Chapitre 4
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Chapitre 4
Chapitre 4
Harry n'arrivait pas à le croire. Il relut la missive de Snape pour la milième fois. Dumbledore voulait qu'il poursuivre ses cours d'occlumancie avec le professeur Snape. N'avait-il pas réalisé à la fin de l'année dernière que ces cours particuliers n'avaient été qu'un fiasco? Et puis, c'était un peu à cause de cela que Sirius était mort. Si seulement Dumbledore pouvait se donner la peine de lui donner ces cours à la place de Snape... Ron marmonna quelque chose d'inintelligible à travers sa bouche remplie de bacon. Ils étaient en train de prendre leur petit déjeuner dans la Grande Salle quand le courrier du matin était arrivé, trempé par la pluie. Hermione, contrairement à Ron et Harry, n'était point surprise.
- C'était inévitable, Harry, dit-elle. Rappelle-toi ce qui s'est passé au Ministère la dernière fois. Si Dumbledore tient vraiment à ce que tu reprennes ces cours, c'est que ce doit être vraiment très important. Il ne voudrait pas que Tu-sais-qui contrôle tes pensées et tes gestes à nouveau.
Harry acquiesça distraitement. La perspective de reprendre ces cours avec le professeur qu'il détestait le plus ne le réjouissait guère. Bon d'accord. Il ne détestait pas Snape. Il détestait simplement la haine que le professeur avait à son égard. Cette haine injuste qu'il lui portait depuis le premier jour où il avait croisé son regard noir dans la Grande Salle en première année. Il l'avait jugé sans même le connaître. Harry aurait tellement voulu qu'il comprenne qu'il n'était pas comme son père, qu'il ne recherchait pas les ennuis ni les regards, qu'il n'était pas James! Mais l'ex-mangemort était si mystérieux, si intrigant. Malgré sa haine pour lui, combien de fois Snape lui avait sauvé la vie? Bien qu'agissant dans l'ombre, le professeur l'avait quand même tiré d'une mort certaine à plusieurs reprises. Et bien qu'il trouvait l'homme souvent fort désagréable, il ne pouvait être que reconnaissant envers lui, même si c'était difficile. L'an dernier, lorsque Harry avait entrevue certains de ses souvenirs, il avait découvert que son professeur avait connu la souffrance comme lui, Harry, l'avait souvent connue. Il avait éprouvé un sentiment étrange en voyant les souvenirs de son enfance tourmentée.
L'avant-midi se résuma par le cours de Défense contre les Forces du Mal où le professeur Lupin leur avait enseigné comment jeter les sorts de façon non-verbal, c'est-à-dire par la pensée. Cela s'était révélé plus difficile que prévu. Seule Hermione avait obtenue un résultat après une heure, faisant gagner dix points à Gryffindor. En métamorphose, le professeur McGonagall leur avait assigné une tonne de devoirs en voyant que seule Hermione avait su transformer son chapeau en théière. Les cours n'avaient jamais été aussi difficiles et les élèves croulaient sous la pile de travaux qu'ils devaient remettre. Mais de tous, le cours de potions était celui où Harry avait le plus de difficulté. Heureusement pour lui, Malfoy se révélait être une aide précieuse. La potion Tueloup était sans doute la potion la plus exigeante et la plus complexe que Harry n'ait eu à faire. Et par miracle, Malfoy se montrait presque aimable avec lui et Harry dût avouer que le Slytherin n'était pas si désagréable. Même qu'il était parfois amusant et qu'il arrivait souvent à faire rire Harry. Ce n'était pas ce que le Gryffindor pouvait appeler de l'amitié, mais une certaine entente fonctionnait malgré tout entre eux.
Harry n'avait presque rien avalé pour le dîner. L'anticipation de son cours d'occlumancie avec Snape lui avait noué l'estomac. Hermione ne cessait de lui répéter qu'il devait manger quelque chose, qu'il lui faudrait prendre des forces, mais plus Harry essayait, plus il s'en sentait incapable. Enfin, vers dix-neuf heures, il quitta la tour de Gryffindor et se dirigea vers les cachots. Il frappa à la porte du bureau de Snape et une voix glaciale lui permit d'entrer. Harry s'exécuta. Snape était assis à son bureau et fixait le Gryffindor de son regard noir, ses cheveux sombres retombant de chaque côté de son visage.
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Bon sang! S'il maigrissait encore davantage, le garçon ne sera plus qu'un paquet d'os! Mais en quoi cela le regardait-il?
