Chapitre Cinq.
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Chapitre Cinq.
JE CRIE DANS LA NUIT POUR TOI.
Ne pas voler/copier, s'il vous plaît!
Ne pas voler/copier, s'il vous plaît!
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Disclaimer : Tous les personnages appartiennent – encore et toujours – à Johanne Kathleen Rowling! [Omg elle a le même deuxième prénom que moi!]
Spoilers : Aucun spoiler dans ce chapitre non plus! (enfin, je ne crois pas…)
Notes : Je tiens à vous préciser que cette partie, les notes, disclaimer, etc., est toujours écrite AVANT le chapitre. Donc, il se peut que je dise quelque chose et que ce ne soit pas tout à fait juste…
Important : J’ignore totalement ce dont aura l’air ce chapitre, seulement, je peux vous dire qu’il y aura le premier passage mignon de la fic. ^^ (sauf si vous avez trouvez le moment du placard mignon.) En tout cas, j’espère que vous l’aimerez, parce que disons que c’est dans ce chapitre que notre pauvre Remus commence à y voir un peu plus clair.
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Chapitre 5 : Crier au loup.
Je suis couché dans mon lit à l’infirmerie. J’y ai passé la journée, car la pleine lune, c’est ce soir. Je vais être franc avec vous : j’ai peur. Cela fait près de dix ans que je suis un loup-garou, et pourtant, à chaque mois je ressens cette même peur. J’ai horreur de souffrir, tout comme j’ai horreur de faire souffrir les gens. Je sais ce qui m’attend ce soir, et j’en ai l’estomac noué. Il y a aussi la peur de trouver un moyen de m’échapper et de blesser quelqu’un, je ne me le pardonnerais jamais. J’ignore dans quel état je serai demain matin, si ça se trouve, je me serai peut-être arracher un bras sans en prendre réellement conscience. Et demain, à l’aube, j’aurai tout oublié de ce que j’ai fait alors que le monstre en moi avait prit le dessus.
« Il faut y aller, Lupin, me dit Mrs Pomfrey d’une voix douce. »
Peu de gens aiment Pomfrey. Il est vrai qu’elle a souvent tendance à être désagréable avec les gens. Elle prend tant son boulot à cœur qu’elle ne permet que rarement les visiteurs. Pourtant, avec moi, elle est toujours d’une gentillesse exceptionnelle. James dit que je suis son petit chouchou.
Je me lève avec difficulté, m’appuyant sur le bras que l’infirmière me tend. Je ressens des étourdissements, j’ai la migraine et la nausée, je me sens fatigué et je sauterais à la figure de quiconque qui oserait me parler d’un ton ne serait-ce que légèrement froid.
Pom m’accompagne en-dehors de l’enceinte de l’école, à l’affut des regards des élèves. Comme à chaque fois, elle semble nerveuse, comme si elle avait peur que je me transforme un peu plus tôt et que je l’attaque.
Nous arrivons au Saule Cogneur menant à la Cabane Hurlante. À l’aide de long bâton, Pomfrey appuie sur la souche et l’arbre meurtrier s’immobilise. Elle m’accompagne jusqu’à l’entrée et me laisse faire le reste du chemin seul.
J’ai peine à marcher, mais j’arrive finalement dans une petite pièce à la tapisserie déchirée, au mobilier en morceaux, aux vitres barricadées. Partout on peut voir les traces de griffes que j’ai laissées. Celles que le monstre a laissées. Je m’assis donc par terre, m’accotant au mur, et replies mes genoux contre mon ventre, les entourant de mes bras. Mon regard se perd quelque part dans la pièce. Les autres devraient arriver bientôt. Sirius sera bientôt là.
Justement, je les entends arriver, sous leur forme humaine. Dès qu’ils sont dans mon champ de vision, ils se transforment aussitôt. Padfoot agite la queue et se met à sautiller, pour finalement venir se coucher sur le dos à côté de moi, tirant la langue. Je lui souris, parce que je suis heureux qu’il soit là. Enfin, que mes amis soient là. Le chien se redresse et se met à gémir. Je le gratte entre les oreilles, et bien que ce soit un animal, je jurerais le voir sourire. Il frotte son museau contre moi avant de me lécher affectueusement la mâchoire.
« Padfoot! J’t’en prie, arrêtes! »
Soudain, faisant sursauter le chien, je prends ma tête entre mes deux mains, essayant d’étouffer un cri de douleur. Sirius s’éloigne et gémit en me regardant d’un air piteux. Moi, je me tords sur moi-même, étouffant toujours mes cris, fermant les yeux avec force. J’ai atrocement mal.
Ça y est, je disparais.
[…]
« Madame?
- Oui, Lupin? »
Ma voix est un murmure rauque et douloureux.
« Sirius… S’il vient… Pouvez-vous… le laisser entrer? »
Mes yeux sont fermés, mais je sais pourtant qu’un léger sourire se dessine sur ses lèvres.
« Bien sûr. »
Je suis à l’infirmerie, encore. Sans aucun souvenir de cette nuit, de ce que j’ai fais, de ce qui s’est passé. La seule chose que je sais c’est que je n’arrive plus à bouger tant la douleur se répand partout en moi, paralysante. J’ai peine à respirer, comme si l’on m’avait broyé la cage thoracique.
