sursauté par mon comportement affectueux que j’ai l’habitude d’avoir avec ma tendre moitié. Je sens ses bras s’installer derrière ma nuque, puis sa tête se déposer sous mon menton.

Il est aussi fragile qu’un petit chaton. Même si je ne vois pas son expression, je ressens sa peine et elle me transperce le cœur. Je l’enveloppe tendrement et j’essaie de lui communiquer ma chaleur. Pendant ce temps, ses larmes coulent à chaudes larmes et elles trempent mon chandail. Je caresse une fois de plus ses cheveux, puis de mon autre main, je flatte de bas en haut son dos.

- Ne t’en fais plus…Pour le restant de la nuit, n’y penses plus. Tout cela peut attendre encore. je lui murmures.

Je suis vraiment sincère sur le fait qu’il pense à autre chose. Il semble qu’il n’est pas la force de poursuivre son récit. Alors, il est mieux qu’il laisse cela de côté pour le moment. Je serai patient, je te le promets.

Sans le consulter, je l’entraîne à se lever en même temps que moi. Nous y parvenons assez facilement puisqu’il ne me suit sans rechigner. Puis, une fois que nous sommes tous les deux sur nos pieds, je le prends dans mes bras. Il doit dormir et ce n’est certainement pas ici qu’il y arrivera. Il est tard et si on s’endort ici, rien de bien nous arrivera.

J’avance tranquillement vers la porte et avant de chercher le verrou et la poignée d’une main, je m’assure qu’il se tient bien après moi. Ce n’est pas le moment qu’il tombe par terre! Je trouve ce que je cherchais soit la poignée et le verrou et j’ouvre la porte par la suite.

Dans le couloir, je longe le mur. Nous faisons craquer le plancher de bois malgré la lenteur de mes pas. Toutefois, pas assez pour attirer l’attention des autres. Je passe devant ma chambre avec un petit pincement à la poitrine. Je souhaite secrètement qu’il dort à point fermé et qu’il ne s’aperçoit pas de mon absence. S’il venait à se lever, il ferait toute la maison pour me trouver et je ne crois que ce serait une très bonne chose. S’il me voyait présentement, une forte colère l’enflammerait et les ennuis se succèderaient.

Oh non! Ça n’arrivera pas! Il serait venu à la salle de bain et m’aurait trouvé, il y a plusieurs heures déjà. Oui, s’il devait se réveiller, il l’aurait fait depuis bien longtemps déjà, j’en suis persuadé. De toute façon, c’est l’heure de dormir pour nous deux. Bientôt, je regagnerai ma place habituelle.

Je continue mon chemin et m’arrête devant la chambre d’Elliot. Après quelques coups de pieds vers l’entrebâillement de la porte, je parviens à l’ouvrir. Je dois dire qu’il est rare que je transporte qui que ce soit dans mes bras, même que c’est la première fois de cette manière, et qu’il m’est difficile d’être discret et de me mouvoir dans cette position.

J’entre dans une pièce qui m’est inconnu. Je n’ai jamais franchi cette porte avant aujourd’hui. Pourquoi? Eh bien parce que c’est son antre, son endroit, son chez soi. Lorsqu’il a besoin d’être seul c’est là qu’il va. Il n’a jamais invité personne à y entrer d’ailleurs. Qui aurait pu bien y pénétrer de toute façon, des sorciers de l’école, des voisins? Pff…non! À moins, que…Spyd y est entré? Ça, je l’ignore.

Je tâtonne le plancher du bout de mes pieds à la recherche de son lit. Après plusieurs pas, je réussis à le trouver et heureusement pendant ma recherche, je ne suis tombé sur aucun objet pointu ou dangereux pour mes pieds.

Je dépose le frêle corps de mon grand frère sur son lit. Je croyais qu’il me lâcherait, mais il est encore accroché. S’est-il endormi? Je tente d’enlever ses bras, mais je le sens qui résiste à mon geste. Je suis quelque peu surpris puisque je ne me doutais pas que c’était voulu qu’il reste près de moi.

Je décide de le reprendre dans mes bras, pour m’installer confortablement sur son lit avec lui sur mes cuisses. C’est ce que je réussis après quelques minutes.

Voilà, qui est mieux! me dis-je mentalement.

Je profite du moment pour le dorloter encore une fois. Je grimpe avec mes doigts un bras, puis les passent par son cou pour redescendre sur son autre bras. Ma main se stoppe sur sa main droite. Je la serre un peu et puis la revire et m’amuse à suivre ses lignes de sa main.

C’est à ce moment que ma petite voix perverse revient à l’assaut. Ce n’est pas parce qu’il veut que je reste et qu’il n’a rien dit depuis que nous sommes dans sa chambre qu’il faut que tu perdes la tête! Si?

~ Main doucereuse, odeur exquise accompagnées d’une pensée aventureuse et d’une bise. ~

Je remonte son bras droit de mes doigts et au lieu de continuer le chemin vers l’autre bras, je les dépose sur son visage. Sans m’en rendre compte, j’accomplis ce que ma petite voix m’a soufflé juste avant, et je lui donne un bref baiser aussi doux que je puisse lui offrir.

Pourquoi l’avoir fait? C’est bien simple tout mon tête, mon corps le désirait. Comment peut-on rester froid devant quelqu’un qui vous enivre avec son odeur et qui ne fait rien pour vous en empêcher. Je… c’était plus fort que moi. A-t-il apprécié lui aussi? Ou suis-je le seul à sentir cette flamme grandissante dans mon être.
Matis Yzaak Devost
Matis Yzaak Devost

Nombre de messages : 230
Age : 34
Date d'inscription : 01/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Sixième année
Âge: 17 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Elliot Devost Mar 4 Déc - 16:52

Son corps frémit légèrement lorsque le mien vient s’y coller précipitamment dans mon moment de détresse, que mes bras se nouent à son cou et que ma tête trouve place sous la sienne. Je suis totalement incapable de me contrôler, abandonnant l’idée de faire quoi que ce soit afin de reprendre le dessus. Mes sentiments n’ont jamais été aussi fort qu’en ce moment, avec lui qui me permet la délivrance la plus complète au creux de ses bras. Mon visage se perd dans se chandail qui lui appartient, qui dégage cette odeur qui m’apporte le réconfort, mes larmes traversant le tissu jusqu’à la peau de mon jeune frère. Elles atteignent ton cœur, n’est-ce pas ? L’une de ses mains viens se promener avec délicatesse dans ma noire chevelure, tandis que l’autre longe mon dos en de fins mouvements répétitifs, me procurant le soutien que je recherchais tant… Son murmure, doux et rassurant, m’assure que je peux encore attendre pour étayer mes explications de cette nuit que je désire oublier plus que tout.

Notre position si paisible est subitement changée, lorsque je le sens se lever tout contre moi, qui est entraîné dans ce geste sans même mon consentement. Mais, je n’ai d’autre choix que d’accepter si je ne désire pas perdre ma place auprès de lui, de ce corps qui abrite le mien si parfaitement. Que fais-tu petit frère ? Glissant l’un de ses bras finement musclé à l’arrière de mes genoux, il me fait lentement perdre l’équilibre, tandis que son autre bras soutient mon dos afin qu’il puisse m’élever du sol en douceur. M… Matis… Légèrement incertain lorsqu’il commence à marcher avec le poids que je suis dans ses bras, je me colle un peu plus à ce corps qui m’est offert, mes bras toujours pendus avec légèreté à ce cou chaud et doux. Il s’arrête, mais moi je ne réagis pas, demeurant silencieux et immobile tandis qu’il s’affaire à ouvrir la porte pour que nous puissions sortir de la salle de bain.

