Mon amour pour Remus.
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H74 :: Suppléments :: Pensines :: Pensines doubles :: Thoughts et Lupin
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Mon amour pour Remus.
Un retour en arrière.
Moi, 7 ans.
Remus, 5 ans.
Ils sont ici, dans mon entrée. La vitre teintée noire m'empêche de voir l'enfant.
« Tu vas jouer avec lui, n'est-ce pas? » Demande ma mère.
« Mouais, sûrement. »
La dame du travail de mon père, Aurélia Ysantorn, vient souper à la maison. [Note; C'est le premier souper d'une longue suite de soirées.] Avec son mari, Nathaniel Lupin, et leur fils...Remus.
Je suis le centre d'attention et, ce soir, je dois jouer avec lui? Non. Jamais.
(...)
Voilà. Ils sont devant ma porte. Je m'écarte de la fenêtre pour me diriger vers les escaliers. La curiosité m'envahit. Je dois voir son visage.
Avec son sourire rayonnant, ses cheveux d'un roux cuivré envahissant, ses yeux brillant...Il est mignon. [Le temps gâche les choses, ouais.] Petit pour son âge, il a l'air fragile. Il porte un jean troué et un t-shirt propre. À voir ses jeans, j'ai du mal à comprendre pourquoi il est propre. Il fait pitié. J'aime pas les gens comme lui. Les personnes trop joyeuse, ce n'est pas pour moi.
Il me regarde, avec un énorme sourire. Il veut quoi, là? Que je sois copain avec lui? Il peut rêver, oui. Il ne me reste plus qu'à détester cette nouvelle personne. Je me dirige vers ma chambre.
« Héé. » Dit-il.
« Quoi? »
« Tu veux jouer avec moi? » Avec un gros sourire.
« Non. »
« Pourquoi? »
Je préfère ne pas répondre. C'est perdre mon temps.
Il marche derrière moi.
« Dégage! »
Il continue de marcher derrière moi. Il veut quoi? Il pense vraiment que je vais jouer?
« TU VAS DÉGAGER? »
Il s'arrête. Il me regarde. Avec un sourire, il avance un peu.
Au secours, c'est quoi ça?
Je vais m'enfermer dans ma chambre.
Le temps passe.
Je suis appelé pour souper. Remus veut être à mes côtés. Les parents sont content. Lui aussi. Pas moi.
Le souper est terminé. Je retourne dans ma chambre. Remus vient près de
ma porte. Il pense vraiment que je vais lui ouvrir?
La soirée passe. Remus reste près de ma porte. Imbécile.
Et je dors.
(...)
Le temps passe. J'ai maintenant 7 ans. Je ne peux pas dire si le temps s'écoulait vite ou lentement, mais, un soir, il était devant chez moi avec sa mère, les larmes aux yeux.
« Mo..Mm..Mon... »
« Relaxe, Auré. » dit ma mère, doucement.
« Mon...Ma... »
« Tu veux bien jouer avec le petit Remus, mon coeur? » Me dit-elle.
J'ai pas le choix.
(...)
Dans ma chambre, Remus me regarde.
« C'est quoi tu veux? »
« C'est mon papa. Il est mort. » Dit le petit Remus, les larmes au yeux.
Il vient d'avoir mon attention. Il est si triste. Il ne faut en aucun cas me laisser apprécier une personne. Mais pourtant, pour moi, ces gens sont des privilégiés. Ils ont une histoire. Je ne pouvais pas me contenter d'écouter. Je devais l'aimer. Je prends ses mains. Elles sont si froide. Si morte. En serrant un peu, je ne peux qu'illusionner...
Moi, 7 ans.
Remus, 5 ans.
Ils sont ici, dans mon entrée. La vitre teintée noire m'empêche de voir l'enfant.
« Tu vas jouer avec lui, n'est-ce pas? » Demande ma mère.
« Mouais, sûrement. »
La dame du travail de mon père, Aurélia Ysantorn, vient souper à la maison. [Note; C'est le premier souper d'une longue suite de soirées.] Avec son mari, Nathaniel Lupin, et leur fils...Remus.
Je suis le centre d'attention et, ce soir, je dois jouer avec lui? Non. Jamais.
(...)
Voilà. Ils sont devant ma porte. Je m'écarte de la fenêtre pour me diriger vers les escaliers. La curiosité m'envahit. Je dois voir son visage.
Avec son sourire rayonnant, ses cheveux d'un roux cuivré envahissant, ses yeux brillant...Il est mignon. [Le temps gâche les choses, ouais.] Petit pour son âge, il a l'air fragile. Il porte un jean troué et un t-shirt propre. À voir ses jeans, j'ai du mal à comprendre pourquoi il est propre. Il fait pitié. J'aime pas les gens comme lui. Les personnes trop joyeuse, ce n'est pas pour moi.
Il me regarde, avec un énorme sourire. Il veut quoi, là? Que je sois copain avec lui? Il peut rêver, oui. Il ne me reste plus qu'à détester cette nouvelle personne. Je me dirige vers ma chambre.
« Héé. » Dit-il.
« Quoi? »
« Tu veux jouer avec moi? » Avec un gros sourire.
« Non. »
« Pourquoi? »
Je préfère ne pas répondre. C'est perdre mon temps.
Il marche derrière moi.
« Dégage! »
Il continue de marcher derrière moi. Il veut quoi? Il pense vraiment que je vais jouer?
« TU VAS DÉGAGER? »
Il s'arrête. Il me regarde. Avec un sourire, il avance un peu.
Au secours, c'est quoi ça?
Je vais m'enfermer dans ma chambre.
Le temps passe.
Je suis appelé pour souper. Remus veut être à mes côtés. Les parents sont content. Lui aussi. Pas moi.
Le souper est terminé. Je retourne dans ma chambre. Remus vient près de
ma porte. Il pense vraiment que je vais lui ouvrir?
La soirée passe. Remus reste près de ma porte. Imbécile.
Et je dors.
(...)
Le temps passe. J'ai maintenant 7 ans. Je ne peux pas dire si le temps s'écoulait vite ou lentement, mais, un soir, il était devant chez moi avec sa mère, les larmes aux yeux.
« Mo..Mm..Mon... »
« Relaxe, Auré. » dit ma mère, doucement.
« Mon...Ma... »
« Tu veux bien jouer avec le petit Remus, mon coeur? » Me dit-elle.
J'ai pas le choix.
(...)
Dans ma chambre, Remus me regarde.
« C'est quoi tu veux? »
« C'est mon papa. Il est mort. » Dit le petit Remus, les larmes au yeux.
Il vient d'avoir mon attention. Il est si triste. Il ne faut en aucun cas me laisser apprécier une personne. Mais pourtant, pour moi, ces gens sont des privilégiés. Ils ont une histoire. Je ne pouvais pas me contenter d'écouter. Je devais l'aimer. Je prends ses mains. Elles sont si froide. Si morte. En serrant un peu, je ne peux qu'illusionner...
Dernière édition par le Mar 28 Aoû - 11:08, édité 7 fois
William Thoughts- Pessimiste Indigne
- Nombre de messages : 409
Age : 32
Date d'inscription : 25/08/2007
Personnage
Maison:
Études:
Âge:
Re: Mon amour pour Remus.
Je n’ai pas envie d’aller chez les amis de Maman, ce soir. Je n’ai pas envie d’y retourner aucun autre soir, on dirait. Mais Maman a dit qu’il fallait absolument y aller, alors je n’ai rien dit et suis allée avec elle. Maman est triste parce que Papa est parti et qu’il ne reviendra pas. Elle ne me parle presque plus, maintenant. Elle ne m’adresse que quelques mots par jour. Je l’ai entendu discuter avec quelqu’un une fois, et elle disait que j’étais trop jeune et naïf pour comprendre ce qui se passe. Oui, je ne suis qu’un petit garçon. Mais je comprend parfaitement la situation. C’est moi qui était avec Papa lorsque le monsieur nous a attaqué. Je ne suis qu’un petit garçon, mais moi aussi je suis triste, et Papa me manque à moi aussi.
On arrive finalement chez les amis de Maman. Elle est sur le bord des larmes, je le sais. Maman est toujours sur le bord des larmes, maintenant. Elle s’isole souvent. Cela fait seulement quelques jours que Papa est parti, et j’ai l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des mois déjà. Il nous manque beaucoup.
« Mo..Mm..Mon..., balbutie Maman d’une voix tremblante.
- Relaxe, Auré.
- Mon...Ma... »
Maman sert ma main très fort dans la sienne. Si fort que c’en est douloureux. Elle est secouée de sanglots. Elle est profondément triste. Depuis cette fameuse nuit, on dirait que j’ai plus de facilité à savoir comment les gens autour de moi se sentent. Et la douleur de Maman est terrifiante.
« Tu veux bien jouer avec le petit Remus, mon coeur? »
Je vois soudain William, tout près, que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent. Il me fait un signe de tête, comme pour me dire de le suivre. Étrangement, j’ai la nette impression qu’il n’a pas envie de me voir. Je lève les yeux vers Maman qui est en pleurs et qui se blottie contre son amie. Mon cœur se serre. La tête basse, je m’empresse de suivre William jusque dans sa chambre. Pour une fois, je reste silencieux. J’ignore quoi dire, j’ai la gorge nouée. Je n’aime pas voir Maman triste.
