Mes camarades et moi à la piscine.
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Mes camarades et moi à la piscine.
- Spoiler:
- Juste une petite Pensine vite fait pour, euh... Insister sur le fait qu'Edmund est une petite misère?
Nan, je plaisante.
C'est surtout un exemple parmi tant d'autres pour démontrer d'où vient la haine profonde qu'Edmund a pour tout être vivant, et pour justifier le culte qu'il voue à sa soeur Clarisse. <3
Aussi, ne vous étonnez pas du fait que la qualité d'écriture puisse laisser à désirer... C'est interprété du point de vue d'un enfant de sept ans, là! x3
[Jeudi, le 21 janvier 1965]
J’ai tout juste sept ans. J’arrive même à calculer le nombre de jours qui séparent la date d’aujourd’hui de celle ma fête, en novembre dernier – il y a 71 jours de cela. Je sais même écrire le nombre : soixante-et-onze. Sauf que je ne sais jamais si cela s’écrit en un seul ou plusieurs mots. Mais ça n’est pas important, parce que Mère et Clarisse disent que je suis un petit futé, pour une première année. C’est tout ce qui compte.
Ce matin, je suis parti tout seul pour l’école. D’habitude, je fais le chemin à pied avec Clarisse, parce que nous ne sommes qu’à dix-sept ou dix-neuf minutes de marche de l’école – nous calculons toujours la longueur du trajet, et ce qui est bizarre, c’est que moi je calcule toujours dix-neuf, et elle, elle dit que c’est dix-sept. Mais ce n’est jamais dix-huit, sauf quand les frères Stewart nous y accompagnent, les mardis et les mercredis : alors, il arrive que le compte arrive à dix-huit. Sauf que je crois que ce sont des tricheurs, et ils ne m’aiment pas beaucoup.
Ce matin, donc, Clarisse n’a pas pu m’accompagner pour le chemin de l’école parce qu’elle a dû partir plus tôt pour aller récupérer ses livres qu’elle a oubliés, hier soir, chez son amie Cassy Lloyd. Mère a refusé que je parte avec elle parce que je n’avais pas encore mis mes chaussettes et que je n’avais pas non plus brossé mes dents. Alors, je suis parti tout seul, à 7h35, soit cinq minutes plus tôt que d’habitude, parce Mère voulait être certaine que je sois en classe à temps. Aujourd’hui, il m’a fallu dix-neuf minutes pour arriver à l’école. Peut-être que Clarisse avait raison, en fin de compte?
Je déteste les jeudis, parce que c’est le jour où on doit aller à la piscine. Je n’aime pas aller à la piscine parce que je ne peux jamais aller me baigner avec les autres enfants : c’est à cause de ce qu’il y a dans mon dos. Mère m’a dit que les élèves de ma classe ne sont pas différents comme moi je le suis, et qu’ils ne doivent pas être au courant de ce qu’il y a dans mon dos, parce que ça causerait beaucoup de problèmes. Alors, à tous les cours, je dois présenter une note spéciale à Mr. Robinson pour lui dire que je ne peux pas aller dans la piscine. Ce qui est vraiment étrange, c’est qu’à tous les cours, je présente une note identique à celle de la semaine précédente, et à chaque fois, c’est comme s’il avait oublié que je ne peux pas me baigner avec les autres. Mais Mère a dit que c’était normal, et que c’est parce qu’il était un Moldu. Je ne sais pas comment elle fait pour différencier les Moldus des Sorciers, mais elle ne se trompe jamais.
Aujourd’hui, nous sommes un jeudi. Quand j’ai présenté ma note au professeur, il a dit : « Oh, c’est assez particulier, hm… » Ensuite, il a chiffonné le papier, puis il a ajouté : « Dans ce cas, tu n’as qu’à aller t’asseoir près du bassin et regarder les autres. » Alors, j’ai écouté les directives de Mr. Robinson et comme à mon habitude, j’ai retiré mes chaussures, mes chaussettes, puis j’ai roulé le bas de mon pantalon et j’ai trempé mes pieds dans la piscine. Je n’aime pas trop ce qui est mouillé, et en plus, c’est froid, mais comme je n’ai pas à me mouiller au complet, ça me dérange moins, et ça me permet de rester près de mes camarades de classe. Je ne sais pas pourquoi je dois les appeler ainsi, parce qu’aucun d’entre eux ne semble réellement vouloir être mon ami, mis à part Gina Morrison qui emprunte toujours mes ciseaux. Peut-être que si j’avais des aussi beaux crayons que Stephenie Timmins, j’aurais plus d’amis.