Mais, où allons-nous petit frère ? Je jette de légère œillade vers le décors environnants, essayant de reconnaître l’endroit précis où nous nous retrouvons présentement dans la maison. Le seul bruit qui se laisse entendre est celui que font les pas résonnant contre le plancher en bois qui confectionne le sol d’une bonne partie de la maison. Contre lui, près de son cœur dont la mélodie m’obsède et m’aide à ne pas tomber dans le sommeil, je perçois une différence dans ce battement qui était pourtant si régulier. Qu’y a-t-il ? Mon regard grisâtre se rive juste à temps sur le mur à mon dos pour que je puisse entrevoir la porte de… Leur chambre. Oh, tu repenses à ton cher frère seul dans cette chambre et dans ce lit qui te sont si coutumiers… Ma tête reprend la pose qu’elle n’aurait pas du quitter et je ferme mes paupières, essayant d’oublier le fait que c’est peut-être la dernière fois qu’il est si gentil avec moi. J’espère secrètement que ce moment magique se reproduira ou bien qu'il se continuera sans jamais au grand jamais s’arrêter...

Mais je reconnais cet endroit de la maison… Nous nous arrêtons devant la porte de mon antre qui est la seule pièce où je peux enfin croire être, du moins plus qu’ailleurs, en sécurité. J’entend quelques coups donnés à la porte qui s’ouvre de plus en plus face à l’acharnement que lui offre mon frère. Une chance qu’aucune autre chambre ne se trouve dans les parages, puisque je crois que nous serions découvert bien assez tôt à cause du manque flagrant de discrétion de Matis. Je ne lui en veux pas, de toute façon, je ne crois pas que je serais mieux pour porter une personne dans mes bras aussi longtemps. Je ne saurais dire pourquoi, mais une pointe de timidité s’infiltre à mon cœur lorsque nous entrons finalement dans ma chambre qui est assez piteuse à mon goût. Elles ne sont pas nombreuses les personnes qui ont pu franchir cette porte… Et elles le sont encore moins celles dont je désiraient réellement la présence entre ces quatre murs. En fait, il n’y a que Spyd que j’ai toléré dans mon petit chez moi, les autres sont entrés de leur plein gré, donc contre ma volonté…

Lentement, il s’avance dans ma chambre, ne voyant pas le sol et les objets qui pourraient parsemer le chemin. Puis, il s’arrête et, posant mon regard au sol, j’aperçois que nous sommes arrivés à mon lit. Il plis ses genoux délicatement, jusqu’à ce qu’il arrive à la hauteur du matelas, où il me relâche. Je sens ses mains se poser à mes bras qui demeurent liés derrière son cou et il essaie de les y enlever, mais je lui empêche par la résistance que j’offre à ce geste de sa part. Pourquoi devrais-je quitter cette position dont je suis maintenant habitué et que j’aime bien ? Mais que… ? Il me reprend dans ses bras, me soulevant du lit, pour finalement tourner le dos au matelas et s’y asseoir, me déposant sur ses cuisses. Je sent un léger carmin colorer mes joues quelque peu brûlantes, tandis que je réalise peu à peu la situation dans laquelle nous sommes. Il continues de caresser mon corps fébrile, passant d’un bras à l’autre, sans oublier mes fines épaules et mon cou. Mon cœur saute un battement lorsque l’une de ses mains stagne à la mienne, lui exerçant une légère pression avant de la tourner pour y voir la paume. Puis, du bout des doigts, il s’amuse à retracer les lignes de ma main, me chatouillant agréablement.

Finalement, il décide d’en revenir au mouvement quitté légèrement plus tôt, soit passé de l’un de mes bras à l’autre à l’aide de douces caresses. Pour l’instant, il n’a qu’à me toucher pour que je sente aussitôt une vague de bonheur assaillir mon être et… Mais… Le mouvement diffère d’auparavant, ne continuant pas son chemin habituel, la main se porte plutôt à mon visage où se peint vivement la surprise qui me conquis en ce moment. Il s’avance vers moi et je ne sais plus trop quoi penser de ce visage qui s’approche… De ses lèvres tentatrices… Elles se collent avec légèreté au mienne et je sent mon corps entier se raidir. Je.. J..M…

Qu… Qu’est-ce que cela veut signifier pour toi petit frère ? Perdu, je le regarde avec inquisition s’éloigner de moi, cherchant à comprendre ce qu’il désirait réellement avoir…

« M…Mat…, je ne parvins pas à articuler son nom correctement, encore trop chambouler par le geste de mon frère. »

Avec une infinie douceur, je glisse une main tremblante sous son menton, le soutenant rivé vers le mien. Je plante mon regard dans le sien, m’approchant de ses lèvres envoûtantes avec lenteur. Le veux-tu réellement petit frère ? Nos lèvres se frôlent timidement, puis je les presse un peu plus contre les siennes afin qu’elles se touchent, en un baiser doux et timide.

Des bruits !

Vivement, je retire mes lèvres des siennes lorsque j’entends une voix s’élever du couloir. Y… Ysaak ? Je jette un regard désemparé à Matis et quitte ses cuisses pour qu’il puisse sortir avec empressement de ma chambre qu’il n’aurait jamais du voir. En quelques enjambés, il franchit la porte, puis… Je me retrouve à nouveau seul. Mes pensées se portent aussitôt à ces moments passées ensemble, et je frôle mes lèvres du bout des doigts. Est-ce que cela va se reproduire ? Je l’espère bien ! Mais, pour l’instant, une vague de fatigue s’empare de moi et je me couche sous les couvertures afin de me laisser prendre par Morphée jusqu’au pays des rêves, à peine quelques minutes plus tard… Était-ce un rêve ?…
Elliot Devost
Elliot Devost

Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Matis Yzaak Devost Jeu 6 Déc - 18:32

Il s’est raidi à notre contact. Ça veut dire que tu…tu n’as pas aimé? Ou encore est-ce parce que tu as été surpris? Comment le savoir? Je ne suis pas pour te le demander…Je suis désemparé à savoir que c’était peut-être une très mauvaise idée d’avoir donner ce baiser. Pourtant, il m’était impossible de faire autrement. Ça m’a traversé l’esprit et ça ne voulait plus me quitter. Oh, Elliot, tu ne le sais peut-être pas, mais jamais je n’ai embrassé quiconque avant toi. Personne, pas même Yzaak. Le pire dans tout cela, c’est que je croyais l’aimer plus qu’un frère. Maintenant je vois bien que je l’aimais beaucoup, sauf pas autant que toi! Tu es le seul avec qui j’ai pu franchir cette barrière et t’embrasser.

Je l’entends bafouiller mon nom et je tourne la tête embarrassée. Comment lui faire face après le malaise que je viens de créer? J’ai compris, je n’aurai pas dû! Je…ne recommencerai plus…plus jamais…

C’est alors que la douceur de ses doigts vient sous mon menton et m’oblige à le regarder droit dans les yeux. Mes yeux sont posés sur lui, cependant ma pensée vagabonde vers des choses peu ravissantes. Sa main tremblante me rend quelque peu inquiet et il m’est difficile vraiment me concentrer sur ce qu’il fait d’autre. Je ne remarque même pas la proximité de nos bouches qui se raccourcit peu à peu.

