Chapitre Huit.
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Chapitre Huit.
JE CRIE DANS LA NUIT POUR TOI.
Ne pas voler/copier, s'il vous plaît!
Ne pas voler/copier, s'il vous plaît!
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Disclaimer : Y’en a marreuh! xD Les persos appartiennent à Rowling, bon.
Notes : Gnaha, je crois que c’est le chapitre que vous attendiez tous depuis longtemps!
Important : Non-lover de shounen-ai s’abstenir? x)
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Chapitre 8 : Ma peau de lune
Il fait nuit et j’ai froid. J’ignore complètement où je suis et je tremble de froid et de terreur. J’ai atrocement mal, d’une douleur aigue qui s’attaque à mon corps en entier. Je ferme les yeux et respire avec difficulté. Lorsque je les ouvre à nouveau, je suis quelque part dans les bois. Devant moi se trouve un feu éteint, la majorité des arbres qui m’entourent ont été déchiquetés à coups de griffes. À coups de griffes…
Je reconnais cet endroit. Une panique folle m’envahit, je sens quelques gouttes de sueur perler sur mon front. Je commence à croire que je suis sur le bord de la crise d’asthme tant ma respiration est saccadée et douloureuse. Je ne vois personne autour de moi, je suis seul. Je regarde nerveusement autour de moi, affolé. Rien, personne, aucun son. Tout est silencieux, et ce n’est pas normal, puisque je me trouve dans une forêt.
Je me mets à courir à travers les arbres, me faisant gifler au passage par les branches qui se trouvent dans mon chemin. J’ai l’impression de savoir quelque chose que je ne veux pas savoir et cela me rend complètement fou.
Je cesse soudainement de courir. Un homme est allongé sur le sol à plusieurs mètres de loin. Il est dos à moi, mais même si je ne peux voir son visage, je le reconnais.
« Papa! »
Je cours dans sa direction mais stoppe rapidement ma course, tombant nez à nez avec un loup au poil argenté. Il montre les dents et se met à grogner, s’interposant entre mon père et moi. Soudain, il bondit sur moi et me mord, tandis que je pousse un cri de douleur. La bête s’éloigne légèrement, relève la tête et se met à hurler. Je regarde ma morsure qui, à ma plus grande surprise, commence lentement à s’effacer, faisant disparaître la blessure ensanglantée et la douleur.
Lorsque le loup s’enfuit en courant, je cours à mon tour vers mon père, allongé sur le sol. Plus je cours et plus on dirait que la distance entre nous s’élargit.
« Papa! »
Après ce qui me semble être une éternité, je finis par rejoindre mon père, le souffle coupé.
Je m’agenouille à côté de lui, pose ma main sur son épaule et le retourne de façon à voir son visage. Mais plutôt que de voir celui d’un homme aux cheveux châtains, dans la quarantaine, je découvre le visage d’un jeune homme magnifique, possédant des cheveux bruns mi-longs.
« Sirius! Sirius! »
Des larmes quittent mes yeux et roulent douloureusement sur mes joues. Je souffle son nom malgré le fait que j’aie la gorge nouée. Je le retourne sur le dos, m’installe à califourchon par-dessus lui et prend son doucement son visage entre mes mains : il ne réagit pas, ne semble même plus respiré. C’est à cet instant que je constate les nombreux griffures et morsures sur son corps. Et le sang dont je suis recouvert.
Je porte une main à ma bouche et lorsque je la porte à mes yeux, je constate avec horreur qu’elle est immaculée de sang. En fait, c’est ma bouche et mes dents qui sont recouvertes de sang.
« Non… Non… »
Je me lève et marche à reculons, regardant la dépouille de Sirius avec horreur.
Je me réveille en sursaut dans mon lit, me redressant de façon à être assis, ma main plaquée sur ma bouche, comme pour m’empêcher d’hurler de terreur. Je suis en sueur et mon cœur bat à tout rompre. Je fais des cauchemars depuis un bon moment déjà, mais jamais cela se déroulait ainsi. C’est la première fois que je découvre le corps de mon ami plutôt que celui de mon père, ce qui rend mon rêve encore plus effrayant.
« Sirius… je murmure pour moi-même. »
Je me lève sans faire de bruit, m’assurant de ne pas réveiller mes compagnons de chambre, et me dirige silencieusement vers la salle de bain, toujours sous le choc de ce cauchemar horrible.
Lorsque j’arrive finalement à l’endroit désiré, je me dirige vers l’évier, l’ouvre et m’asperge le visage d’eau glacée. Je frissonne au contact de l’eau contre mon visage, mais cela fait du bien et m’aide à reprendre mes esprits. Je ferme l’évier et m’y accote, regardant mon reflet dans le miroir.