Nous arrivons finalement dans la fameuse pièce. C’est la première fois qu’il me laisse entrer dans sa chambre, bien que ce n’est pas la première fois que je viens chez lui et que je dois jouer avec William. Mais, on ne joue pas vraiment. Il s'enferme dans sa chambre. Je me demande parfois pourquoi il ne veut pas de moi? Nous ne nous connaissons pas énormément, mais on pourrait dire que nous sommes amis. Enfin je crois. C’est ce que Maman dit, en tout cas.
« C'est quoi tu veux? »
Comme d’habitude, il me parle d’une voix ferme. Ce ton qui me fait sentir mal à chaque fois, comme si je craignais que l’on me dispute. Maman dit que ça va passer, que c’est parce qu’il est sûrement timide. Mais j’en doute.
« C’est mon papa. Il est mort. »
Ma voix tremble, comme celle de Maman. Je sens les larmes me monter aux yeux. Je n’aime pas pleurer, je me sens stupide, quand je pleurs. Alors j’essaie de ne pas pleurer. Pourtant, ce soir, cela semble particulièrement difficile. Parler aussi m’est difficile. Cela fait quelques jours – depuis la fameuse nuit en fait – que je ne parle plus beaucoup, parce que Maman non plus, ne parle plus. J’ai l’impression que ma voix n’est pas la mienne.
Puis, à ma plus grande surprise, William prend mes mains dans les siennes. Je lève mon regard embué par les larmes vers lui, pour découvrir quelque chose qui ressemble à de la tristesse dans ses yeux. Je regarde mes pieds, n’osant pas le regarder. Je sens soudain mes larmes quitter mes yeux et rouler douloureuse sur mes joues. Je me sens terriblement stupide. Papa ne pleurait jamais, lui. Je ne devrais pas pleurer moi non plus.
« Tu es juste un faible ou quoi? Arrête de pleurer. »
Sa voix parvient à mes oreilles comme un écho douloureux. Sa voix est toujours ferme, mais pas autant que d’habitude, il me semble. Je lève les yeux vers lui, honteux. Je perçois une larme au coin de son œil. Ma gorge se resserre. William n’a jamais été très gentil avec moi. Il a toujours été ferme. Pourtant, ce soir, il m’a presque l’air bouleversé.
Je m’empresse de retirer mes mains des siennes puis lui tourne le dos, fixant le sol un peu plus loin. Du revers de ma manche j’essuie mes yeux trempés de larmes. La voix cassé par mes sanglots silencieux, je bredouille un « Désolé » à peine audible.
On arrive finalement chez les amis de Maman. Elle est sur le bord des larmes, je le sais. Maman est toujours sur le bord des larmes, maintenant. Elle s’isole souvent. Cela fait seulement quelques jours que Papa est parti, et j’ai l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des mois déjà. Il nous manque beaucoup.
« Mo..Mm..Mon..., balbutie Maman d’une voix tremblante.
- Relaxe, Auré.
- Mon...Ma... »
Maman sert ma main très fort dans la sienne. Si fort que c’en est douloureux. Elle est secouée de sanglots. Elle est profondément triste. Depuis cette fameuse nuit, on dirait que j’ai plus de facilité à savoir comment les gens autour de moi se sentent. Et la douleur de Maman est terrifiante.
« Tu veux bien jouer avec le petit Remus, mon coeur? »
Je vois soudain William, tout près, que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent. Il me fait un signe de tête, comme pour me dire de le suivre. Étrangement, j’ai la nette impression qu’il n’a pas envie de me voir. Je lève les yeux vers Maman qui est en pleurs et qui se blottie contre son amie. Mon cœur se serre. La tête basse, je m’empresse de suivre William jusque dans sa chambre. Pour une fois, je reste silencieux. J’ignore quoi dire, j’ai la gorge nouée. Je n’aime pas voir Maman triste.
Nous arrivons finalement dans la fameuse pièce. C’est la première fois qu’il me laisse entrer dans sa chambre, bien que ce n’est pas la première fois que je viens chez lui et que je dois jouer avec William. Mais, on ne joue pas vraiment. Il s'enferme dans sa chambre. Je me demande parfois pourquoi il ne veut pas de moi? Nous ne nous connaissons pas énormément, mais on pourrait dire que nous sommes amis. Enfin je crois. C’est ce que Maman dit, en tout cas.
« C'est quoi tu veux? »
Comme d’habitude, il me parle d’une voix ferme. Ce ton qui me fait sentir mal à chaque fois, comme si je craignais que l’on me dispute. Maman dit que ça va passer, que c’est parce qu’il est sûrement timide. Mais j’en doute.
« C’est mon papa. Il est mort. »
Ma voix tremble, comme celle de Maman. Je sens les larmes me monter aux yeux. Je n’aime pas pleurer, je me sens stupide, quand je pleurs. Alors j’essaie de ne pas pleurer. Pourtant, ce soir, cela semble particulièrement difficile. Parler aussi m’est difficile. Cela fait quelques jours – depuis la fameuse nuit en fait – que je ne parle plus beaucoup, parce que Maman non plus, ne parle plus. J’ai l’impression que ma voix n’est pas la mienne.
Puis, à ma plus grande surprise, William prend mes mains dans les siennes. Je lève mon regard embué par les larmes vers lui, pour découvrir quelque chose qui ressemble à de la tristesse dans ses yeux. Je regarde mes pieds, n’osant pas le regarder. Je sens soudain mes larmes quitter mes yeux et rouler douloureuse sur mes joues. Je me sens terriblement stupide. Papa ne pleurait jamais, lui. Je ne devrais pas pleurer moi non plus.
« Tu es juste un faible ou quoi? Arrête de pleurer. »
Sa voix parvient à mes oreilles comme un écho douloureux. Sa voix est toujours ferme, mais pas autant que d’habitude, il me semble. Je lève les yeux vers lui, honteux. Je perçois une larme au coin de son œil. Ma gorge se resserre. William n’a jamais été très gentil avec moi. Il a toujours été ferme. Pourtant, ce soir, il m’a presque l’air bouleversé.
Je m’empresse de retirer mes mains des siennes puis lui tourne le dos, fixant le sol un peu plus loin. Du revers de ma manche j’essuie mes yeux trempés de larmes. La voix cassé par mes sanglots silencieux, je bredouille un « Désolé » à peine audible.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
- Nombre de messages : 976
Age : 30
Date d'inscription : 17/06/2007
Personnage
Maison: Gryffindor
Études: Cinquième année
Âge: 15 ans
Re: Mon amour pour Remus.
Remus lâche mes mains. Il me tourne le dos.
Je rage et j'ai le goût de pleurer. J'étais bien, avec ses mains.
Je m'approche de lui et je me donne le droit de mettre mes bras autour de sa taille. Il est toujours dos à moi. Je m'en fiche. Je couche ma tête sur son épaule. Une larme coule sur ma joue. Je deviens faible. Aussi faible que lui. Et pourtant, je suis bien.
« Pourquoi être désolé? »
« Je ne devrais pas pleurer. » dit Remus, d'une voix à peine audible.
Il est toujours joyeux. Je suis sans coeur avec lui, mais pourtant, il a toujours le sourire. Je ne veux pas qu'il soit ainsi. Pour moi, c'est l'enfant fatiguant. Pas le gamin dépressif. Je comprends plus rien, ce soir. Pourquoi une larme? Pourquoi je pleure? Pourquoi je veux simplement le prendre dans mes bras?
« Tu vas répondre cette année? »
« Je ne devrais pas pleurer. Je suis juste un idiot. » d'une voix un peu plus forte.
Il veut toujours me bombarder de paroles. Pourtant, il ne dit rien. Il reste en silence. Je ne veux pas. Pas lui. Il n'est pas comme ça.
« Alors pourquoi le faire? » Avec un léger ricanement.
Il est vraiment idiot. Ne pas devoir pleurer. Et puis quoi encore? C'est sa mère chérie qui oblige ça? Même sans larmes, il reste aussi pathétique.
« Mon père est mort. Il ne reviendra pas. »
Il me dégoûte. J'enlève mes bras de sa taille. Je dois reprendre sur moi.
Je rage et j'ai le goût de pleurer. J'étais bien, avec ses mains.
Je m'approche de lui et je me donne le droit de mettre mes bras autour de sa taille. Il est toujours dos à moi. Je m'en fiche. Je couche ma tête sur son épaule. Une larme coule sur ma joue. Je deviens faible. Aussi faible que lui. Et pourtant, je suis bien.
« Pourquoi être désolé? »
« Je ne devrais pas pleurer. » dit Remus, d'une voix à peine audible.
Il est toujours joyeux. Je suis sans coeur avec lui, mais pourtant, il a toujours le sourire. Je ne veux pas qu'il soit ainsi. Pour moi, c'est l'enfant fatiguant. Pas le gamin dépressif. Je comprends plus rien, ce soir. Pourquoi une larme? Pourquoi je pleure? Pourquoi je veux simplement le prendre dans mes bras?