Tu…tu m’as embrassé à ton tour. J’y crois à peine. Elliot, toi aussi, tu…C’est ça que ça fait lorsqu’on embrasse quelqu’un que l’on … aime! Je…je veux y goûter une fois de plus…

Je ne sais pas ce qui me retient de le serrer encore plus fort dans mes bras et de reconquérir sa bouche! Ah peut-être que si finalement. Des pas se font entendre à moins que ce soit mes oreilles qui me font défauts. Eh non, malheureusement pour moi…non nous, je crois bien qu’il y a un Yzaak qui se lève.

Oh non ce n’est pas vrai! Il s’est finalement réveillé. Moi, qui croyait qu’il ne se lèverait pas à cette heure-ci. Dire qu’il y a quelques heures, j’aurais été heureux qu’il vienne me voir et maintenant, c’est le contraire. C’est fou comment une relation peut changer en un rien de temps. S’il avait été là avant, rien ne se serait produit…

Je dois, désormais partir. Elliot…Heureusement, tu t’es levé parce que je ne saurais pas sorti de mes songes. Et même si j’en étais sorti, je ne suis pas sûr que j’aurais eu le courage de te tasser sur le côté.

Dans un élan soudain, je me dirige vers la sortie. Mon cœur battant à tout rompre et sans un seul regard vers lui, je franchis la porte de son antre. Il est temps de revenir à nos vies respectives, j’en ai bien peur.

Je repère facilement la silhouette de mon cher jumeau. Je suis chanceux, il ne pourra pas savoir d’où je viens vu qu’il est dans les escaliers. Je cours à sa suite, et l’arrête en lui tirant sur son chandail. Je n’avais pas envie qu’il ne descende pour rien le restant des marches de l’escalier. De plus, la dernière chose que je voudrais en ce moment, c’est bien d’avoir mère sur le dos. Mettons que si j’ai réussi à l’entendre, c’est parce qu’il n’est pas du genre très discret. Du moins, pas ce soir. J’avoue que ça m’arrive également de ne pas l’être, mais ça c’est quand je ne suis pas seul et proche de notre chambre.

Je traîne Yzaak jusqu’à ce que nous atteignons notre chambre. Une fois à l’intérieur, je me dirige prestement vers le lit et ce sans dire un mot. Je tombe sur notre lit et lestement, je me couvres des couvertures. Je suis maintenant bien installé dans mon coin. Avant de fermer les yeux, je lâche un
« Bonne nuit! ». Je ne sais pas s’il m’a répondu, mais une chose est sûre, moi je dormais déjà.

~ ~ ~


Trois jours se sont écoulés, je n’ai pas vraiment eu la chance d’être seul avec Elliot. Il semble que mon jumeau soit inquiet par mon allure et mon attitude. Malgré tous les efforts possibles que j’ai fait pour éviter Elliot, ça paraît tant que ça? Comment voulez-vous que je reste de marbre devant Elliot même lorsque je suis avec Yzaak, c’est-à-dire pratiquement 24 heures sur 24. L’idée de me lever dans la nuit avancée et d’aller le retrouver m’a souvent traversé l’esprit. Toutefois, dès que je m’apprêtais à me lever, je me tournais vers mon jumeau et je voyais qu’il était lui aussi éveillé. Je suppose qu’il pouvait sentir mon agitation jusque dans le plus profond de son rêve. Ce qui n’a pas aidé par la suite, c’est mon visage qui trahissait mon manque de sommeil. Même qu’Yzaak était persuadé que j’étais atteint d’un virus, puisque je mangeais plus ou moins en plus d’avoir l’air de revenant. Je n’y pouvais rien, je ne pouvais cesser de penser à Elliot et de ce qui nous est arrivé. C’est alors dans cette nuit que je me suis endormi avec cette pensée : j’ai besoin de le revoir, de lui reparler!

J’ai recommencé peu à peu, à revenir de mes émotions et à dormir plus paisiblement la nuit de la troisième journée. Puis, vient cette quatrième journée, celle qui changea une fois de plus ma vie. Je m’étais finalement fait une idée, de ne plus me sentir mal, de ne plus fuir! Ça ne sert à rien que je m’isole jusqu’à ce que je meurs. De toute façon, ce qui nous est arrivé, était bon, alors pourquoi passer à côté d’une si belle chose? Il faut vraiment être stupide pour agir ainsi! Et c’est mon cas, je suis un véritablement crétin pour parvenir à ce raisonnement qu’après quatre jours de réflexion. Vas-tu me pardonner pour cette attente? Je l’espère...


~ ~ ~


Je m’étire après avoir ouvert les yeux. Je décide de rouler jusqu’à la limite du lit, puis de me laisser, par la suite tombé doucement sur le plancher. Je me lève lentement du sol sous les yeux interrogateurs de mon jumeau. Je lui lance un « Quoi? Tu sais pertinemment comme j’aime rouler sur le matelas tôt le matin. » Simplement pour lui remémorer les nombreuses fois, où il a pu me voir faire des roulades ici même.

Il devrait être habitué à mes comportements enfantins…non?…Oh, en y repensant, son air étonné doit être dû au fait que j’ai arrêté depuis quelque temps mes comportements enfantins. C’était un peu normal, avec toutes ces idées peu ragoûtantes qui accaparaient mon esprit.

Je vois le sourire de mon jumeau s’élargir en m’entendant. Il doit se dire que je suis enfin revenu sur cette terre. Ah mon cher double, si tu savais sur quoi je réfléchissais et qu’elle est ma décision, je ne suis pas sûre que tu aurais ce sourire sur ton visage. Peu importe, tu me crois malade physiquement et non psychologiquement et c’est tant mieux.

J’affiche à mon tour un sourire et me dirige vers l’extérieur afin d’aller prendre le petit déjeuner habituel. Je l’entends qui se promène dans la chambre, sûrement à la recherche d’un gilet quelconque à mettre sur son torse nu. Pour ma part, j’ai déjà une camisole sur moi.

Sachant le petit rituel de ma moitié, je ne l’attend pas et sors de la pièce sans refermer la porte derrière moi. Je sais qu’il ira à la toilette avant de descendre dans la cuisine tout comme il sait pertinemment que je l’attendrai en bas. Après quelques pas hors de la chambre, je reçois un léger poids sur ma tête qui retombe sur mes épaules.


« Ne t’arrange pas pour attraper froid! » me dit-il avant de partir à la salle de bain.

Je descend les marches toujours avec le chandail à manche longue sur ma tête qui obstrue légèrement ma vue. Puis, lorsque j’atteins le plancher de l’étage inférieure à celle que j’étais auparavant, je décide de mette le vêtement traînant sur ma tête. Je ne voulais pas recevoir un commentaire déplaisant de mon jumeau ou encore qu'il m’habille.

Le visage dans mon chandail, je ne pouvais voir que quelqu’un ce trouvait désormais à mes côtés. Une collision se produit et je perçois une plainte de douleur étouffée.

Qui venais-je de percuter? Je sors lentement ma tête du gilet ayant peur d’y découvrir quelqu’un de mauvais poil ou pire quelqu’une!

BANG! C’est ce que ça m’a fait dans mon corps lorsque je l’ai vu.