Normalement, je devrais me retrouver à moitié dénudé, soit sans chemise, mais Pomfrey sait bien à quel point je peux être complexé par ce corps meurtri. Elle me permet donc de garder une chemise par-dessus les bandages qu’elle m’a mise. Je peux sentir les nouvelles blessures, et c’est avec regret que je constate qu’elles sont plutôt nombreuses, aujourd’hui. Je sais qu’il y en a une sur mon épaule gauche, sur ma taille, à droite, quelques unes sur mon ventre et dans le haut de mon dos. J’ai tout de même confiance en Pom, je ne doute pas un instant qu’elle arrivera à me soigner comme il se doit, bien qu’elle ne peut effacer en totalité les cicatrices.
Mon état est plutôt comateux, je suis à Une voix familière vole jusqu’à mes oreilles moitié éveillé. J’entends toutefois la porte s’ouvrir. J’entends des pas.
« Remus? »
Malgré la douleur que cela provoque, je souris, pour lui signaler que je suis bien éveillé, et aussi parce que sa présence me fait grandement plaisir.
« T’es vachement blême aujourd’hui, me dit-il tout bas. »
Je perçois de la tristesse dans sa voix. J’ouvre lentement les yeux, pour découvrir un Sirius assis sur une chaise à côté du lit. Il fixe le sol, on dirait qu’il n’ose pas me regarder. Dans un effort surhumain, je prends doucement sa main dans la mienne. Il lève finalement les yeux dans ma direction.
« Pourquoi tu fais cette tête-là? »
Ma voix tremble, et j’ignore si c’est seulement à cause de la douleur.
Il approche sa chaise de moi, sans lâcher ma main. Il se met à fixer le sol de nouveau.
« Tu… tu nous as échappé cette nuit, murmure-t-il pour ne pas que Pomfrey l’entende. Ça a prit un moment avant qu’on te retrouve… On n’a pas pu t’empêcher de te faire mal ainsi… »
Sa voix tremble également, mais je sais que lui, ce n’est pas à cause de la douleur. C’est à cause de l’émotion, du regret, de la honte. Je serre davantage sa main dans la mienne, comme pour lui faire signe de me regarder. Ce qu’il fait.
« J’suis désolé, c’est ma faute je…
- Sirius, arrête. »
Il se tait, légèrement surpris de la fermeté de ma voix. Il faut dire que je suis surpris aussi, je ne voulais pas lui parler ainsi, je voulais simplement qu’il cesse de dire qu’est c’est à cause de lui que j’ai mutilé mon corps de la sorte.
« Est-ce que c’est toi qui m’a mordu il y a dix ans? Est-ce que c’est toi qui m’as transformé en loup-garou? »
Il fait non de la tête.
« Bon, alors arrête de dire n’importe quoi. »
Un faible sourire naît sur son visage. Rien ne peut me faire plus plaisir en cet instant que de voir un sourire éblouir son visage.
« Et puis, tu es beaucoup plus beau quand tu souris, je lui dis en souriant. »
Ses joues rosissent faiblement. Disons que si je n’étais pas aussi comateux, je n’aurais sans doute pas dit cela. Non pas parce que je ne le pense pas, tout simplement parce que je n’aurais jamais osé le lui dire en face.
« J’ai horreur de te voir comme ça, Moony…
- Moi aussi. »
Je lui souris davantage. Il répond lui aussi à ce sourire, bien qu’il ne soit pas aussi convainquant que ceux qu’il m’offre à l’habitude. Je sais bien qu’il se sent toujours coupable, je vois bien qu’il est triste dans ses yeux. Mais il ne se rend pas compte que ça me fait mal aussi, de le voir malheureux.
Son autre main se joint à l’autre. La mienne est maintenant prisonnière des siennes. Il accote ses lèvres contre celles-ci, comme s’il réfléchissait. Il reste ainsi quelques secondes. Son souffle glisse doucement sur ma main, ce qui me procure le plus grand bien. Il finit par y déposer un baiser, puis prend une grande inspiration.
« Il va falloir que j’y ailles, dit-il en se levant. »
Mon cœur se sert, à ma plus grande surprise. Je n’aime pas être seul lorsque je suis dans un état aussi misérable. Il se tourne et fait un ou deux pas en direction de la sortie. Je sens sa main glisser dans la mienne, mais je la resserre à la dernière minute, l’empêchant de faire ne serait-ce qu’un pas de plus.
Je ne veux pas rester ici. Pas sans mes amis, pas sans lui. Je ne veux pas avaler les potions de Pomfrey pour m’endormir et plonger dans un profond sommeil toute la journée.
Je ferme les yeux et avale de travers.
« Ne me laisses pas, je dis dans un souffle. »
Sirius reste le dos tourné à moi, ne bouge plus. Je le soupçonne d’avoir arrêté de respirer quelques secondes. Je n’arrive plus à respirer moi non plus.
« Tu sais bien que je ne peux pas rester davantage, répondit-il d’une voix étouffée. »
Je sais bien qu’il ne peut pas rester avec moi toute la journée, il doit aller en cours, lui.
Pourtant, je ne peux pas empêcher mes yeux de se remplir de larmes.
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Moi j'aime bien ce chapitre, je le trouves mignon. ^w^
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Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Date d'inscription : 17/06/2007
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