« Tu vas répondre cette année? »
« Je ne devrais pas pleurer. Je suis juste un idiot. » d'une voix un peu plus forte.
Il veut toujours me bombarder de paroles. Pourtant, il ne dit rien. Il reste en silence. Je ne veux pas. Pas lui. Il n'est pas comme ça.
« Alors pourquoi le faire? » Avec un léger ricanement.
Il est vraiment idiot. Ne pas devoir pleurer. Et puis quoi encore? C'est sa mère chérie qui oblige ça? Même sans larmes, il reste aussi pathétique.
« Mon père est mort. Il ne reviendra pas. »
Il me dégoûte. J'enlève mes bras de sa taille. Je dois reprendre sur moi.
William Thoughts- Pessimiste Indigne
- Nombre de messages : 409
Age : 32
Date d'inscription : 25/08/2007
Personnage
Maison:
Études:
Âge:
Re: Mon amour pour Remus.
Je suis surpris de sentir ses bras se refermer autour de moi dans une étreinte. Jamais auparavant il n’avait été gentil avec moi. Chaque fois que je venais ici, il m’empêchait d’entrer dans sa chambre et m’abandonnait de l’autre côté de la porte. Je devais donc attendre patiemment que Maman décide de partir.
« Pourquoi être désolé? »
Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai dis que j’étais désolé, en fait. Mais une partie de moi me dit que je ne devrais pas pleurer, que ce sont les lâches qui fondent en larmes pour rien. Mais c’est la première fois que je parle de la mort de Papa. Et cela me rend triste, triste comme je ne l’ai jamais été auparavant. Comme si je venais enfin de réaliser qu’il était parti pour de bon.
« Je ne devrais pas pleurer. »
Ma voix est sortie comme un murmure. J’aurais voulu parler plus fort, mais j’ai l’impression de manquer d’air, j’ai l’impression que la boule dans ma gorge m’empêche de respirer et de parler normalement. Je me déteste d’être aussi faible. Papa n’était pas faible, lui. Papa ne pleurait pas. Papa était fort.
« Tu vas répondre cette année?, demande-t-il toujours aussi sèchement.
- Je ne devrais pas pleurer, je répète plus fort. Je suis juste un idiot. »
Un idiot faible qui pleure pour rien. Oui, c’est ce que je suis. Papa ne serait pas fier de moi s’il me voyait dans cet état. Il serait même très déçu. Et Maman saurait triste de me savoir en larmes. Et je ne veux pas la rendre triste davantage.
« Mon père est mort, je dis avec difficulté. Il ne reviendra pas. »
Mon cœur se sert douloureusement. Plus de Papa avec qui m’amuser. Plus de Papa avec qui rire. Plus de Papa avec qui faire du camping. Plus de Papa à admirer. Je n’ai plus de papa, tout simplement. J’ai beau être jeune, contrairement à ce que Maman croit, ça me fait mal. Et c’est ce soir que la vérité me happe de plein fouet.
« Alors pourquoi le faire? »
Son rire me transperce. Puis, je sens William retirer ses bras d’autour de ma taille. Une seconde bouffée de tristesse m’envahit. Cette étreinte m’était agréable. Depuis la mort de Papa, Maman ne m’enlace plus, ne m’embrasse plus. Plus aucun contact, plus de tendresse. Seulement sa douleur que je dois constamment supporter.
Je me mord intérieurement la lèvre afin d’étouffer un sanglot. Et puis quoi encore, je n’irai tout de même pas me blottir contre lui? J’ai déjà assez honte ainsi. Il me prend pour un débile, un faible, un lâche. Autant ne pas empirer la situation.
Les bras le long de mon corps, je sers les poings afin de m’empêcher d’éclater, enfonçant peu à peu mes ongles dans ma peau, plus fort que je ne le voudrais. Mais je m’en fiche que ça fasse mal. Je dois me contenir, ne pas pleurer. Ne surtout pas pleurer.
« Pourquoi... Pourquoi t’es toujours aussi froid avec moi? »
J’ai parlé sans réfléchir. Les mots ont franchi mes lèvres avant même que je ne puisse les arrêter. En un sens, j’ai toujours voulu savoir pourquoi il agit ainsi avec moi car, à ce que je saches, je ne lui ai jamais rien fait. Du moins, je ne crois pas...
« Pourquoi être désolé? »
Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai dis que j’étais désolé, en fait. Mais une partie de moi me dit que je ne devrais pas pleurer, que ce sont les lâches qui fondent en larmes pour rien. Mais c’est la première fois que je parle de la mort de Papa. Et cela me rend triste, triste comme je ne l’ai jamais été auparavant. Comme si je venais enfin de réaliser qu’il était parti pour de bon.
« Je ne devrais pas pleurer. »
Ma voix est sortie comme un murmure. J’aurais voulu parler plus fort, mais j’ai l’impression de manquer d’air, j’ai l’impression que la boule dans ma gorge m’empêche de respirer et de parler normalement. Je me déteste d’être aussi faible. Papa n’était pas faible, lui. Papa ne pleurait pas. Papa était fort.
« Tu vas répondre cette année?, demande-t-il toujours aussi sèchement.
- Je ne devrais pas pleurer, je répète plus fort. Je suis juste un idiot. »
Un idiot faible qui pleure pour rien. Oui, c’est ce que je suis. Papa ne serait pas fier de moi s’il me voyait dans cet état. Il serait même très déçu. Et Maman saurait triste de me savoir en larmes. Et je ne veux pas la rendre triste davantage.
« Mon père est mort, je dis avec difficulté. Il ne reviendra pas. »
Mon cœur se sert douloureusement. Plus de Papa avec qui m’amuser. Plus de Papa avec qui rire. Plus de Papa avec qui faire du camping. Plus de Papa à admirer. Je n’ai plus de papa, tout simplement. J’ai beau être jeune, contrairement à ce que Maman croit, ça me fait mal. Et c’est ce soir que la vérité me happe de plein fouet.
« Alors pourquoi le faire? »
Son rire me transperce. Puis, je sens William retirer ses bras d’autour de ma taille. Une seconde bouffée de tristesse m’envahit. Cette étreinte m’était agréable. Depuis la mort de Papa, Maman ne m’enlace plus, ne m’embrasse plus. Plus aucun contact, plus de tendresse. Seulement sa douleur que je dois constamment supporter.
Je me mord intérieurement la lèvre afin d’étouffer un sanglot. Et puis quoi encore, je n’irai tout de même pas me blottir contre lui? J’ai déjà assez honte ainsi. Il me prend pour un débile, un faible, un lâche. Autant ne pas empirer la situation.
Les bras le long de mon corps, je sers les poings afin de m’empêcher d’éclater, enfonçant peu à peu mes ongles dans ma peau, plus fort que je ne le voudrais. Mais je m’en fiche que ça fasse mal. Je dois me contenir, ne pas pleurer. Ne surtout pas pleurer.
« Pourquoi... Pourquoi t’es toujours aussi froid avec moi? »
J’ai parlé sans réfléchir. Les mots ont franchi mes lèvres avant même que je ne puisse les arrêter. En un sens, j’ai toujours voulu savoir pourquoi il agit ainsi avec moi car, à ce que je saches, je ne lui ai jamais rien fait. Du moins, je ne crois pas...
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
- Nombre de messages : 976
Age : 30
Date d'inscription : 17/06/2007
Personnage
Maison: Gryffindor
Études: Cinquième année
Âge: 15 ans
Re: Mon amour pour Remus.
« Pourquoi... Pourquoi t’es toujours aussi froid avec moi? »
J'ai l'impression que je vais être malade. J'ai la tête qui tourne. J'ai froid. J'ignore quoi dire.
« Je...J'en ai marre. Je vais en bas. »
Je commence à descendre les marches. Tranquillement. Je voudrais tellement qu'il soit derrière moi. Je me retourne, plein d'espoir. Il est toujours dans ma chambre. Je garde espoir. Il ne vient pas. Je continue de descendre les marches, lentement. Il ne vient vraiment pas. Je m'assois dans une marche. Ma tête, elle fait mal. Je vais mal.
Je vais aller voir nos mères. J'en peux plus.
J'arrive près de la porte. J'entends des sanglots. Ce n'est pas ma mère, je le sais.
Je m'approche. J'écoute.
« Oui, Gabby. Un...un...lou...Loup-garou. Il est un lo...loup-garou. Mon u...unique fils...Une de ses...cré..créatures. »
C'est la mère de Remus. C'est elle, la voix pleine de sanglots. Je reste bouche bée quelques instants. Je dois reprendre mes esprits. Je me déplace sur la pointe des pieds jusqu'à ma chambre.
Je garde tout mon sang-froid et j'évite de crier.
« Dégage de ma chambre, espèce de monstre. »
Non. Juste non. Mais vraiment. Un loup-garou? Remus? Elle, elle pense que je vais rester avec ça? Et lui, il pense sérieusement qu'il va rester près de moi? Il va faire quoi, sinon? Me mordre? Mais, à quoi sa mère pense, me laisser avec...ça.