« Elliot…excuse-moi. » dis-je juste avant de déposer une main sur son bras et l’autre sur son ventre sans réfléchir.

Je venais de lui donner un coup de coude en plein dans le ventre. L’idée de passer à côté de moi quand j’enfile mon chandail!

En me rendant compte de mes mains posées sur lui, je recule d’un pas en bafouillant :


«…hum…je ne voulais pas…».

Sa main vient chercher la mienne et je fige littéralement. Le monde autour de moi disparaît. Aucun bruit aux alentours ni personnes, non juste lui et moi.

Ses lèvres bougent, mais je n’entends pas ce qu’il me dit. C’est en voulant savoir ce qu’il disait que j’entends un robinet couler à l’étage, puis une porte s’ouvrir. C’est Yzaak qui doit sortir de la salle de bain.

Nos mains se lâchent et nos figures s’assombrissent simultanément. Finalement, nous nous laissons chacun l’un l’autre, lui se dirige dans sa chambre et moi dans la cuisine.
Matis Yzaak Devost
Matis Yzaak Devost

Nombre de messages : 230
Age : 34
Date d'inscription : 01/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Sixième année
Âge: 17 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Elliot Devost Dim 9 Déc - 12:58

S erais-ce déjà une nouvelle journée qui s’entame ?

J’entrouvre légèrement mes paupières, laissant un mince filet de clarté s’infiltrer à mon regard et une grimace de douleur s’affiche aussitôt à mes fins traits faciaux. La lumière solaire est si forte pour mes pauvres yeux qui reviennent tout juste du pays des rêves, que je dois papillonner des cils un bref moment afin que les doses de luminosité soit plus graduelle. J’étire mes bras vers le plafond, arquant quelque peu mon dos tout en prenant une inspiration. Puis, lorsque je juge mon corps plus éveillé, je relâche l’air et repose mes bras de part et d’autre de mon corps immobile. Je tourne la tête vers la porte close, quelques mèches ébènes profitant de cela pour venir s’échouer sur mon visage blafard.

Cette nuit était-elle réelle ? J’ose espérer que si, puisque sinon je crois que l’asile serait ma prochaine demeure. Je repense à la soirée, refermant mes paupières sur mon regard grisâtre, et à ce visage qui s’approche du mien, ses lèvres qui se collent au miennes… Un délicieux frisson parcours mon corps, puis je retourne à la réalité en retrouvant la vu de ma chambre vide et lumineuse. J’aimerais lui reparlé… Comprendre tout ce qu’il c’est passé…

Pourtant, lui ne semble pas voir la situation de la même manière. Certes, il semble être heureux de me voir, mais ces moments sont si brefs et rares… Pourquoi semble-t-il si distant tout d’un coup ? Pourquoi, lorsqu’il me voit, il se tourne vers Ysaak et ne porte plus attention à moi ?… Ai-je été assez imbécile pour croire à cette histoire qui n’avait rien de crédible ? Oui… Oui j’y ai cru ! Je… Je m’en veux terriblement d’avoir été aussi naïf au sujet d’un amour comme celui-ci. Pourtant son regard, ses lèvres, tout son corps semblait me montrer une affection particulière… J’ai même répondu à ses gestes à mon égard par un baiser… Je me sent si mal d’avoir osé…

Il m’évite, c’est assez flagrant et mon cœur en souffre abondamment. Mais je ne sais que faire. Je ne peux pas me rendre à sa chambre, je ne peux l’approcher lorsqu’il est là, je ne peux pas aller près de lui. Ysaak est là et semble avoir redoublé sa surveillance sur sa douce moitié, je ne pourrais pas passer inaperçu.

Si seulement Matis comprenait ma douleur et mes sentiments, peut-être cessera-t-il de jouer avec moi ainsi… De plus, comme si ces jours n’étaient pas assez pénibles, Mère, voyant que j’étais distrait et bouleversé, redoublait d’effort pour me ramener à la triste réalité. Au moins aurais-je connu le bonheur dans tes bras, petit frère… Désormais, je m’enferme dans ma chambre plus fréquemment, essayant de ne pas recevoir les foudres de notre mère et de ne pas voir l’éloignement que m’offre le rouquin. J’ai mal…

~

Un nouveau soleil se lève, pourtant je ne vois plus cette clarté qui illuminait mon être auparavant. Suite à un soupire de lassitude, je prend position assise sur mon lit et réprime un bâillement du revers de la main d’un geste élégant. Si je me lève maintenant, je vais peut-être avoir le temps de me glisser à la cuisine, de prendre mon petit déjeuner et ensuite de m’éclipser pour retourner à ma chambre.

Je bondis sur mes pieds et me dirige vers la porte où je m’immobilise un bref instant pour écouter le silence environnant. Jour de chance ? Ce serait bien trop beau pour être vrai… J’entrouvre la porte et glisse ma tête à l’extérieure, ma chevelure suivant l’oscillation de mon visage qui cherche à apercevoir le moindre signe qu’un membre de la famille serait dans les parages. Personne en vu ! Je sors tout doucement, toujours à l’affût, puis me dirige à pas de loup vers la pièce où ma faim sera apaisée. Toujours personne, peut-être vais-je réussir finalement !

J’arrive près de l’armoire où se trouve les assiettes et les verres, prenant ce que j’avais de besoin pour les déposer sur le comptoir. C’est à ce moment que des craquements venant de l’escalier se laisse entendre. Quelqu’un descend et il est trop tard pour que je pense à une tentative d’échappatoire ! Oh non… Je me tourne lentement pour voir…

Arg ! Une faible plainte s’échappe de mes lèvres, alors que je reçois un coup à mon ventre. Mais, qui est-ce qui m’a fait ça ? Je pose mon regard empreint de douleur sur la petite bouille inquiète de mon jeune frère qui m’aperçois en retirant le chandail de son visage. M…Matis… Il s’excuse, s’approche de moi, l’une de ses mains sur mon fin bras et l’autre sur mon ventre… Une bouffée de chaleur s’empare de mon corps alors que mes yeux s’écarquillent légèrement. Joue-t-il encore avec moi ?… Puis, embarrassé, il se retire et tente de s’expliquer… Ne gaspille pas ta salive Matis… L’une de mes mains trouve l’une des siennes et je la serre délicatement.

« Tout va bien, lui murmures-je afin que ses remords disparaissent. »

Ce doux moment n’a pourtant pas le temps de continuer que des bruits à l’étage se font entendre, me faisant aussitôt comprendre que nos mains ne devaient plus se trouver ensemble. Mon regard reprend sa teinte glaciale habituelle et, hautain, je le quitte alors que Ysaak arrive auprès de lui. Non, finalement je n’ai pas pu manger avant que quelqu’un arrive… Ce n’est pas si grave pourtant, puisqu’une lueur d’espoir revient éclairer mon être assombri. Matis, que suis-je pour toi ?…

La porte de ma chambre était demeurée entrouverte et j’entre en la poussant quelque peu pour, une fois à l’intérieure, la fermer à ma suite. Je me laisse tomber sur mon lit, dont les couvertures sont en désordres, un léger sourire s’accrochant à mes lèvres. Peut-être était-ce vrai finalement !…

Des pas précipités se laissent entendre dans le couloir où se trouve ma chambre et la peur envahit aussitôt mon être. Est-ce que… Est-ce que se serait Ysaak qui m’aurait vu ou entendu parlé de ce que nous avons fait ? … Malgré moi, je tremble, ne sachant pas ce à quoi je dois m’attendre puisque les pas s’arrêtent derrière la porte… Matis, que se passe-t-il… ?
Elliot Devost
Elliot Devost

Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Matis Yzaak Devost Lun 10 Déc - 16:28

Je prends machinalement deux bols et deux cuillères dans les armoires. Ppendant ce temps, mon double, lui, s’occupe prendre la boîte de céréales et de verser son contenu dans nos bols. Il commence bien sûr d’en verser dans le mien, ensuite dans le sien. Tandis que moi, je vais chercher le lait et en met dans nos bols respectifs. Je le remercie sans plus et commence à manger sans énergie. Cela a bien beau être ma sorte de céréale préférée, je n’ai qu’en tête ma rencontre de tout à l’heure avec Elliot. Son visage et nos mains l’une sur l’autre et plus rien. Pourquoi? Parce que nous ne pouvons pas être seuls bien longtemps… J’échappe un soupire après cette dernière pensée.