J’ai toujours espéré qu’un jour toutes ces cicatrices finissent par disparaître. J’en ai plusieurs sur le visage, ce qui ne fait que m’enlaidir davantage. Je déboutonne lentement les boutons de la vieille chemise que je porte pour dormir, laissant voir ma peau laiteuse et abîmée. Je ne me montre jamais torse nu, et je crois que vous aurez compris pourquoi.
Je retire complètement ma chemise et examine mon reflet dans la glace. J’examine ce corps que je déteste tant, ce corps que j’ai moi-même mutilé à chaque pleine lune depuis des années. Et à chaque fois que je le regarde, je repense toujours à la nuit où on m’a condamné à la monstruosité. C’est pour cette raison que j’éprouve autant de dédain envers mon physique, parce qu’il me rappelle à chaque fois que je ne suis pas normal.
« Moony..? »
J’échappe un hoquet de surprise, faisant presqu’un bond sur le côté.
« Sirius! »
Par reflexe, je cache distraitement mon ventre avec ma chemise, repliant mon bras sur mon torse. Cela aurait été plus intelligent de remettre ma chemise, mais je n’y ai simplement pas pensé.
« Ça va? Tu m’as l’air bizarre… dit-il tout bas. Je t’ai vu quitter la chambre et j’ai... enfin, j’étais inquiet alors je suis venu voir ce que tu avais. »
Il s’avance lentement vers moi d’un pas lent. Moi, je ne bouge pas, je reste là, face à lui, incapable de faire quoi que ce soit.
« Ce… ce n’est rien j’ai… fais un cauchemar, c’est tout… je balbutie, ne sachant trop quoi dire. »
Je me sens incroyablement stupide. Ce sont les gamins qui se lèvent la nuit pour aller voir leurs parents lorsqu’ils font de mauvais rêves. À mon âge, on ne devrait pas être tant bouleversé par un rêve.
Il est maintenant à quelques centimètres de moi et me regarde dans les yeux. Les lumières de la pièce ont beau être éteintes, je peux le voir grâce aux reflets de la lune qui traversent la fenêtre. Son regard gris-bleu me transperce littéralement.
Sa main se pose sur ma chemise que je tiens toujours contre moi, il la prend doucement et je le laisse faire. Il la laisse tomber par terre, découvrant ainsi mon corps qui se trouve dans un piteux état. Je rougis en sentant ses yeux sur mon ventre, mais lui semble bien normal, sans aucune once de gêne sur son visage. Ses doigts se posent avec délicatesse sur mon ventre, effleurant certaines de mes cicatrices.
« Tu es tellement maigre… me souffle-t-il sans relever les yeux. »
Sirius a beau être mince, il est tout de même un peu musclé, lui. Il peut bien se permettre de dormir torse nu, il a tout simplement un corps sublime. Moi, à cause de ma lycanthropie, je suis très maigre, très blême et recouvert de blessures.
Ses doigts continuent d’effleurer ma peau avec douceur, et je sens un frisson parcourir ma nuque. Il semble tout à fait fasciné par toutes ces coupures. Il faut dire que c’est tout de même la première fois qu’il me voit sans chandail.
Mon cœur bat extrêmement vite et je ne peux le contrôler.
Sa main s’arrête soudainement sur mon torse, puis il plonge de nouveau son regard dans le mien. Comme il est légèrement plus grand que moi – de quelques centimètres à peine – je dois lever les yeux pour croiser les siens.
J’ai peine à respirer maintenant, et le rythme de mon cœur ne fait qu’accélérer. Il commence à battre tellement vite que, pendant une fraction de seconde, j’ai bien cru que j’allais m’évanouir.
Ses yeux se posent sur ma bouche puis replonge dans les miens. Je ne pourrais pas dire lequel s’est approché de l’autre, je sais toutefois que nos visages se sont rapprochés excessivement lentement et que peu de temps après, nos lèvres s’effleurent timidement.
Nous fermons tous deux les yeux. Mon cœur a eu raté puis se met à battre comme un fou et je crois avoir cessé de respirer.
Nos lèvres finissent par se séparer très très lentement. Le baiser n’a même pas duré cinq secondes, mais pourtant j’ai l’impression qu’il a duré une éternité.
J’ouvre les yeux avec amertume, fixant toutefois le sol, simplement trop gêné pour relever les yeux vers Sirius.
Il fait quelques pas à reculons, titubant légèrement, et s’empresse de regagner le dortoir, sans un mot. Moi, je reste là, essayant d’analyser la situation, me demandant même si je n’ai pas rêvé.
Mais il était bel et bien là. Il a bel et bien effleuré mes cicatrices du bout des doigts. Nous nous sommes bel et bien embrassés. J’ai bel et bien vibré en sentant la douce chaleur de ses lèvres contre les miennes.
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Alors, vous en dites quoi ?
Moi eh bien disons que c’est mon chapitre favoris. x3
(va savoir pourquoi…)
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Date d'inscription : 17/06/2007
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