J'ai l'impression que je vais être malade. J'ai la tête qui tourne. J'ai froid. J'ignore quoi dire.
« Je...J'en ai marre. Je vais en bas. »
Je commence à descendre les marches. Tranquillement. Je voudrais tellement qu'il soit derrière moi. Je me retourne, plein d'espoir. Il est toujours dans ma chambre. Je garde espoir. Il ne vient pas. Je continue de descendre les marches, lentement. Il ne vient vraiment pas. Je m'assois dans une marche. Ma tête, elle fait mal. Je vais mal.
Je vais aller voir nos mères. J'en peux plus.
J'arrive près de la porte. J'entends des sanglots. Ce n'est pas ma mère, je le sais.
Je m'approche. J'écoute.
« Oui, Gabby. Un...un...lou...Loup-garou. Il est un lo...loup-garou. Mon u...unique fils...Une de ses...cré..créatures. »
C'est la mère de Remus. C'est elle, la voix pleine de sanglots. Je reste bouche bée quelques instants. Je dois reprendre mes esprits. Je me déplace sur la pointe des pieds jusqu'à ma chambre.
Je garde tout mon sang-froid et j'évite de crier.
« Dégage de ma chambre, espèce de monstre. »
Non. Juste non. Mais vraiment. Un loup-garou? Remus? Elle, elle pense que je vais rester avec ça? Et lui, il pense sérieusement qu'il va rester près de moi? Il va faire quoi, sinon? Me mordre? Mais, à quoi sa mère pense, me laisser avec...ça.
William Thoughts- Pessimiste Indigne
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Re: Mon amour pour Remus.
« Je...J'en ai marre. Je vais en bas. »
Je reste immobile tandis qu’il quitte la pièce. J’ai le cœur gros et les yeux au bord des larmes. Au départ, je n’avais aucune envie de venir ici. Et maintenant, en cet instant précis, j’ai tout sauf envie d’être seul. Je ne veux pas rester seul à la maison avec maman qui s’enferme pour pleurer. J’ai besoin de quelqu’un pour prendre soin de moi. Je ne passerai pas au travers, sinon.
Je l’entends descendre les marches lentement, très lentement, même. Je ne comprends pas pourquoi il les descend avec une telle lenteur, d’ailleurs. Mis à part le bruit que font les escaliers, c’est le silence total. Je reste planté là et ne bouge pas d’un poil. Je ne sais pas ce que j’attends pour bouger, aller le rejoindre, ou faire je ne sais quoi. C’est idiot de rester planté là. Mais je me sens totalement incapable de bouger.
Pourtant, j’ai envie d’aller le rejoindre. Envie d’être en compagnie de quelqu’un, de savoir que je ne suis pas seul. Mais je sais que William a tout sauf envie de me voir, ce soir. Alors je préfère ne pas l’agacer davantage et le laisser tranquille. C’est pourquoi il a quitté la pièce et m’a laissé ici, non?
Puis, après quelques instants de silence, du bruit se fait entendre. Il remonte les escaliers et tente de ne pas faire de bruit. Mais je l’entends. Je l’entends trop bien, même. On dirait que j’entends mieux les choses, depuis un certain temps.
Incapable de rester là, les bras tendus fermement le long de mon corps, dos à la porte. Je me retourne, plein d’espoir – ce qui est stupide car ce ne pourrait être une autre personne que lui, après tout. Pour une fois, je n’arrive pas à distinguer l’expression sur son visage. Et cela m’inquiète.
« Dégage de ma chambre, espèce de monstre. »
Ses mots ont le même effet sur moi qu’une gifle. Pour la énième fois ce soir mon cœur se resserre. Je ne comprends pas tout à fait ce qu’il veut dire. Est-ce qu’il dit ça parce que je me suis mis à pleurer et que ce n’est pas bien?
« Qu-Quoi? Mais, William, de quoi est-ce que tu parles...? »
Je crois que c’est la première fois que je l’appelle par son prénom. Il faut dire qu’habituellement, on ne se parle tout simplement pas. En ce moment, ma voix est chevrotante, malgré moi, et j’essaie de parler d’un ton neutre mais c’est difficile.
« Tu... Tu me détestes tant que ça? »
Encore une fois, tout est sorti tout seul. Je ne contrôle pas ce que je dis, ce que je fais et ce que je pense, ce soir. En fait, je n’arrive tout simplement pas à penser. Tout ce que je sais, c’est que William est là, devant moi, toujours avec cette expression qu’il m’est impossible de définir.
Je reste immobile tandis qu’il quitte la pièce. J’ai le cœur gros et les yeux au bord des larmes. Au départ, je n’avais aucune envie de venir ici. Et maintenant, en cet instant précis, j’ai tout sauf envie d’être seul. Je ne veux pas rester seul à la maison avec maman qui s’enferme pour pleurer. J’ai besoin de quelqu’un pour prendre soin de moi. Je ne passerai pas au travers, sinon.
Je l’entends descendre les marches lentement, très lentement, même. Je ne comprends pas pourquoi il les descend avec une telle lenteur, d’ailleurs. Mis à part le bruit que font les escaliers, c’est le silence total. Je reste planté là et ne bouge pas d’un poil. Je ne sais pas ce que j’attends pour bouger, aller le rejoindre, ou faire je ne sais quoi. C’est idiot de rester planté là. Mais je me sens totalement incapable de bouger.
Pourtant, j’ai envie d’aller le rejoindre. Envie d’être en compagnie de quelqu’un, de savoir que je ne suis pas seul. Mais je sais que William a tout sauf envie de me voir, ce soir. Alors je préfère ne pas l’agacer davantage et le laisser tranquille. C’est pourquoi il a quitté la pièce et m’a laissé ici, non?
Puis, après quelques instants de silence, du bruit se fait entendre. Il remonte les escaliers et tente de ne pas faire de bruit. Mais je l’entends. Je l’entends trop bien, même. On dirait que j’entends mieux les choses, depuis un certain temps.
Incapable de rester là, les bras tendus fermement le long de mon corps, dos à la porte. Je me retourne, plein d’espoir – ce qui est stupide car ce ne pourrait être une autre personne que lui, après tout. Pour une fois, je n’arrive pas à distinguer l’expression sur son visage. Et cela m’inquiète.
« Dégage de ma chambre, espèce de monstre. »
Ses mots ont le même effet sur moi qu’une gifle. Pour la énième fois ce soir mon cœur se resserre. Je ne comprends pas tout à fait ce qu’il veut dire. Est-ce qu’il dit ça parce que je me suis mis à pleurer et que ce n’est pas bien?
« Qu-Quoi? Mais, William, de quoi est-ce que tu parles...? »
Je crois que c’est la première fois que je l’appelle par son prénom. Il faut dire qu’habituellement, on ne se parle tout simplement pas. En ce moment, ma voix est chevrotante, malgré moi, et j’essaie de parler d’un ton neutre mais c’est difficile.
« Tu... Tu me détestes tant que ça? »
Encore une fois, tout est sorti tout seul. Je ne contrôle pas ce que je dis, ce que je fais et ce que je pense, ce soir. En fait, je n’arrive tout simplement pas à penser. Tout ce que je sais, c’est que William est là, devant moi, toujours avec cette expression qu’il m’est impossible de définir.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Re: Mon amour pour Remus.
Il fallait attendre mon retour. Il est toujours à la même place. Un lâche? Absolument pas. Il a rencontré des obstacles, lui, voyons. J'ai l'air de penser que, au point ou nous sommes, il ne fallait plus rien redouter.
« Qu-Quoi? Mais, William, de quoi est-ce que tu parles...? »
Il ne m'importe pas moins de savoir quelles capacités il faut pour dire mon prénom. C'est la première fois et, je ne peux m'empêcher de relever la tête. Je suis stupéfait. Encore cette fois, je dois reprendre sur moi. Mon devoir n'est pas de me sacrifier pour les autres. Ta vie n'est rien, mon cher Remus. Pour moi, elle n'est rien.
« Tu... Tu me détestes tant que ça? »
Comment faire pour aimer un monstre? Il y a 30 minutes, oui, je pouvais commencer à l'aimer. Un peu. Je crois. Mai l'instant n'est rien. En vérité, il faut éviter les illusions. L'amour est une illusion. Il n'y a pas plus honteux que d'avouer qu'ont aime quelqu'un. Pourtant, j'aime Remus. Oh oui, je l'aime beaucoup. On n'a pas détruit son âme, lui.
« Oui. Je te déteste tant que ça. T'es un monstre. Un loup-garou. J'ai entendu ta mère le dire. »
Plus jamais ta vie ne sera pareille. Il a goûté ton sang, ta chair. Tu vas être comme cette personne, j'ignore le nom. Ton cerveau demande d'accomplir ce travail. De mordre. Tu n'as aucun besoin d'être défendu par moi.
« Ne reste pas planté là! »
Combien de semaines je vais avoir besoin pour avaler mes paroles? Elles défilent, contre mon gré. Je ne voulais pas dire ça. Je veux qu'il reste. Je veux le protéger. Je n'en savais rien. Je suis stupide. Il va partir. Il est trop faible pour me tenir tête.