Je sors de mes songes lorsque je reçois une céréale sur le front. Celle-ci tombe dans mon bol et m’éclabousse légèrement. Je relève les yeux vers mon jumeau. Il semble être mécontent de mon attitude si morte. Tout allait bien et maintenant, me revoilà dans le même état d’il y a quelques jours.


- Excuse-moi, j’ai…un petit problème avec Elliot et cela m’accapare un peu l’esprit.

Je le vois qui s’apprête à se lever et qui irait voir volontiers notre grand frère dans le but de lui arranger le portrait. Peu importe s’il m’a fait du mal ou que c’est moi qui lui en a fait, me voir ainsi, lui donne que cette envie. Peut-être que je me trompe, toutefois, son visage ne me dit rien qui aille, c’est pourquoi j’ouvres la bouge avant qu’il ne tente quoi que ce soit par lui-même.

- Pas besoin d’y aller, je vais m’arranger moi-même. Si tu veux m’aider, reste en dehors de tout cela, que ça prenne des heures, des jours ou non à régler. Dis-je sans hésitation et avec une certaine autorité qui m’est rare d’utiliser. Promets-le-moi. J’ajoute toujours sur le même ton.

Il s’assoit et me fixe bizarrement. Je lui accorde, ma demande est quelque peu étrange, mais il le faut. Je dois régler cela avec notre grand frère. Je dois savoir et après, je verrai ce que je te dirai. Si tu t’en mêles maintenant, tu vas tout gâcher. C’est certain!

De plus, c’est peine perdue d’espérer être seul une fois de plus avec Elliot durant la nuit ou même durant le jour. Tu me suis tellement que j’ai l’impression que tu es mon ombre. Je n’ai donc plus le choix de te dire que je vais le rejoindre. Oui, c’est la seule solution.

Je ne peux pas prendre le risque de te jouer dans le dos et d’envenimer les choses entre nous parce que je t’ai menti. Pour l’instant, c’est plus ou moins le cas, puisque ce n’est peut-être que de passage notre histoire… Ce n’est pas ce que je désire, mais ça se peut…

Oh je t’adore Yzaak! Je suis bien avec toi et jamais je ne voudrais briser ce que nous avons ensemble. Non, jamais! Toutefois, je vois bien que d’autre chose me lie avec Elliot. Peut-être t’en es-tu déjà rendu compte et c’est pourquoi tu es toujours en train de me protéger et que tu t’entends mal avec lui? Oh, je ne sais pas, mais une chose est sûre, nous sommes nés ensemble et nous resterons ensemble quoiqu’il arrive. J’en suis confiant.


- Je suis sérieux. J’ai besoin de lui parler seul à seul.

Yzaak baisse les yeux et laisse échapper les mots que j’attendais de lui. Je me lève et avant de le quitter, je vais le serrer dans mes bras en lui chuchotant un merci au creux de l’oreille.

Je te fais confiance, ne me déçois pas…non tu ne le peux, tu es mon double après tout…tu peux le faire malgré le peu de patience que tu possèdes. Je sais que tu peux le faire. Mon cher frérot.

Personne ne pourra m’empêcher de te parler désormais!

Je grimpe les escaliers rapidement et le cœur battant. Je m’arrête devant sa porte et l’ouvre tranquillement. J’entre et la referme derrière moi. Je ressens un certain soulagement d’être parvenu à sa chambre et en sachant que nous pourrons enfin discuter et qui sait recommencer où nous en étions tout à l’heure?

Il est couché dans ses couvertures en désordre et il relève la tête vers moi. Il est surpris de me voir, ce qui est normal, puisque c’est rare - en faite, je n’ai eu qu’une seule occasion de faire ceci et c’était avec lui, il y a quelques jours - que je vienne faire un tour dans son antre.

Il se lève et se met en position assise. Pendant ce temps, je m’avance vers lui, puis m’arrête subitement. Je me trouve quelque peu malpoli. Je suis quand même entré sans cogner et là, je m’apprêtais à prendre place au bout de son lit. N’est-ce pas un peu trop exagérer de ma part? Je me mordille les lèvres tout comme j’ai l’habitude de faire lorsque je suis mal à l’aise.


- Je peux m’asseoir? Je réussis à prononcer faiblement.

En guise de réponse, il hoche la tête. Je vais donc prendre place à ses côtés. Une certaine gêne flotte autour de nous. Contrairement à tout à l’heur, maintenant tout est propice à la discussion, mais ni l’un ni l’autre nous semblons savoir comment débuter celle-ci.

Dois-je lui raconter à quel point je suis stupide? Non, c’est bien trop idiot de commencer ainsi. Alors, quoi dire…hum…qu’Yzaak soit au courant que je suis ici…que c’est moi qui lui a demandé. À quoi ça mènerait tout cela? … Dois-je plutôt parler avec mon corps?…Que suis-je en train de penser, franchement…réfléchis un peu mieux…


- Elliot…je
- Matis…je

Dit-on simultanément.

Je lâche un bref rire gêné et je me tourne vers lui les yeux brillants. Je dépose ma main sur la sienne et je penche la tête jusqu’à effleurer ses fines lèvres que j’embrasse par la suite tendrement.


- Sérieusement, ça me manquait… après un court silence, j’ajoute pas toi? Lui dis-je tout doucement les yeux dans les yeux et nos fronts se touchant.

Il ne prend pas la peine de prononcer un mot qu’il me répond d’un baiser. En prenant en compte de sa réponse, je lui réponds en me faisant un peu plus imposant. Ce qui ne manque pas de le faire descendre sur le matelas.

~ Mes pensées s’envolent, mes gestes s’accumulent pendant que mon corps s’enflamme et ma bouche le réclame. ~

Je recule un instant pour l’observer et je lui caresse le visage et par la suite, ses cheveux. C’est fou comme je ne me suis jamais attardé à son apparence auparavant et, maintenant je pourrais le contempler pendant des heures sans me lasser. Oh et que de plaisir pour mes doigts de parcourir sa peau opaline où je peux la toucher directement et l’irrésistible envie de déboutonner sa chemise et de découvrir son torse.

Il est si pudique que je ne peux pas croire que quelqu’un ait pu voir plus loin qu’Elliot le désirait. Oh, si tu n’étais pas ainsi, je crois bien que j’aurais déjà jeté un coup d’œil à ce que tu caches. Ah…tant pis, ton visage, ton cou, tes poignets, tes mains, tes chevilles et finalement tes pieds suffisent pour le moment même que je préfère ne pas descendre à tes pieds. Je veux voir ton visage changer à mes mouvements. Tu es si beau à regarder.