En ce moment, je suis assis sur le rebord de la piscine depuis approximativement quarante minutes. J’ai hâte que la période de baignade soit terminée, parce que j’ai très faim, et que Mère a mis des guimauves dans ma boîte à lunch – c’est parce que j’ai eu de bons résultat dans mon contrôle de mathématiques, lundi. Je dois dire qu’à la longue, je trouve ça plutôt ennuyeux de regarder tout le monde patauger sans moi. J’ai aussi hâte d’aller déjeuner parce que Joey McEnroe et Matthew Holmes font exprès de m’éclabousser, et c’est désagréable. Sauf que je ne dois pas m’impatienter, parce qu’ils vont recommencer, sinon. Du moins, c’est ce que Clarisse m’a conseillé de faire avec ces deux-là, parce qu’ils recommencent le même cirque à peu près tous les jours où on doit aller à la piscine.
« Edmund c’est une poule mouillée!
- C’pas une poule mouillée, il a même pas le courage de venir se baigner!
- Il a peur parce qu’il sait pas nager! Haha! »
Je ne sais pas nager parce que je ne me baigne jamais, et qu’on n’a pas besoin de savoir nager pour prendre un bain. Mais de toute façon, je prends presque toujours des douches, maintenant – parce que les bains, ce n’est pas pour les grands, selon Mère, et aussi parce que ça gaspille beaucoup d’eau pour rien. Je ne sais pas pourquoi tout le monde aime tellement l’eau, parce que moi, je déteste ça.
Mes deux camarades de classe retournent patauger un peu plus loin, alors je ne m’en occupe plus et je recommence à faire des ronds dans la piscine avec le bout de mes orteils. Ça doit être comme ça que se forment les tourbillons, excepté qu’il faudrait quelque chose de beaucoup plus gros que mes pieds. J’aimerais bien pouvoir créer un véritable tourbillon, parce que Joey et Matthew auraient beaucoup de mal à venir m’embêter, comme ça.
Je me mets alors à m’imaginer de quoi ils auraient l’air tous les deux s’ils étaient emportés par un tourbillon, quand tout d’un coup, je sens quelque chose qui tire sur ma cheville.
« Tu veux pas qu’on t’apprenne à nager, Edmund? »
J’ai à peine le temps d’apercevoir la seconde main de Matthew qui se referme sur mon pied que je suis attiré dans la piscine. Je ne parviens pas à rattraper le bord de la piscine, alors je suis aussitôt englouti par une grosse vague d’eau. Je sens quelque chose qui pousse sur mes épaules, et je me retrouve avec plein d’eau dans les narines. Ensuite, je ne sais plus trop ce qu’il se passe.
Je me retrouve tout d’un coup en dehors de l’eau, je suis presque jeté sur sol par Mr. Robinson. Je sais qu’il faut un très long moment avant que je sois capable de respirer correctement, parce que personne ne s’approche pour m’aider à reprendre mon souffle. Je suis à quatre pattes par terre, et tous les élèves gardent leurs distances avec moi. Même le professeur a l’air de me regarder drôlement, mais peut-être que je me trompe ; j’ai beaucoup de mal à voir, parce que mes yeux chauffent et que mes cheveux mouillés me retombent devant le visage.
« C’est quoi ça?
- Regardez, c’est vraiment bizarre! »
Je ne comprends pas tellement ce qui se passe, parce que je suis surtout dérangé par le fait que je sois tout mouillé et que mes vêtements me collent à la peau. Alors, Melody Turner s’approche de moi avec une main tendue devant elle ; je ne bouge pas, parce que je me dis qu’elle veut sûrement m’aider. À la place, ses doigts agrippent mon chandail détrempé et tirent brusquement dessus comme pour le relever. C’est à ce moment que je comprends pourquoi tout le monde me dévisage comme ça.