« Qu-Quoi? Mais, William, de quoi est-ce que tu parles...? »
Il ne m'importe pas moins de savoir quelles capacités il faut pour dire mon prénom. C'est la première fois et, je ne peux m'empêcher de relever la tête. Je suis stupéfait. Encore cette fois, je dois reprendre sur moi. Mon devoir n'est pas de me sacrifier pour les autres. Ta vie n'est rien, mon cher Remus. Pour moi, elle n'est rien.
« Tu... Tu me détestes tant que ça? »
Comment faire pour aimer un monstre? Il y a 30 minutes, oui, je pouvais commencer à l'aimer. Un peu. Je crois. Mai l'instant n'est rien. En vérité, il faut éviter les illusions. L'amour est une illusion. Il n'y a pas plus honteux que d'avouer qu'ont aime quelqu'un. Pourtant, j'aime Remus. Oh oui, je l'aime beaucoup. On n'a pas détruit son âme, lui.
« Oui. Je te déteste tant que ça. T'es un monstre. Un loup-garou. J'ai entendu ta mère le dire. »
Plus jamais ta vie ne sera pareille. Il a goûté ton sang, ta chair. Tu vas être comme cette personne, j'ignore le nom. Ton cerveau demande d'accomplir ce travail. De mordre. Tu n'as aucun besoin d'être défendu par moi.
« Ne reste pas planté là! »
Combien de semaines je vais avoir besoin pour avaler mes paroles? Elles défilent, contre mon gré. Je ne voulais pas dire ça. Je veux qu'il reste. Je veux le protéger. Je n'en savais rien. Je suis stupide. Il va partir. Il est trop faible pour me tenir tête.
William Thoughts- Pessimiste Indigne
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Re: Mon amour pour Remus.
« Oui. Je te déteste tant que ça. T'es un monstre. Un loup-garou. J'ai entendu ta mère le dire. »
Toujours ce ton, ce même ton de voix qui m’est aussi douloureux. Ce ton de voix qui est propre à sa personne, propre a lui. Il a toujours été le seul à utiliser ce ton, cette voix. La façon dont il me parle, c’est si différent de tous les autres... Sa façon d’agir avec moi est différente des autres, aussi. Il est différent, tout simplement.
Ses mots, ce qu’il vient de me dire, a beaucoup plus d’effets sur moi que je ne l’aurais cru. Depuis tout ce temps, j’ai toujours su qu’il ne me portait pas dans son cœur, mais je ne croyais pas qu’il me détestait. Il faut dire que je n’ai pas d’amis et que, aussi stupide cela puisse-t-il paraître, j’aurais espéré que William puisse être le premier.
Puis, le reste de sa phrase retentit à mes oreilles. Je ne comprends pas ce qu’il veut dire, encore une fois. Un loup-garou? Mais de quoi il parle? Les loups-garous n’existent pas, ils sont seulement dans les vieilles légendes. Pas vrai?
« Ne reste pas planté là! »
Je fronce les sourcils. Je suis triste, mais je n’aime pas que William me parle ainsi, en un sens. Je resserre les poings et marche la tête basse vers la porte, passant à côté de lui. Je ne veux pas partir, en fait. Je voudrais juste rester là et éviter d’être assis seul dans le couloir toute la soirée encore une fois. Mais il ne veut pas de moi dans sa chambre, alors je ne veux pas le mettre en colère plus qu’il ne l’est déjà.
Rendu à l’embrasure de la porte, je me retourne vers lui, hésitant.
« Tu dis des mensonges! Les loups-garous n’existent pas! »
Je me retourne rapidement et m’empresse de me diriger dans le couloir, d’un pas à la fois ferme mais hésitant. Sauf que j’ignore complètement où aller. Je n’irai tout de même pas rejoindre Maman, elle est beaucoup trop triste. Alors je décide d’aller m’asseoir sur une marche dans les escaliers.
Je m’assois et croise les bras. J’ai l’impression d’être en colère, tout en étant triste à la fois. William vient de me dire qu’il me déteste et il m’a dit des mensonges. Et je ne m’en réjouis pas. J’aurais espéré que, ce soir, au moins, il aurait pu faire un effort et être aimable. Il l’était tout à l’heure avec moi, pourtant...
Toujours ce ton, ce même ton de voix qui m’est aussi douloureux. Ce ton de voix qui est propre à sa personne, propre a lui. Il a toujours été le seul à utiliser ce ton, cette voix. La façon dont il me parle, c’est si différent de tous les autres... Sa façon d’agir avec moi est différente des autres, aussi. Il est différent, tout simplement.
Ses mots, ce qu’il vient de me dire, a beaucoup plus d’effets sur moi que je ne l’aurais cru. Depuis tout ce temps, j’ai toujours su qu’il ne me portait pas dans son cœur, mais je ne croyais pas qu’il me détestait. Il faut dire que je n’ai pas d’amis et que, aussi stupide cela puisse-t-il paraître, j’aurais espéré que William puisse être le premier.
Puis, le reste de sa phrase retentit à mes oreilles. Je ne comprends pas ce qu’il veut dire, encore une fois. Un loup-garou? Mais de quoi il parle? Les loups-garous n’existent pas, ils sont seulement dans les vieilles légendes. Pas vrai?
« Ne reste pas planté là! »
Je fronce les sourcils. Je suis triste, mais je n’aime pas que William me parle ainsi, en un sens. Je resserre les poings et marche la tête basse vers la porte, passant à côté de lui. Je ne veux pas partir, en fait. Je voudrais juste rester là et éviter d’être assis seul dans le couloir toute la soirée encore une fois. Mais il ne veut pas de moi dans sa chambre, alors je ne veux pas le mettre en colère plus qu’il ne l’est déjà.
Rendu à l’embrasure de la porte, je me retourne vers lui, hésitant.
« Tu dis des mensonges! Les loups-garous n’existent pas! »
Je me retourne rapidement et m’empresse de me diriger dans le couloir, d’un pas à la fois ferme mais hésitant. Sauf que j’ignore complètement où aller. Je n’irai tout de même pas rejoindre Maman, elle est beaucoup trop triste. Alors je décide d’aller m’asseoir sur une marche dans les escaliers.
Je m’assois et croise les bras. J’ai l’impression d’être en colère, tout en étant triste à la fois. William vient de me dire qu’il me déteste et il m’a dit des mensonges. Et je ne m’en réjouis pas. J’aurais espéré que, ce soir, au moins, il aurait pu faire un effort et être aimable. Il l’était tout à l’heure avec moi, pourtant...
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Re: Mon amour pour Remus.
Il sort. Cette petite sauvagerie et en train de le rendre craquant. Dans cet état, sa beauté est délicieuse. Je dois rester modeste. Mon seul regret, c'est moi. Je néglige beaucoup trop mon ami. Oui, ami. Dans mon coeur, c'est ce qu'il est.
Je reste pourtant, du haut de mes 8 ans, imperturbable, impénétrable.
« Tu dis des mensonges! Les loups-garous n’existent pas! »
C'est ça. Tu dois encore faire ton minable? Ne pas accepter la vérité? Mais non. C'est plus simple de dire que je suis menteur. Il venge mon attitude envers lui, carrément. Sachant pertinemment que j'ai raison, je me dirige vers les escaliers.
« J'ai plus d'honneur que tu penses, le loup. Je ne pense pas que je sois si bête. J'ignore ce qui est arrivé, le soir de la mort de ton père mais, je peux mettre ma main au feu que tu caches des détails. »
Je sais de moins en moins ce que je dois dire ou, encore pire, ne pas dire. J'ai peur pour lui. Énormément. Mais, j'ai résolu ce problème. Je ne dois rien laisser paraître. Bon, je peux l'admettre, c'est irréaliste. Je l'aiiiiime. J'ai gardé ce choix depuis ma naissance. Et pourtant, ce soir, encore une fois, j'ai des sentiments pour une personne. J'avais pourtant pris conscience que ça n'arriverai jamais.
« Tu penses rester dans l'escalier? Tu as eu ma permission pour entrer dans ma chambre. Reviens. »
Je reste pourtant, du haut de mes 8 ans, imperturbable, impénétrable.
« Tu dis des mensonges! Les loups-garous n’existent pas! »
C'est ça. Tu dois encore faire ton minable? Ne pas accepter la vérité? Mais non. C'est plus simple de dire que je suis menteur. Il venge mon attitude envers lui, carrément. Sachant pertinemment que j'ai raison, je me dirige vers les escaliers.
« J'ai plus d'honneur que tu penses, le loup. Je ne pense pas que je sois si bête. J'ignore ce qui est arrivé, le soir de la mort de ton père mais, je peux mettre ma main au feu que tu caches des détails. »
Je sais de moins en moins ce que je dois dire ou, encore pire, ne pas dire. J'ai peur pour lui. Énormément. Mais, j'ai résolu ce problème. Je ne dois rien laisser paraître. Bon, je peux l'admettre, c'est irréaliste. Je l'aiiiiime. J'ai gardé ce choix depuis ma naissance. Et pourtant, ce soir, encore une fois, j'ai des sentiments pour une personne. J'avais pourtant pris conscience que ça n'arriverai jamais.