J’alterne de sa tête à ses mains, puis décide de passer ma main sur son ventre. Je monte ses boutons un à un et les descends avec un petit sourire au coin et sans m’en rendre vraiment compte, je déboutonne un de ses boutons. J’ai choisi celui où je peux voir son nombril. Je m’attarde, alors à ce recoin de sa peau qui m’est finalement offert malgré lui.

J’installe un genou de chaque côté de lui et continue à promener mes mains sur son torse. Je parcours des yeux ce que je touche de mes doigts au lieu de son joli minois. Je m’apprête à me pencher pour l’embrasser sur les lèvres, lorsque surpris je m’arrête en plein chemin.

Que vois-je à son visage? N’a-t-il pas changé d’expression? Depuis quand ai-je perdu de vue son visage? Ce n’est pas juste après que je me sois définitivement mis sur lui? J’ai fait quelque chose de mal?…Il ne voulait pas? Dis-moi ce que j’ai fait…je t’en pries!

J’allais m’éloigner, mais il m’enlace. Je me retrouve penché sur lui. Je suis quelque peu confus, mais peut-être sera-t-il plus clair dans les prochaines minutes?
Matis Yzaak Devost
Matis Yzaak Devost

Nombre de messages : 230
Age : 34
Date d'inscription : 01/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Sixième année
Âge: 17 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Elliot Devost Sam 15 Déc - 15:41

Mon regard demeure fixé sur la porte close et les secondes avant qu’elle ne se décide finalement à s’entrouvrir semble s’éterniser. Je relève lentement le haut de mon corps en prenant appuis sur mes avant-bras, m’attendant au pire.

Mais… Mais c’est…

Un léger hoquet de surprise franchis mes fines lèvres, alors que mes yeux grisâtres s’écarquillent sans toutefois quitter la personne qui est entrée dans ma chambre. Il… Il est venu ici… Mais et.. Et Ysaak, qu’en est-il de lui ? Va-t-il venir nous rejoindre ? Est-ce un complot ? À cette idée, je ne peux qu’être dégoûter par ma propre personne et je n’aurais que l’irrésistible envie de me gifler si une autre présence, SA présence, n’étais pas là à me regarder.

Puis, je reviens à la situation présente, quittant le flot de mes pensées, afin de m’apercevoir que nous étions les deux cloîtrer dans mon antre. Aussitôt viennent m’assaillir les images d’une nuit précédente où … Nous nous sommes embrassés… Baissant quelque peu le visage vers le sol, je prends une position un peu plus convenable, me redressant complètement pour finalement m’asseoir confortablement sur le matelas.

Tout juste ai-je le temps de m’installer correctement que je perçois un mouvement du coin de l’œil et, rapidement, j’y rive mon visage avec une touche d’inquisition. Il s’est avancé ? Qu’as-tu petit frère ? Il semble, tout d’un coup, bien moins sur de lui et se mordille les lèvres. Qu’allais-tu faire pour que ton état soit aussi différent qu’avant que je n’ose bouger ? Une faible voix franchit ses lèvres et je suis légèrement surpris de la question. Ah… C’était donc pour cela qu’il semblait si mal… ? Pourtant, il est entré sans cogner, me provoquant par le fait même une certaine frayeur, sans ma permission, rien… Et là, tout innocent, il me demande pour prendre place sur mon lit… ?

Oh, mais il faut que je réponde ! J’acquiesce alors en réponse à sa question, ses pas ne tardant pas suite à cela. Je le regarde s’approcher, même si ce n’est pas directement vers moi, puis prendre place assise sur mon lit non loin de ma personne.

Dans les minutes qui suivent, nous demeurons dans un silence habité d’une gêne réciproque, ne sachant ni comment agir ni que dire face à l’autre. De… Devrais-je entamer la discussion ? Mais par quoi ? … Je n’ai pas réellement aimé son comportement des derniers jours, chose qui ne se dit pas réellement dans un pareil moment. Pourtant je ressens le besoin de :

« Elliot je…
- Matis je...»

Surpris d’entendre un écho à ma voix, je le regarde sans réprimer la surprise qui se lit à mon visage. A-t-il pensé la même chose que moi ? À son bref rire timide, j’esquisse un sourire qui n’est pas des plus assuré. Il tourne la tête vers moi, son regard se plantant dans le mien… Je… Sa main prend place sur la mienne et je ressent aussitôt une bouffée de chaleur qui monte à mes joues pour les teinter d’un léger carmin. En ce même temps, je sens mon coeur oublier un battement, puis redoubler d'effort lorsque la surprise fut passée. Son visage s’approche, ses lèvres caressent les miennes, puis il m’embrasse. Je ne ferme pas les paupières, préférant prendre se léger moment de proximité afin de scruter se visage qui m’est si familier… Puis, il retire ses lèvres, nos fronts demeurant collés l’un à l’autre, tandis que sa voix se laisse à nouveau entendre.

Ça… Ça te manquais ? Tu… Tu avais donc aimé la première fois ? Heureux d’apprendre cette nouvelle annonçant que nos pensées étaient réciproques, je n’ose pas ajouter une parole, devinant que le geste valait tous les mots. Je baise ses lèvres quémandantes avec douceur, puis le sent me pousser vers le matelas. M…Matis ? Maintenant coucher sur les couvertures pêle-mêle, je le regarde fixement, ne sachant plus à quoi m’attendre. Je ne peux supporter se regard qui me détaille et détourne mes prunelles, mes pommettes ne prenant que davantage de couleurs.

Il me caresse le visage, les cheveux… Quelques frissons parcourent mon corps alors que je le laisse s’amuser avec ma peau blafarde qui ne se lasse pas de sentir ses doigts l’effleurer avec douceur.

Pour…Pourquoi n’arrête-t-il pas de me regarder ?… Je me mordille la lèvre inférieur, laissant ses mains se promener de plus en plus, changeant de temps à autres d’endroits. Je me sens si inutile… Mais je ne sais pas quoi faire, alors je demeure tel un pantin que l’on s’amuserait à découvrir. Mes expressions faciales changent tout dépendant de l’emplacement où se trouve le bout de ses doigts et je frémis légèrement lorsqu’il traverse mon cou.

Je m’habitue peu à peu à ses caresses répétés alors qu’il décide d’en changer l’allure. Même si je porte un pyjama, je peux sentir sa main sur mon ventre qui se raidit immédiatement à ce contact inhabituel. J’accroche mon regard au sien puis, voyant l’esquisse d’un sourire à ses lèvres, je décide de suivre ses mouvements de mes prunelles grisâtres. Il…

Surpris sans toutefois l’en empêcher, je le regarde déboutonner le bouton qui couvrait mon nombril. Matis… ? Il touche à ma peau nacrée et je sursaute à ce contact chaud contre ma peau, mordillant ma lèvre avec un peu plus d’énergie. Je ne suis pas vraiment habitué, pour ne pas dire que je n’ai jamais réellement vécu de telles choses, et chaque nouvelles étapes m’effraie. Pourtant je ressens aussi l’envie de poursuivre puisque je suis bien sous ses mains qui découvrent mon corps avec lenteur.