« Beurk! C’est comme les monstres! »
J’entends les cris des petites filles, et les moqueries des garçons. Ça y est, ils ont tout vu… Mère va me gronder, parce qu’on va avoir de gros ennuis à cause de moi…
« Ça suffit! » Mr. Robinson écarte mes camarades qui me pointent du doigt, fait sortir tous ceux qui sont encore dans la piscine, et ordonne à tout le monde de rester bien tranquille. Quand à moi, je tire sur mon chandail pour cacher mon dos à découvert, et alors, le professeur me tire par le bras pour me remettre sur pieds et me dit d’aller l’attendre dans son bureau en n’oubliant pas de fermer la porte derrière moi. Je ramasse mes souliers en évitant de regarder les autres, puis, même si je sais qu’on n’a pas le droit de courir sur le pavé mouillé, je suis tellement gêné que je n’y fais pas tellement attention et vais vite me mettre à l’abri des regards curieux. Une fois que je suis tout seul, j’ai très envie de me mettre à pleurer. Parce que j’ai peur que Mère soit fâché contre moi. Et je ne veux pas qu’elle ait des ennuis à cause de moi, ou que Clarisse se fasse embêter par ses camarades de sixième année à cause de ma gaffe…
Je ne sais pas combien de temps je reste tout seul, mais j’ai très froid et je n’ai pas de serviette pour essuyer mes vêtements et mes cheveux. J’entends ensuite la cloche annonçant l’heure du déjeuner, et je pense à mes guimauves dans ma boîte à lunch. J’ai très faim, mais je me dis que ça n’est pas très important pour le moment. Alors, la porte du bureau s’ouvre, et bien évidemment, c’est mon professeur qui se présente. Il entre, mais ne me regarde pas, se dirige dans l’autre compartiment de son bureau et se saisit du téléphone. Je veux aller le rejoindre, mais il ferme alors la porte devant moi. Il doit être en train d’appeler Mère.
Je ne comprends pas trop de quoi ils discutent puisque je n’entends pas. Je sais juste que ça dure très longtemps, et que Mr. Robinson a l’air vraiment choqué quand il ressort de la petite pièce. Il ne me regarde toujours pas. Il se contente de me dire : « Reste-là. Quelqu’un vient te chercher pour te ramener chez toi. » Et il s’en retourne en claquant la porte de son bureau derrière lui.
Pour passer le temps, je m’amuse à compter le nombre de couleurs différentes dans la pièce, mais comme Mère dit que je suis daltonien, je n’en compte que sept différentes – ce qui veut dire qu’il doit y en avoir au moins dix, parce que je ne différencie pas le brun du gris. Mais de toute façon, ça n’est pas très joli, le brun, alors vaut mieux le voir en gris.
Quand la porte s’ouvre une deuxième fois, lorsque j’ai terminé de compter toutes les couleurs, je me dis alors que c’est Mère qui vient me chercher pour me disputer, alors mon cœur fait un bond. Elle doit être vraiment fâchée…
« Edmund! Oh non, mais qu’est-ce qui t’es arrivé? »
Je suis vraiment rassuré de voir que c’est Clarisse. Elle ne me grondera sûrement pas, elle. Je remarque alors qu’elle a mon manteau, et mes bottes, et ma boîte à lunch. Ça doit être plutôt lourd, alors je m’empresse d’aller l’aider à porter tout ça. Elle m’aide à enfiler mon manteau et mes bottes.
« Mère ne vient pas? » je demande, mais elle ne répond pas. Peut-être qu’elle n’a pas entendu. « Où est Mère?
- Je vais t’expliquer plus tard. Dépêche-toi, il faut qu’on s’en aille.
- Elle n’est pas venue, alors?
- Non, et elle ne viendra pas non plus.
- Elle est occupée? »
Mais je n’aurais pas dû poser cette question puisque c’est impossible que Mère soit occupée, parce qu’elle ne travaille plus depuis plusieurs années. Peut-être qu’elle est tellement fâchée contre moi qu’elle refuse de venir me chercher? Je ne sais pas pourquoi Clarisse ne veut pas m’expliquer, mais elle a l’air choquée, elle aussi, tout d’un coup, et elle me fait signe de me taire et de la suivre, alors j’obéis.
Je suis fâché parce que j’ai fait une bêtise et que je suis tout trempé, et que dehors, il fait très froid ; par contre, ce qu’il y a de bien, c’est que je peux quand même faire le chemin jusqu’à la maison avec ma sœur, ce qui compense pour ce matin. Une mauvaise chose suivie d’une bonne chose : tout s’annule. Et alors, tout ne va pas si mal que ça.
En plus, ma soeur dit que Mère va pouvoir demander à des messieurs d'effacer la mémoire de tous ces gens, alors, tout va être réparé. Elle a aussi dit que l’important, c’est que tout finisse par s’arranger.
Et si ça se trouve, je vais pouvoir partager mes guimauves avec ma Clarisse.
Edmund O'Dwyer- [Administratrice]
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