« Tu penses rester dans l'escalier? Tu as eu ma permission pour entrer dans ma chambre. Reviens. »
William Thoughts- Pessimiste Indigne
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Re: Mon amour pour Remus.
Il revient vers moi, et je ne comprends pas pourquoi – il me semble qu’il y a tant de choses que je ne comprends pas, chez lui. Il vient de me dire qu’il me détestait, il me semble. Alors pourquoi revient-il vers moi? C’est lui qui m’a dit de quitter sa chambre, après tout. Et je croyais bien faire en obéissant à sa demande. (Bien que cela ressemblait plus à un ordre, selon moi.)
« J'ai plus d'honneur que tu penses, le loup. Je ne pense pas que je sois si bête. J'ignore ce qui est arrivé, le soir de la mort de ton père mais, je peux mettre ma main au feu que tu caches des détails. »
Je n’aime pas qu’il m’appelle le loup. Je ne suis pas un loup, je suis un petit garçon. Mais au fond, il a raison, je crois cacher des détails, sur la nuit de la mort de Papa... Enfin, il faudrait d’abord que j’en aie déjà parlé à quelqu’un pour le cacher. Mais Maman m’a bien dit de ne jamais dire à qui que ce soit que je me suis fait mordre. Mais elle ne m’a jamais dit pourquoi, alors j’en ignore la raison.
« Tu penses rester dans l'escalier? Tu as eu ma permission pour entrer dans ma chambre. Reviens. »
Je me relève. Je me sens idiot. J’obéis à toutes ces demandes – ou ordres, appelez-les comme vous le voulez – sans hésiter. Mais j’ai toujours été ainsi, il faut dire. Dès que l’on me demande autre chose, je ne peux faire autrement que de faire ce que l’on me dit. Je suis comme ça, "je me laisse marcher sur les pieds", comme Papa me disait quelques fois. Il disait qu’il ne fallait pas, que, dans la vie, il fallait s’affirmer. Mais je ne suis pas comme ça. Je fais ce qu’on me dit, un point c’est tout.
Je passe devant lui et avance d’un pas que j’essaie de faire ferme jusqu’à sa chambre. Rendu là, je reste de dos, au milieu de la pièce. J’essaie d’avoir l’air fâché mais je n’y arrive décidemment pas. Je croise les bras, me disant que je serais peut-être plus convainquant ainsi. Mais, en les croisant, ma main effleure ma côte, là où j’ai été mordu, et je me mords la lèvre afin de retenir une exclamation de douleur. Le médecin a dit que ça cesserait d’être douloureux bientôt, mais ça fait toujours mal.
Et c’est cette fameuse morsure dont Maman refuse que je parle.
« J'ai plus d'honneur que tu penses, le loup. Je ne pense pas que je sois si bête. J'ignore ce qui est arrivé, le soir de la mort de ton père mais, je peux mettre ma main au feu que tu caches des détails. »
Je n’aime pas qu’il m’appelle le loup. Je ne suis pas un loup, je suis un petit garçon. Mais au fond, il a raison, je crois cacher des détails, sur la nuit de la mort de Papa... Enfin, il faudrait d’abord que j’en aie déjà parlé à quelqu’un pour le cacher. Mais Maman m’a bien dit de ne jamais dire à qui que ce soit que je me suis fait mordre. Mais elle ne m’a jamais dit pourquoi, alors j’en ignore la raison.
« Tu penses rester dans l'escalier? Tu as eu ma permission pour entrer dans ma chambre. Reviens. »
Je me relève. Je me sens idiot. J’obéis à toutes ces demandes – ou ordres, appelez-les comme vous le voulez – sans hésiter. Mais j’ai toujours été ainsi, il faut dire. Dès que l’on me demande autre chose, je ne peux faire autrement que de faire ce que l’on me dit. Je suis comme ça, "je me laisse marcher sur les pieds", comme Papa me disait quelques fois. Il disait qu’il ne fallait pas, que, dans la vie, il fallait s’affirmer. Mais je ne suis pas comme ça. Je fais ce qu’on me dit, un point c’est tout.
Je passe devant lui et avance d’un pas que j’essaie de faire ferme jusqu’à sa chambre. Rendu là, je reste de dos, au milieu de la pièce. J’essaie d’avoir l’air fâché mais je n’y arrive décidemment pas. Je croise les bras, me disant que je serais peut-être plus convainquant ainsi. Mais, en les croisant, ma main effleure ma côte, là où j’ai été mordu, et je me mords la lèvre afin de retenir une exclamation de douleur. Le médecin a dit que ça cesserait d’être douloureux bientôt, mais ça fait toujours mal.
Et c’est cette fameuse morsure dont Maman refuse que je parle.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Re: Mon amour pour Remus.
« Tu vas finir par parler, un jour? Contrairement à ta nouvelle habitude, je ne vais pas te manger, moi. Tu penses rester de dos toute la soirée? Se pourrait-il que les loups-garous existent vraiment? »
Il est impossible de me confondre avec Remus. Nous sommes différent. Et pourtant, si mes sentiments continuent d'évoluer, j'ai peur de changer. C'est difficile à accepter. Comme toute les actions de ce soir. Le moins que je peux dire est que j'ai perdu mon royaume. Cette pièce que seul moi avait accès. Pourtant, j'ai été incapable de le laisser dans le corridor. J'ai été incapable de refuser son amour. C'est ainsi que je plonge. Oui, je plonge. Je dois continuer. Pour lui, simplement. Par amour, par amitié. Dans ma tête, c'est simple. Bannir l'amour. Mais en vrai, et contre ce mot, je ne peux rien. Je n'insiste plus. Je prends mon courage et je fonce.
Je regarde ses yeux en larmes et, j'entoure mes bras autour de lui. À son oreille, je murmure.
« Je veux que tu parles. »
La situation est à mourir de rire. Moi, faire ça? Pourtant, c'est merveilleux. En silence, j'écoute ses yeux crier. La pluie tombe parfois dans mon cou. Je serre plus fort. Comme une pierre précieuse, je veux qu'il soir à moi. Je refuse de retirer mes bras.
« Il..il est mort pour me protéger. » Dit-il.
Il me serre lui aussi. La tête par dessus mon épaule. Je grimace de honte. Et pourtant, j'aime ça.
« Te protéger de quoi? »
Le visage baigné de larmes, il me regarde dans les yeux. Il a l'air de m'aimer. Je veux être ailleurs mais je préfère quand même être ici.
« Je vais te dire un...une grand secret...»
Il va m'avouer la vérité, cette fois? J'ai l'impression d'attendre ça depuis longtemps. Pourtant, ça fait sûrement moins d'une heure. Je ne sais plus. Je regarde pas ça. Je pense juste à lui.
Il est impossible de me confondre avec Remus. Nous sommes différent. Et pourtant, si mes sentiments continuent d'évoluer, j'ai peur de changer. C'est difficile à accepter. Comme toute les actions de ce soir. Le moins que je peux dire est que j'ai perdu mon royaume. Cette pièce que seul moi avait accès. Pourtant, j'ai été incapable de le laisser dans le corridor. J'ai été incapable de refuser son amour. C'est ainsi que je plonge. Oui, je plonge. Je dois continuer. Pour lui, simplement. Par amour, par amitié. Dans ma tête, c'est simple. Bannir l'amour. Mais en vrai, et contre ce mot, je ne peux rien. Je n'insiste plus. Je prends mon courage et je fonce.
Je regarde ses yeux en larmes et, j'entoure mes bras autour de lui. À son oreille, je murmure.
« Je veux que tu parles. »
La situation est à mourir de rire. Moi, faire ça? Pourtant, c'est merveilleux. En silence, j'écoute ses yeux crier. La pluie tombe parfois dans mon cou. Je serre plus fort. Comme une pierre précieuse, je veux qu'il soir à moi. Je refuse de retirer mes bras.
« Il..il est mort pour me protéger. » Dit-il.
Il me serre lui aussi. La tête par dessus mon épaule. Je grimace de honte. Et pourtant, j'aime ça.
« Te protéger de quoi? »
Le visage baigné de larmes, il me regarde dans les yeux. Il a l'air de m'aimer. Je veux être ailleurs mais je préfère quand même être ici.
« Je vais te dire un...une grand secret...»
Il va m'avouer la vérité, cette fois? J'ai l'impression d'attendre ça depuis longtemps. Pourtant, ça fait sûrement moins d'une heure. Je ne sais plus. Je regarde pas ça. Je pense juste à lui.
William Thoughts- Pessimiste Indigne
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Re: Mon amour pour Remus.
« Tu vas finir par parler, un jour? Contrairement à ta nouvelle habitude, je ne vais pas te manger, moi. Tu penses rester de dos toute la soirée? Se pourrait-il que les loups-garous existent vraiment? »
J’aimerais comprendre pourquoi sa voix me fait mal. Jamais une voix, pas même celle d’un adulte, n’avait eu autant d’impact sur moi. Il veut que je parle. Alors je vais parler. Sa voix m’oblige à faire ce qu’il demande. Je ne peux pas faire autrement et je n’aime pas ça, je me sens impuissant. Et ça a toujours été ainsi, avec lui. Je voudrais être capable de ne pas faire ce qu’il me demande. Mais je n’y arrive pas.
Puis, à nouveau, il m’entoure de ses bras. Je suis en colère. Je suis en colère parce que je fais toujours ce que les gens me demandent sans répliquer. Parce que je fais toujours tout ce qu’il me demande. Je suis en colère parce que, malgré moi, je suis content qu’il me serre dans ses bras. J’ai l’impression que l’on ne m’avait pas enlacé depuis si longtemps déjà, même si je sais qu’il l’a fait tout à l’heure. J’ai l’impression que des jours se sont écoulés plutôt qu’une seule soirée.
« Je veux que tu parles. »
Je sais très bien que c’est ce qu’il veut. Et il sait très bien que je vais le faire. Il sait que je fais tout ce qu’il lui demande, ce qu’il m’ordonne. Comme lorsqu’il m’interdisait d’entrer dans sa chambre et me disait de rester dans le couloir. Je n’entrais pas dans sa chambre et je restais dans le couloir. Et il sait très bien que je continuerai à faire ce qu’il demande, comme une bête.
« Il… il est mort pour me protéger… »
Ma voix se casse. Encore. Parce que je sais que ce que j’ai dit est vrai. Maman croit que je ne l’ai pas compris, cela. Mais j’ai très bien compris. J’ai compris que c’était à cause de moi si Papa est mort. Que c’était pour me sauver la vie. Et ça me rend encore plus triste de savoir ça.
Je passe mes mains dans son dos et m’agrippe fermement à son chandail, me blottissant davantage. Je me sens déjà idiot, alors que je me retienne ne changera pas grand chose. Bien qu’il soit un peu plus grand que moi, je pose ma tête sur mon épaule. Je ne réfléchis même plus à ce que je dis, à ce que je fais. Je me sens trop impuissant, devant lui. Comme si sa voix, ses yeux, sont visage, comme si tout en lui m’obligeait à tout dire, tout faire, me laisser aller. Il ne me donne pas d’autre choix. Et je lui en veux de me rendre aussi misérable.
« Te protéger de quoi? »
Je ne veux pas le dire. Je ne dois pas, Maman ne veut pas. Mais pourtant, je ne peux pas rester silencieux. C’est tout simplement trop dur. Je dois tout lui dire, tout simplement.
« Je vais te dire un… un grand secret… »
Ma voix tremble, coupée par mes sanglots qui se veulent le plus silencieux que possible. Je me mords l’intérieure de la lèvre afin de ne pas dire n’importe quoi sans réfléchir et pour essayer de ne pas pleurer. Je me suis empêché de pleurer depuis la mort de Papa, tout ça pour Maman, mais ce soir, à cause de William peut-être, je n’y arrive pas.
« On était partis ensembles, dans les bois… Il était tard et… Un homme – ou un monstre, je ne sais pas… Greyblack, ou je ne sais plus quoi… Il a attaqué Papa… il m’a mordu et… et… »
Ma voix se casse littéralement. Je n’arrive plus à ajouter un seul mot. Je me blottis encore plus fermement contre William, comme si ce simple contact allait me faire oublier à jamais cette nuit-là, comme si son contact allait me faire oublier ma peine. Mais rien ne peut me la faire oublier.
« C’est de ma faute… Il est mort pour moi… Si je n’avais pas été là, si je n’existais pas… Il ne serait pas mort… »
Tout est de ma faute, c’est vrai. Je suis certain que Maman m’en veut et m’en voudra toute sa vie pour cela. Et si ça se trouve William aussi sera dégoûté de moi.
J’aimerais comprendre pourquoi sa voix me fait mal. Jamais une voix, pas même celle d’un adulte, n’avait eu autant d’impact sur moi. Il veut que je parle. Alors je vais parler. Sa voix m’oblige à faire ce qu’il demande. Je ne peux pas faire autrement et je n’aime pas ça, je me sens impuissant. Et ça a toujours été ainsi, avec lui. Je voudrais être capable de ne pas faire ce qu’il me demande. Mais je n’y arrive pas.
Puis, à nouveau, il m’entoure de ses bras. Je suis en colère. Je suis en colère parce que je fais toujours ce que les gens me demandent sans répliquer. Parce que je fais toujours tout ce qu’il me demande. Je suis en colère parce que, malgré moi, je suis content qu’il me serre dans ses bras. J’ai l’impression que l’on ne m’avait pas enlacé depuis si longtemps déjà, même si je sais qu’il l’a fait tout à l’heure. J’ai l’impression que des jours se sont écoulés plutôt qu’une seule soirée.
« Je veux que tu parles. »
Je sais très bien que c’est ce qu’il veut. Et il sait très bien que je vais le faire. Il sait que je fais tout ce qu’il lui demande, ce qu’il m’ordonne. Comme lorsqu’il m’interdisait d’entrer dans sa chambre et me disait de rester dans le couloir. Je n’entrais pas dans sa chambre et je restais dans le couloir. Et il sait très bien que je continuerai à faire ce qu’il demande, comme une bête.
« Il… il est mort pour me protéger… »
Ma voix se casse. Encore. Parce que je sais que ce que j’ai dit est vrai. Maman croit que je ne l’ai pas compris, cela. Mais j’ai très bien compris. J’ai compris que c’était à cause de moi si Papa est mort. Que c’était pour me sauver la vie. Et ça me rend encore plus triste de savoir ça.
Je passe mes mains dans son dos et m’agrippe fermement à son chandail, me blottissant davantage. Je me sens déjà idiot, alors que je me retienne ne changera pas grand chose. Bien qu’il soit un peu plus grand que moi, je pose ma tête sur mon épaule. Je ne réfléchis même plus à ce que je dis, à ce que je fais. Je me sens trop impuissant, devant lui. Comme si sa voix, ses yeux, sont visage, comme si tout en lui m’obligeait à tout dire, tout faire, me laisser aller. Il ne me donne pas d’autre choix. Et je lui en veux de me rendre aussi misérable.
« Te protéger de quoi? »
Je ne veux pas le dire. Je ne dois pas, Maman ne veut pas. Mais pourtant, je ne peux pas rester silencieux. C’est tout simplement trop dur. Je dois tout lui dire, tout simplement.
« Je vais te dire un… un grand secret… »
Ma voix tremble, coupée par mes sanglots qui se veulent le plus silencieux que possible. Je me mords l’intérieure de la lèvre afin de ne pas dire n’importe quoi sans réfléchir et pour essayer de ne pas pleurer. Je me suis empêché de pleurer depuis la mort de Papa, tout ça pour Maman, mais ce soir, à cause de William peut-être, je n’y arrive pas.
« On était partis ensembles, dans les bois… Il était tard et… Un homme – ou un monstre, je ne sais pas… Greyblack, ou je ne sais plus quoi… Il a attaqué Papa… il m’a mordu et… et… »
Ma voix se casse littéralement. Je n’arrive plus à ajouter un seul mot. Je me blottis encore plus fermement contre William, comme si ce simple contact allait me faire oublier à jamais cette nuit-là, comme si son contact allait me faire oublier ma peine. Mais rien ne peut me la faire oublier.
« C’est de ma faute… Il est mort pour moi… Si je n’avais pas été là, si je n’existais pas… Il ne serait pas mort… »
Tout est de ma faute, c’est vrai. Je suis certain que Maman m’en veut et m’en voudra toute sa vie pour cela. Et si ça se trouve William aussi sera dégoûté de moi.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Age : 30
Date d'inscription : 17/06/2007
Personnage
Maison: Gryffindor
Études: Cinquième année
Âge: 15 ans
Re: Mon amour pour Remus.
« On était partis ensembles, dans les bois… Il était tard et… Un homme – ou un monstre, je ne sais pas… Greyblack, ou je ne sais plus quoi… Il a attaqué Papa… il m’a mordu et… et… »
Greyblack. Ce nom me dit quelque chose. Grey, grey...Greyback! Oui, je me souviens. Fenrir Greyback. Mon père m'a dit qu'il avait traîné dans le coin, dernièrement. Va savoir pourquoi.
« Ce ne serait pas Fenrir Greyback, par hasard?»
Il me regarde avec stupéfaction.
« Oui, c'est ça. »
Que imbécile, ce Greyback. Il aurait pu se débarrasser de moi et faire mon bonheur. Mais non, il a fallu qu'il mordre Remus. Il est vraiment un loup-garou, alors.
« Alors tu es vraiment un monstre. »
Pourtant, ce n'arrive pas à retirer mes bras de cette créature. Dans ma tête, c'est encore un humain, normal, comme moi. Je ne peux pas le croire. C'est tellement misérable de ma part. Tout ce que je pense, c'est qu'il doit souffrir énormément. C'est trop lamentable. Je dois vraiment rester avec lui. Je dois parler. Je dois subir le même sort.
« Tu dois me mordre. »
Comme ça, je vais toujours être avec lui.
« Mais, je...je ne veux pas.» Dit-il.
Je pensais être son ami, pourtant. Il ne veut pas de moi pour la vie, c'est ça?
« Pourquoi pas? »
Je viens d'avoir tort de dire ça. Il ne veut pas, pour me protéger, je le sais. Et pourtant, je voudrais. Mon caractère refait surface. J'enlève mes bras et je vais sur mon lit. Je n'y crois pas. Il me dit non. Oui, c'est ça. Non.
La seul réaction que j'ai, c'est un rire. Un rire méprisant.
Greyblack. Ce nom me dit quelque chose. Grey, grey...Greyback! Oui, je me souviens. Fenrir Greyback. Mon père m'a dit qu'il avait traîné dans le coin, dernièrement. Va savoir pourquoi.
« Ce ne serait pas Fenrir Greyback, par hasard?»
Il me regarde avec stupéfaction.
« Oui, c'est ça. »
Que imbécile, ce Greyback. Il aurait pu se débarrasser de moi et faire mon bonheur. Mais non, il a fallu qu'il mordre Remus. Il est vraiment un loup-garou, alors.
« Alors tu es vraiment un monstre. »
Pourtant, ce n'arrive pas à retirer mes bras de cette créature. Dans ma tête, c'est encore un humain, normal, comme moi. Je ne peux pas le croire. C'est tellement misérable de ma part. Tout ce que je pense, c'est qu'il doit souffrir énormément. C'est trop lamentable. Je dois vraiment rester avec lui. Je dois parler. Je dois subir le même sort.
« Tu dois me mordre. »
Comme ça, je vais toujours être avec lui.
« Mais, je...je ne veux pas.» Dit-il.
Je pensais être son ami, pourtant. Il ne veut pas de moi pour la vie, c'est ça?
« Pourquoi pas? »
Je viens d'avoir tort de dire ça. Il ne veut pas, pour me protéger, je le sais. Et pourtant, je voudrais. Mon caractère refait surface. J'enlève mes bras et je vais sur mon lit. Je n'y crois pas. Il me dit non. Oui, c'est ça. Non.
La seul réaction que j'ai, c'est un rire. Un rire méprisant.
Dernière édition par le Ven 31 Aoû - 20:46, édité 1 fois
William Thoughts- Pessimiste Indigne
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Re: Mon amour pour Remus.
« Ce ne serait pas Fenrir Greyback, par hasard? »
J’essaie de me souvenir, mais c’est dur. J’avais tellement peur, j’étais si paniqué. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, je ne voulais pas croire que ce qui se passait, je voulais croire que c’était un cauchemar. Et encore aujourd’hui j’essaie de croire que ce n’était que mauvais rêve. Mais ce ne l’était pas.
« Oui, c’est ça. »
Enfin, il me semble que c’est ainsi que Papa l’avait appelé lorsqu’il lui avait dit de partir et de nous laisser tranquille. Greyback... J’ignore complètement qui cet homme – ou cette chose – peut bien être. Mais je me promets que, à partir de cet instant, je n’oublierai plus jamais son nom et je le retrouverai. Oui, je le retrouverai et lui ferai payer de m’avoir enlevé mon père.
« Alors tu es vraiment un monstre. »
Je ne veux pas le croire. C’est impossible, voyons. Pourtant, sa voix semble si sérieuse que je n’arrive pas à me convaincre qu’il me ment. Mais c’est tout de même insensé... Maman me l’aurait dit, elle m’aurait expliqué... Je ne suis pas un monstre, je suis un petit garçon. Un simple petit garçon qui souffre de la perte de son père.
« Tu dois me mordre. »
Un frisson de peur, d’horreur, ou de je ne sais quoi me parcoure. Maintenant, je ne peux plus douter : il est bel et bien sérieux. Alors je suis vraiment un loup-garou? Et pourquoi veut-il que je le morde? Si je me fie aux légendes que j’ai entendues, c’est affreux, être un loup-garou. Les gens ont peur d’eux. Les gens n’aiment pas les loups-garous, ils les détestent. Alors les gens vont me détester. Tous. Même Maman, même William.
« Mais, je... je ne veux pas... »
Je ne veux pas et je ne peux pas. Tout d’abord, je n’ai pas encore la certitude que ce soit vrai. Et si je suis vraiment un monstre, une horreur, une créature abominable, alors il ne doit pas en être une aussi. Ce sera mon fardeau, ma souffrance à moi seul. Je ne veux pas qu’il en souffre lui non plus.
« Pourquoi pas?, continue-t-il. »
Il ne comprend donc pas? Je ne peux pas, je ne veux pas! Je ne veux pas qu’il devienne un monstre, qu’il souffre, qu’il se fasse rejeter des autres. Il ne l’a pas mérité. Moi oui. Moi, je mérite d’être un monstre, pour avoir causé la mort de Papa.
Encore une fois, il retire ses bras et s’éloigne de moi. J’ai l’impression de me changer en une statue de glace. J’ai froid, tout à coup. Et j’ai mal, trop mal. Il ne s’en rend pas compte, apparemment. Il ne comprend pas à quel point c’est difficile, à quel point il me fait souffrir.
Il s’assoit sur son lit et se met à rire. Je ne comprend pas pourquoi. Son rire est toujours aussi dur et glacial. Mon cœur en a un raté. Il rit de moi. Ça fait trop mal. Je tourne la tête et baisse les yeux. Mes larmes continuent de rouler douloureusement le long de mes joues blêmes.
« Qu’est-ce qui va m’arriver? Tu crois qu’ils vont me tuer? Je ne veux pas mourir, William! Je ne veux pas... »
Ma dernière phrase a tant été étouffée parl es sanglots que je ne sais même pas s’il l’a entendu. J’ai trop peur pour réfléchir à quoi que ce soit, maintenant, et je tremble de tout mon corps.
J’essaie de me souvenir, mais c’est dur. J’avais tellement peur, j’étais si paniqué. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, je ne voulais pas croire que ce qui se passait, je voulais croire que c’était un cauchemar. Et encore aujourd’hui j’essaie de croire que ce n’était que mauvais rêve. Mais ce ne l’était pas.
« Oui, c’est ça. »
Enfin, il me semble que c’est ainsi que Papa l’avait appelé lorsqu’il lui avait dit de partir et de nous laisser tranquille. Greyback... J’ignore complètement qui cet homme – ou cette chose – peut bien être. Mais je me promets que, à partir de cet instant, je n’oublierai plus jamais son nom et je le retrouverai. Oui, je le retrouverai et lui ferai payer de m’avoir enlevé mon père.
« Alors tu es vraiment un monstre. »
Je ne veux pas le croire. C’est impossible, voyons. Pourtant, sa voix semble si sérieuse que je n’arrive pas à me convaincre qu’il me ment. Mais c’est tout de même insensé... Maman me l’aurait dit, elle m’aurait expliqué... Je ne suis pas un monstre, je suis un petit garçon. Un simple petit garçon qui souffre de la perte de son père.
« Tu dois me mordre. »
Un frisson de peur, d’horreur, ou de je ne sais quoi me parcoure. Maintenant, je ne peux plus douter : il est bel et bien sérieux. Alors je suis vraiment un loup-garou? Et pourquoi veut-il que je le morde? Si je me fie aux légendes que j’ai entendues, c’est affreux, être un loup-garou. Les gens ont peur d’eux. Les gens n’aiment pas les loups-garous, ils les détestent. Alors les gens vont me détester. Tous. Même Maman, même William.
« Mais, je... je ne veux pas... »
Je ne veux pas et je ne peux pas. Tout d’abord, je n’ai pas encore la certitude que ce soit vrai. Et si je suis vraiment un monstre, une horreur, une créature abominable, alors il ne doit pas en être une aussi. Ce sera mon fardeau, ma souffrance à moi seul. Je ne veux pas qu’il en souffre lui non plus.
« Pourquoi pas?, continue-t-il. »
Il ne comprend donc pas? Je ne peux pas, je ne veux pas! Je ne veux pas qu’il devienne un monstre, qu’il souffre, qu’il se fasse rejeter des autres. Il ne l’a pas mérité. Moi oui. Moi, je mérite d’être un monstre, pour avoir causé la mort de Papa.
Encore une fois, il retire ses bras et s’éloigne de moi. J’ai l’impression de me changer en une statue de glace. J’ai froid, tout à coup. Et j’ai mal, trop mal. Il ne s’en rend pas compte, apparemment. Il ne comprend pas à quel point c’est difficile, à quel point il me fait souffrir.
Il s’assoit sur son lit et se met à rire. Je ne comprend pas pourquoi. Son rire est toujours aussi dur et glacial. Mon cœur en a un raté. Il rit de moi. Ça fait trop mal. Je tourne la tête et baisse les yeux. Mes larmes continuent de rouler douloureusement le long de mes joues blêmes.
« Qu’est-ce qui va m’arriver? Tu crois qu’ils vont me tuer? Je ne veux pas mourir, William! Je ne veux pas... »
Ma dernière phrase a tant été étouffée parl es sanglots que je ne sais même pas s’il l’a entendu. J’ai trop peur pour réfléchir à quoi que ce soit, maintenant, et je tremble de tout mon corps.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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