Il bouge à nouveau et… Je regarde chacun de ses genoux prendre place de chaque côté de mon corps menu… N…Non… Sa main continue son activité, mais je ne la sens plus. Ma respiration se change, s’amenuise et je commence à suffoquer. Mes paupières se ferment et je ressens une brûlure à mes poumons. Papa…

J’ai… J’ai mal… Une larme parcours ma joue alors que j’ose entrouvrir mes paupières pour le voir, craignant revivre un moment passé. Je vois mon jeune frère qui semble inquiet et surpris à cause de ma réaction… Tu ne peux pas comprendre petit frère, ce n’est pas une histoire qui se raconte à qui le veut… Je… Je dois seulement oublier ce qu’il c’est passé, oublier la terreur que j’ai vécu et la satisfaction que cela lui a procurer… Je réprime un air dégoûté, ne désirant pas plus effrayé Matis qui ne semble pas se sentir bien dans la situation actuelle. Non, ne t’éloigne pas de moi…

Mon changement d’attitude ayant brisé l’ambiance, je le vois qui se retire lentement de moi. Agir ? La question n’a même pas lieu d’être puisque ma décision est déjà prise. J’enlace sa taille de mes bras graciles, le retenant et l’approchant du même coup. Ne me quitte pas, je t’en prie …

« Aime-moi, parviens-je à murmurer alors que j’approche davantage son corps du mien. »

C’est tout ce que je te demande… Ne m’abandonne pas, ne me blesse pas… Je tremble, mais je ne peux me retenir puisqu’une certaine peur demeure en moi, je ne pourrai probablement jamais la contrôler seul… J’enfouis ma tête au creux de son cou, relevant quelque peu le haut de mon corps pour atteindre le sien. Puis, j'y dépose quelques baisers timides afin de ne pas demeurer inactif et, par le fait même, lui faire comprendre qu'il n'a rien a craindre, que tout va bien...
Elliot Devost
Elliot Devost

Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Matis Yzaak Devost Ven 28 Déc - 13:39

L’aimer…mais, n’est-ce pas cela que je démontrais par mes gestes? Ne suis-je pas assez explicite? Ou est-ce uniquement parce que je me retirais que tu pensais le contraire? Elliot, ne pas t’aimer, en ce moment, me semble impossible. Même du plus loin que je me rappelle, je n’ai jamais réussi à te détester pour de bon. Il y avait toujours une parcelle en moi qui croyait en toi et qui t’appréciait. Tu m’as démontré, dans la dernière semaine, que cette partie en moi ne se trompait pas. Que tu n’es pas aussi froid et cruel que tu nous laisses paraître. Tu es simplement quelqu’un qui préfère que l’on ne s’inquiète pas pour toi. Un peu comme moi, mais toi, tu sembles en avoir trop gardé pour toi seul. Tu es si fort d’avoir tenu bon jusqu’ici.

Ah Elliot, tu es si adorable! Le petit moment où j’étais plutôt incertain de ce que je faisais, tu me démontres désormais que tout va bien. J’en suis fort heureux. Si tu savais comme j’aime ta présence.
Je sens sa tête au creux de mon cou et, puis quelques baisers parcourent ma peau à cet endroit. Des légers frissons me parcourent et mon sourire s’élargit. Je lui chatouille le bas de sa nuque tout en relevant ses cheveux. Il se tortille un peu en étouffant un rire. Pour ma part, je le relâche que pour agripper ses maigres bras. Je les lui parcours à la conquête de ses mains et une fois que j’y suis arrivé, je lui défais son emprise doigt par doigt. Je ressens une résistance de sa part c’est pourquoi je chuchote :

- Je n’ai pas l’intention de m’en aller. Fais-moi confiance.

Il défait, alors son emprise qu’il avait autour de moi, en laissant tomber lentement ses bras hésitants. Sa tête redescend par le fait même pour retrouver sa têt d’oreiller moelleuse. Je le regarde une fois de plus droit dans le yeux et prononce ces quelques mots :

- Lorsque je t’ai dit que tes lèvres me manquaient, j’étais sincère. Je le suis toujours d’ailleurs. J’observe ses réactions avant d’enchaîner avec le reste. Elliot, je t’en pries, ne doute plus de moi. Je m’avance et juste avant de conquérir ses lèvres, je laisse échapper un : Je t’aime.

Je le couvres de baisers sur son visage et sur son cou. Pendant ce temps, mes mains se baladent où elles en ont envie sur son corps. Les petites coquines décident même que son chandail est de trop. Que voulez-vous elles raffolent tant de son torse si peu exploré.

Ma bouche s’attarde à ses mamelons tandis que mes mains se chargent d’enlever la couche de linge superflu. Il se trouve, désormais torse nu pour mon plus grand plaisir. Je ne sais comment m’y prendre totalement, n’ayant jamais fait cela auparavant. C’est pourquoi, je m’amuse à faire tous les petits recoins de son torse avant d’entamer sa partie inférieure. Je reste attentif à tous les bruits qui peuvent sortir de sa bouche. Cela pourrait me donner un quelconque indice de ce qu’il aime vraiment. Ainsi, je pourrai lui faire ce qu’il apprécie le plus.

Je remplace ma bouche par mes doigts sur son ventre. Ils grimpent jusqu’à son cou et, puis caressent son visage juste avant que je l’embrasse.

Malgré le fait que j’ai envie d’aller plus loin, une autre envie surpasse celle-ci, soit la suivante : je veux qu’il découvre aussi les parcelles de ma peau. Je sais pertinemment que je suis loin d’avoir un corps parfait. Maintes fois, j’ai subi les coups de mère. Personne dans la maison n’a échappé à ses crises de colère, toutefois c’est moi qui a récolté les marques visibles de sa violence. Je ne m’en plains pas, je vis avec cela. Par contre, j’ai besoin qu’il les voit. Je ne veux pas de sa pitié pour celles-ci, simplement qu’il le sache. Il doit bien s’en douter, mais entre le savoir et le voir c’est deux choses bien distinctes.

Elliot, je ne peux aller plus loin seul, j’ai besoin que tu me rassures. Tu m’as demandé de t’aimer, moi, je te demande, même si je ne le dis pas en mot concrètement, de me guider. Tu es mon grand frère après tout, j’ai beaucoup de choses à apprendre de toi et à ton propos. J’ai besoin que tu me guides, j’ai besoin que tu me montres ce que tu veux vraiment. Je veux plus que de simples accolades, de doux baisers de ta part ou encore de tes mains peu aventureuses.

Doucement, je me glisses sur le côté l’entrainant à me suivre, et finalement, une fois que je suis sur le dos, je le pousse à venir sur moi.

- Ce n’est pas drôle si c’est moi qui fait tout.Dis-je avec un petit air de gamin faussement offusqué.

Je lui souris et commence à l’aguicher en frôlant ses lèvres et lorsqu’il tente de m’embrasser, je recule. Je répètes mon manège quelques fois, avant de lui déclarer ceci :

- Si tu me veux, il faudra être plus convainquant.
Matis Yzaak Devost
Matis Yzaak Devost

Nombre de messages : 230
Age : 34
Date d'inscription : 01/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Sixième année
Âge: 17 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Elliot Devost Jeu 3 Jan - 11:18

Je continue de parsemer la blanche peau de mon frère à l'aide de doux baisers volatiles qui parviennent à faire frissonner son corps de bien être. Un faible sourire naît à mes lèvres qui redemandent sans cesse le contacte de cette chaire douce et chaude, éveillant en moi le besoin d'appartenir à la cause de son bonheur. Puis, sans même que je n'aie vu cela venir, des doigts viennent effleurer ma nuque avec délicatesse, m'arrêtant dans mon élan. Je mordille ma lèvre inférieure afin de ne pas éclater d'un rire franc, bougeant quelque peu afin d'échapper à cette délicate torture. Mais la déception assaille aussitôt mon être alors que cesse la caresse, mais une lueur d'espoir demeure alors que les fins doigts de Matis parcours mes bras graciles pour finalement arriver à mes mains attachées à l'arrière de son cou.

