Insomnie [Terminé]

[Dimanche 15 Septembre 1974 - 6H37 AM]

Emmitouflé dans un gros drap douillet aux couleurs des Ravenclaw, couché sur le long divan de la salle commune, je regarde paisiblement, yeux mi-clos, la souple et gracieuse danse du feu dans la cheminé. Je suis émerveillé de trouver un réconfort incomparable à tous les autres. Que dire de plus…j'ai enfin l'esprit tranquille.

Le feu perd tranquillement de son intensité et je reste, malgré toute cette ambiance envoutante, éveillé jusqu'à ce que la braise remplace ce tout lumineux. J'observe un moment la scène, puis sort ma baguette magique de sous ma montagne d'édredon et, silencieusement, fait léviter quelques buches pour les déposés dans le foyer. Il reprend vie, puis se remet à danser. Les crépitements de celui-ci s'intensifient, comme pour en signaler un contentement quelconque…

Un léger boum se fait entendre. Je lève la tête et les yeux, idée de découvrir la provenance de ce petit bruit subtile… Rien. Je redépose mon crâne pour contempler une dernière fois les couleurs vives du feu se reflétant un peu partout devant moi. Je me rassois, prends appui sur mes genoux et observe attentivement, pour la seconde fois, les environs. Je me lève doucement, prend le temps de bien m'étirer et marche, mains dans les poches, en direction des dortoirs. La journée à été dure et bien remplit, il est grand temps de me coucher, après toutes ces affreuses heures d'études et de devoirs.

Je m'arrête subitement, constatant qu'une ombre s'allonge au sol. Celle-ci s'étire à partir de ma gauche et viens gratter le sol jusqu'à mes pieds. Je tourne la tête jusqu'à sa racine et, au même moment, la porte d'entré se referme lourdement, laissant à son pivotement un long grincement aigu. Je me rapproche et entrouvre celle-ci avec délicatesse. Rien. Je sors de mon ombre et referme délicatement la grosse porte de bois, regardant la grosse tête d'aigle qui repose en son centre de peur qu'elle glatisse à mon départ imprévue et interdit.