Le brun prit place sur la chaise devant le bureau du professeur et attendit que celui-ci donne ses instructions. Snape sonda les iris vides du gamin qui fixait un point devant lui, l'air absent.
- Bien Potter, commença-t-il d'une voix doucereuse, comme je vous l'ai déjà dit dans ma lettre, le directeur souhaite que vous repreniez ces leçons. Cette fois, j'ose espérer que vous y mettrez plus d'ardeur ou sinon autant dire tout de suite au directeur que nous perdons notre temps. Vous avez bien saisi, Potter?
- Oui, Monsieur, répondit-il d'un ton aussi froid que son professeur.
- Bien, nous allons commencer.
Snape se leva, contourna son bureau en retirant sa cape et se tint devant Harry qui s'était levé, le coeur palpitant. Severus appréhendait cet instant. Les souvenirs qu'il avait entrevue l'an dernier dans l'esprit du garçon lui avaient révélés une facette inconnue du Gryffindor. Severus s'était attendu à tout sauf à ça. Il avait été clair que Potter n'était pas l'enfant gâté qu'il avait toujours vu en lui. Il avait presque éprouvé de la compassion pour le gamin. Aussitôt après avoir eut cette pensée, il se reprit.
Mais à quoi pensait-il donc?
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Snape le toisa quelques seconde, puis s'écria:
- À trois. Un, deux, trois... Legilimens!
Aussitôt, Harry vit ses souvenirs défiler devant lui comme dans un film accéléré. Dudley et sa bande le rabrouaient de coups dans la cours d'école... Le visage violacé de l'oncle Vernon lui hurlait des obcénités...Une moto volante l'emportait dans la nuit, puis Harry se réveillait en larme dans son placard... La tante Marge lui donnait des coups de cannes... Sirius, frappé par un éclat de lumière verte, glissa au-delà du voile...
- NON!
Le sortilège fut levé et Harry se rendit compte qu'il était tombé à genoux. Un bocal posé sur une étage derrière Snape avait explosé et un liquide visqueux dégoulinait vulgairement sur le sol. Snape marmonna un reparo et se tourna vers Harry, le teint livide.
- Debout Potter! lança-t-il brusquement.
Harry se releva, les jambes flageolantes.
- Le gros moldu, c'était votre oncle?
- Oui, répondit-il à mi-voix.
Il venait tout juste de revoir son pire souvenir. Celui où Sirius traversait le voile pour finalement y disparaître. Son coeur se serra. Combien d'autres devront encore mourir à cause de lui?
- On va réessayer, Potter.
Il semblait à Harry que la voix de Snape venait de très loin.
- Maintenant, vous allez fermez les yeux, Potter.
Harry ferma les yeux. Était-ce son imagination ou la voix de son professeur était moins dure qu'à l'ordinaire?
- Videz votre esprit.
Harry s'efforçait de ne penser à rien, mais il n'y arrivait pas. Avant qu'il ne soit prêt, Snape lança:
- Un, deux, trois... Legilimens!
C'était la nuit et l'oncle Vernon le frappait avec sa grosse ceinture... Harry tranchait la peau de son poignet et une goutte de sang perla et glissa le long de son bras...
- POTTER!
Harry était de nouveau dans le bureau de Snape et celui-ci se tenait devant lui, l'air plus furieux que jamais.
- Qu'est-ce que c'était? lança-t-il d'un air menaçant, presque terrifiant.
- Rien du tout, s'empressa de répondre Harry qui était furieux contre lui-même de ne pas avoir pu empêcher Snape de voir ce souvenir.
Snape haussa un sourcil.
- Vraiment? fit-il d'un air sceptique.
Harry évita son regard.
- Si vous croyez que cela vous rendrait plus intéressant, Potter...
- Non, pas du tout! le coupa Harry, blessé par les paroles de son professeur.
- Tant mieux, car rien ne saurait vous rendre intéressant, sachez-le.
Harry fulminait.
- Maintenant, sortez. Le cours est terminé. On se revoit vendredi soir, même heure.
Harry ne se le fit pas dire deux fois. Déjà, il se dirigeait d'un pas hâtif vers la porte. Il n'était qu'à mi-chemin lorsque la voix de Snape l'arrêta.
- Et si jamais je revois d'autres souvenirs de ce genre dans votre esprit, Potter, fit-il en pesant bien ses mots, sachez que le directeur en sera avisé personnellement.
Harry soutint le regard perçant que Snape lui lança par delà son bureau.
- Bonne nuit, Potter.
- Bonne nuit, Monsieur.
Harry se retourna et referma la porte derrière lui.
Lucius Malfoy- L'Être Parfait
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