Petit frère ! Je le sens, plus que je ne le vois, qui tente de retirer mon emprise sur lui peu à peu. Je me raidis aussitôt et force pour ne pas lâcher prise, lui faisant clairement comprendre que je suis totalement contre son idée. P...Pourquoi ne veux-tu plus que je te touche... ? Nous ne sommes pas bien ainsi ? Sa voix, faible et rassurante, se fait rapidement entendre pour m'assurer qu'il ne me quitterait pas. Je te fais confiance petit frère... Je délace mes doigts noués à sa nuque, enlevant par la suite mes bras pour les ramener de part et d'autre de mon corps svelte. Puis, n'ayant plus aucun appui pour m'aider à demeurer légèrement élevé, je me recouche sur mon matelas, la tête appuyée sur mon oreiller, en prenant soin de ne pas le perdre de mon regard métallique. Il prend à nouveau la parole et je ne peux m'empêcher de sourire face à ses déclarations. Les dernières paroles prononcées furent celles qui me touchèrent le plus « Je t'aime ». Puis, je n'ai pas le temps d'y répondre que nos lèvres se scellent en un baiser. Il me semble que la sensation est beaucoup plus forte et agréable à la suite de ces mots, qu'auparavant alors que je doutais encore de la véracité de nos gestes.

Puis, sa bouche quitte la mienne pour continuer l'exploration de mon corps qu'il avait dû arrêter à cause de ma mauvaise réaction face au fait qu'il prenait place au-dessus de moi. Mon visage et mon cou ne sont pas les seuls cibles, puisque je sens ses mains se promener sur mon corps et même... Je retiens péniblement un hoquet de surprise alors que celles-ci se retrouvent sur la peau de mon torse. Avec attention, je suis le moindre de ses gestes, guettant ses mains qui relèvent le haut de mon pyjama, surveillant sa tête qui s'approche de la peau blafarde de mon corps. Puis, lorsque ses lèvres s'occupent de l'un de mes petits boutons de chaire, je ne peux réprimer une faible plainte et le laisse finalement retirer le vêtement qui n'est plus d'aucune utilité. Je n'ai jamais ressenti une telle chose et j'avoue être agréablement surpris de la sensation que cela peut procurer. Je cesse la contemplation de son œuvre, fermant les yeux pour profiter pleinement de cette bouche qui parcourt mon corps. Je frissonne et parfois bouge inconsciemment sous ses caresses, crispant ma mâchoire pour retenir le flot d'émotion qui me traverse. Quelques bruits étouffés s'évadent de mes lèvres sans que je ne puisse rien faire contre et, même si je l'aurais pleinement désiré, je suis persuadé que je n'aurais jamais réussi à les retenir complètement. Puis, cette chaleur est remplacée par une autre, que je devine être celle de ses doigts, qui arpente mon ventre jusqu'à en atteindre mon cou. Ce simple contact me fait frémir de plaisir, mais il ne s'y attarde pas et poursuit jusqu'à mon visage où enfin ses lèvres retrouvent les miennes.

Je crois n'avoir jamais connu un pareil bonheur dans toute ma vie, comment est-ce que cela aurait pu arriver de toute façon ? Encore une fois, tout cesse et je ne peux m'empêcher de rouvrir mes paupières pour finalement pouvoir contempler mon frère qui a cessé toute activité. Que ce passe-t-il Matis ? Lentement, je le vois qui se retire d'au-dessus de moi, s'installant sur le matelas à mon côté. Il me fait comprendre que je dois me lever à mon tour. Je me tourne vers lui, puis soulève le haut de mon corps pour prendre appui sur mon coude. Je ne peux m'empêcher de le dévisager un instant avant de finalement comprendre en le voyant se coucher près de moi. Il m'attire à lui et je m'installe tant bien que mal, ne sachant pas réellement comment me placer. Je demeure coucher sur le fin corps de mon frère qui semble supporter le mien. Pourtant, je ne suis pas réellement à l'aise et je recommence à trembler légèrement alors qu'il me dit une phrase de son allure enfantine. Je lâche un rire nerveux et essai de bouger le moins possible. Son sourire... Mon visage est près du sien et lorsqu'il s'avance pour effleurer mes lèvres des siennes, je fais de même pour qu'elles soient pleinement en contactes. Mais, aussitôt, il se recule et je me retrouve à embrasser... Le vide. Il enchaîne ce léger cycle en boucle et je commence à être plutôt mécontent du fait que mon propre frère ne cesse de rire de moi comme cela. Je... ! Ê... Être plus convaincant... ? Que... Que veux-tu dire ? J'écarquille légèrement les yeux par la surprise. C'est à mon tour ...? Je déglutis difficilement...

J'ai peur petit frère, je ne sais pas comment je dois te toucher pour te faire connaître le plaisir... Mes pommettes se colorant de rouge, j'approche mon visage du creux de son cou, laissant mon souffle irrégulier y mourir. Mes lèvres s'y déposent, cependant, je suis bien plus nerveux que tout à l'heure lorsque je bécotais cette peau douce. Je renouvelle mon geste à un autre endroit de cette région, répétant ce fait jusqu'à atteindre sa mâchoire que je me permets de mordiller très délicatement, tout comme le lobe de ses oreilles. Est-ce qu'il aime ? Je n'ose pas regarder son visage, de peur d'y lire de la déception. Puis, je redescends tout doucement jusqu'à son cou, ma bouche frôlant cette peau délicate. Et si... Ma langue se glisse entre mes lèvres pour goûter la peau salée, la lapant tel un chien qui s'abreuverait. Cependant, je suis plus gracieux et ce geste ce répète à différents endroits, espacé d'un certain laps de temps.

Je poursuis mon chemin vers le bas, déposant de léger baiser sur le peu de peau nue que m'offre son chandail à manches longues. J'avance une main vers le collet de son haut, osant un regard vers son visage, puis je tire doucement pour voir plus de cette chaire. Je peux apercevoir l'une de ses clavicules et je décide de lui faire subir le même sort qu'à sa mâchoire, soit la mordiller soigneusement sans pour autant blesser le rouquin. Est-ce que je me débrouille bien petit frère ? Cette question ne cesse de m'obséder et je ne peux malheureusement pas y répondre. Mon autre main s'aventure sur le bas de son gilet, mais je décide de ne pas me risquer à aller plus loin. Je relève mon visage vers le sien et, sans la moindre parole, je le regarde à la recherche de réponse. Je veux savoir si je peux continuer, si je peux découvrir son corps... Il doit m'aider, car je ne saurais poursuivre sans cela...
Elliot Devost
Elliot Devost

Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007

Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans

Revenir en haut Aller en bas

Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis) Empty Re: Plus qu'un frère? (Hors concours - Elliot & Matis)

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser