Entre punition et récupération [E-C-N]
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Entre punition et récupération [E-C-N]
Le samedi, 2 novembre, à 10 heures du matin
J'émerge peu à peu de mon profond sommeil sans pour autant entrouvrir mes yeux. Je sens une douce chaleur titiller mes joues et, malgré mes paupières closes, je peux apercevoir une faible luminosité. Mais je ne daigne pas encore me lever, après tout, oui, j'ai quelque chose à faire, mais je ne suis pas obligé de me presser à ce point. Surtout que les autres ne semblent même pas ...
« Elliotttttttttt ! »
Hm ?… Ce doit être un rêve, non un cauchemar… J’entends les voix de mon rêve revenir hanter ma réalité … C’est horrible… Je fronce légèrement les sourcils, repensant que l’ensemble de mes réflexions étaient tout simplement idiote et sans fondement. Puis, quelqu’un ose toucher mon frêle corps et même l’agiter vigoureusement. Je grommelle à cette intention hautement déplacée et très désagréable et pose mes douces mains sur celle de l’être qui enfonce ses doigts dans la chaire de mes épaules, ses grosses mains me broyant les os de leur poigne. À mon visage s’affiche une grimace de mécontentement, puis je retire lentement ses appuies qui brusquent mon réveil. J’ouvre finalement les yeux, papillonnant des cils un moment afin de m’habituer à cette toute nouvelle clarté qui s’offre à ma vue. Puis, mes prunelles grisâtres se plongent aussitôt dans celles de celui qui m’a remis les pieds sur terre, lui faisant comprendre que je n’étais pas heureux, mais pas du tout ! Il semble le comprendre et se retire, ne perdant toutefois pas cet immense sourire qui ne me donne que la pure envie de poser mon poing sur la carrure de cette mâchoire proéminente.
Je prends position assise sur mon lit, lâchant un soupire qui en disait long sur mon désir de me retrouver en classe avec deux jeunes imbéciles… Je me tourne avec lenteur, m’étirant en même temps, puis laisse mes jambes quitter la chaleur des couvertures et mes pieds se poser au sol frais. Des rumeurs s’élèvent de l’autre côté de la chambre et je ne peux m’empêcher de penser qu’ils parlent à mon propos, ma mâchoire se crispe. Je n’aime pas avoir cette impression, surtout qu’habituellement je n’ai pas tort… J’enfile mes vêtements rapidement, utilisant quelques techniques afin que ma pudeur ne soit pas trop toucher et que mon corps ne soit pas vu ou plutôt le moins possible. Je coiffe mes cheveux en y glissant mes fins doigts et habilement, ma coiffure retrouve son allure habituelle.
Je ferme les yeux un moment, prenant une profonde inspiration, puis je me précipite vers la sortie sans un regard vers la chambre et ses occupants, faisant comme si je n'entendais rien de ces railleries balancées à mon intention. Le meilleur reste à venir, je le sens...
Flash-back
« Monsieur Devost., lâcha le petit professeur d’une voix exaspérée. Vous resterez après le cours et pas de mais surtout ! »
J’acquiesce lentement, levant les yeux au plafond d’un air hautement détaché de la situation.
Mais quel rabat-joie celui-là !… C’est elle qui avait commencé pas moi ! Et, bien entendu, c’est moi qui écope puisque cette immonde créature est la préférée du petit être qui nous enseigne. Je fusille un soupire, jetant un furtif regard en coin à celle qui avait osé pénétrer dans ma bulle et même me toucher. Tout ce que j’ai fait est de lui faire comprendre, peut-être un peu trop rudement, que je ne suis aucunement intéressé et qu’elle est davantage une nuisance pour moi. Ensuite, elle c’est mis à pleurer d’une manière mélodramatique, attirant aussitôt le regard du professeur. Il ne lui fallut pas plus que c’est pleure et mon air glacial à son intention pour comprendre la situation et me balancer cette phrase, cet ordre devrais-je dire.
À la fin de la classe, j’attends patiemment sur mon siège, faisant mine de ramasser mes effets avec une lenteur peu commune, que tous les autres sortent. Je lève les yeux puis balaye l’endroit du regard. Je remarque qu’il y a encore quelques Slytherins, mais le professeur me fait signe de me joindre à lui d’un air sévère. Je serre les dents, prenant mes affaires entre mes fins bras, puis m’avance à sa demande jusqu’à lui, essayant de me concentrer à ses paroles et non à la présence des intrus.
« Je ne veux aucune explication., commença-t-il rapidement comme s’il croyait arrêter mes futures paroles. »
Il poursuit, sa voix est monotone et je perds le fil de ses mots qui ne cessent de franchir les lèvres du petit professeur de sortilèges. Je hoche la tête de temps à autre, faisant mine d’écouter avec attention ses avertissements et ses histoires. Mais, en entendant le mot punition, je reprends, du mieux que je ne le peux, le fil de ce monologue.
« […] des élèves de sixième année ont besoin d’aide supplémentaire. »
Ah… ! J’aurais peut-être du écouter ! Il me manque un bout de cette phrase que je n’ose pas terminer moi-même. Quoi des élèves qui ont besoin d’aide supplémentaire ? … Je n’en ai rien à faire en toute franchise alors… J’entends quelques rires étouffés provenir du seuil de la porte et je retiens difficilement le chapelet de jurons qui me vient aussitôt à l’esprit. Je quitte le professeur et me dirige vers la sortie, où m’attend un groupe de la même maison que moi qui semble bien s’amuser. Je marche rapidement, ne leur jetant pas même un regard, mais je sais qu’ils me suivent et, lorsqu’ils commencent à parler, j’y porte mon attention.
« Pauvre lui… Donner des… Cours… , parvint à articuler l’un entre deux éclats de rire.
- Mais c’est qu’il est doué le petit Elliot !… »
Je vois rouge, non mais comment ose-t-il parler de moi de cette manière ! Je m’arrête, sentant une légère brûlure à mes points fermer, où mes ongles pénètrent ma chaire. Ils s’arrêtent de parler, marcher et même de rire. Je tourne la tête vers celui qui avait dit ses paroles, le foudroyant du regard. S’il veut me suivre, il est mieux d’améliorer son comportement ! Je déteste les chiens mal dressés, à dire vrai.
Fin du Flash-back
Tout ce que j’entends désormais c’est mes pas raisonnant dans le couloir et ma respiration calme et régulière. Je me dirige automatiquement vers la salle de classe, sachant par cœur sa situation dans l’école…
Elle est là, juste là… Je serre les poings, sentant une légère pression s’infiltrer à mon cœur. Sont-ils déjà présents ?… Sûrement pas je suis en avance. De plus, je préfère de loin attendre qu’ils arrivent plutôt que d’entrer et de les voir avachis et sans le moindre intérêt pour ma personne. J’entre, oscillant mon regard acier sur la pièce et ses innombrables composantes. Je garde mes prunelles un moment sur les montagnes de livres à la reliure effritée et à l’aspect vieillot, me demandant si c’était une décoration ou si réellement il les avait déjà tous feuilletés. Je hausse les épaules face à cette question qui n’aura probablement jamais de réponse puisque, si je le demandais directement au professeur, je pourrais recevoir une punition bien pire que celle que j’ai en ce moment même.
Je recommence mon exploration de cette pièce que je connais si bien, attendant que les deux jeunes élèves n’arrivent. Le foyer où quelques rougeurs se laissent entrevoir et les tables disposées en quatre rangées, deux de chaque côté de la classe. Je m’avance un peu plus dans la pièce, me laissant choir contre le mur du fond de la classe, croisant mes bras contre mon torse. Mes prunelles ne quittent pas la porte des yeux, attendant d’y voir les élèves qui ne devraient plus tarder…
J'émerge peu à peu de mon profond sommeil sans pour autant entrouvrir mes yeux. Je sens une douce chaleur titiller mes joues et, malgré mes paupières closes, je peux apercevoir une faible luminosité. Mais je ne daigne pas encore me lever, après tout, oui, j'ai quelque chose à faire, mais je ne suis pas obligé de me presser à ce point. Surtout que les autres ne semblent même pas ...
« Elliotttttttttt ! »
Hm ?… Ce doit être un rêve, non un cauchemar… J’entends les voix de mon rêve revenir hanter ma réalité … C’est horrible… Je fronce légèrement les sourcils, repensant que l’ensemble de mes réflexions étaient tout simplement idiote et sans fondement. Puis, quelqu’un ose toucher mon frêle corps et même l’agiter vigoureusement. Je grommelle à cette intention hautement déplacée et très désagréable et pose mes douces mains sur celle de l’être qui enfonce ses doigts dans la chaire de mes épaules, ses grosses mains me broyant les os de leur poigne. À mon visage s’affiche une grimace de mécontentement, puis je retire lentement ses appuies qui brusquent mon réveil. J’ouvre finalement les yeux, papillonnant des cils un moment afin de m’habituer à cette toute nouvelle clarté qui s’offre à ma vue. Puis, mes prunelles grisâtres se plongent aussitôt dans celles de celui qui m’a remis les pieds sur terre, lui faisant comprendre que je n’étais pas heureux, mais pas du tout ! Il semble le comprendre et se retire, ne perdant toutefois pas cet immense sourire qui ne me donne que la pure envie de poser mon poing sur la carrure de cette mâchoire proéminente.
Je prends position assise sur mon lit, lâchant un soupire qui en disait long sur mon désir de me retrouver en classe avec deux jeunes imbéciles… Je me tourne avec lenteur, m’étirant en même temps, puis laisse mes jambes quitter la chaleur des couvertures et mes pieds se poser au sol frais. Des rumeurs s’élèvent de l’autre côté de la chambre et je ne peux m’empêcher de penser qu’ils parlent à mon propos, ma mâchoire se crispe. Je n’aime pas avoir cette impression, surtout qu’habituellement je n’ai pas tort… J’enfile mes vêtements rapidement, utilisant quelques techniques afin que ma pudeur ne soit pas trop toucher et que mon corps ne soit pas vu ou plutôt le moins possible. Je coiffe mes cheveux en y glissant mes fins doigts et habilement, ma coiffure retrouve son allure habituelle.
Je ferme les yeux un moment, prenant une profonde inspiration, puis je me précipite vers la sortie sans un regard vers la chambre et ses occupants, faisant comme si je n'entendais rien de ces railleries balancées à mon intention. Le meilleur reste à venir, je le sens...
Flash-back
« Monsieur Devost., lâcha le petit professeur d’une voix exaspérée. Vous resterez après le cours et pas de mais surtout ! »
J’acquiesce lentement, levant les yeux au plafond d’un air hautement détaché de la situation.
Mais quel rabat-joie celui-là !… C’est elle qui avait commencé pas moi ! Et, bien entendu, c’est moi qui écope puisque cette immonde créature est la préférée du petit être qui nous enseigne. Je fusille un soupire, jetant un furtif regard en coin à celle qui avait osé pénétrer dans ma bulle et même me toucher. Tout ce que j’ai fait est de lui faire comprendre, peut-être un peu trop rudement, que je ne suis aucunement intéressé et qu’elle est davantage une nuisance pour moi. Ensuite, elle c’est mis à pleurer d’une manière mélodramatique, attirant aussitôt le regard du professeur. Il ne lui fallut pas plus que c’est pleure et mon air glacial à son intention pour comprendre la situation et me balancer cette phrase, cet ordre devrais-je dire.
À la fin de la classe, j’attends patiemment sur mon siège, faisant mine de ramasser mes effets avec une lenteur peu commune, que tous les autres sortent. Je lève les yeux puis balaye l’endroit du regard. Je remarque qu’il y a encore quelques Slytherins, mais le professeur me fait signe de me joindre à lui d’un air sévère. Je serre les dents, prenant mes affaires entre mes fins bras, puis m’avance à sa demande jusqu’à lui, essayant de me concentrer à ses paroles et non à la présence des intrus.
« Je ne veux aucune explication., commença-t-il rapidement comme s’il croyait arrêter mes futures paroles. »
Il poursuit, sa voix est monotone et je perds le fil de ses mots qui ne cessent de franchir les lèvres du petit professeur de sortilèges. Je hoche la tête de temps à autre, faisant mine d’écouter avec attention ses avertissements et ses histoires. Mais, en entendant le mot punition, je reprends, du mieux que je ne le peux, le fil de ce monologue.
« […] des élèves de sixième année ont besoin d’aide supplémentaire. »
Ah… ! J’aurais peut-être du écouter ! Il me manque un bout de cette phrase que je n’ose pas terminer moi-même. Quoi des élèves qui ont besoin d’aide supplémentaire ? … Je n’en ai rien à faire en toute franchise alors… J’entends quelques rires étouffés provenir du seuil de la porte et je retiens difficilement le chapelet de jurons qui me vient aussitôt à l’esprit. Je quitte le professeur et me dirige vers la sortie, où m’attend un groupe de la même maison que moi qui semble bien s’amuser. Je marche rapidement, ne leur jetant pas même un regard, mais je sais qu’ils me suivent et, lorsqu’ils commencent à parler, j’y porte mon attention.
« Pauvre lui… Donner des… Cours… , parvint à articuler l’un entre deux éclats de rire.
- Mais c’est qu’il est doué le petit Elliot !… »
Je vois rouge, non mais comment ose-t-il parler de moi de cette manière ! Je m’arrête, sentant une légère brûlure à mes points fermer, où mes ongles pénètrent ma chaire. Ils s’arrêtent de parler, marcher et même de rire. Je tourne la tête vers celui qui avait dit ses paroles, le foudroyant du regard. S’il veut me suivre, il est mieux d’améliorer son comportement ! Je déteste les chiens mal dressés, à dire vrai.
Fin du Flash-back
Tout ce que j’entends désormais c’est mes pas raisonnant dans le couloir et ma respiration calme et régulière. Je me dirige automatiquement vers la salle de classe, sachant par cœur sa situation dans l’école…
Elle est là, juste là… Je serre les poings, sentant une légère pression s’infiltrer à mon cœur. Sont-ils déjà présents ?… Sûrement pas je suis en avance. De plus, je préfère de loin attendre qu’ils arrivent plutôt que d’entrer et de les voir avachis et sans le moindre intérêt pour ma personne. J’entre, oscillant mon regard acier sur la pièce et ses innombrables composantes. Je garde mes prunelles un moment sur les montagnes de livres à la reliure effritée et à l’aspect vieillot, me demandant si c’était une décoration ou si réellement il les avait déjà tous feuilletés. Je hausse les épaules face à cette question qui n’aura probablement jamais de réponse puisque, si je le demandais directement au professeur, je pourrais recevoir une punition bien pire que celle que j’ai en ce moment même.
Je recommence mon exploration de cette pièce que je connais si bien, attendant que les deux jeunes élèves n’arrivent. Le foyer où quelques rougeurs se laissent entrevoir et les tables disposées en quatre rangées, deux de chaque côté de la classe. Je m’avance un peu plus dans la pièce, me laissant choir contre le mur du fond de la classe, croisant mes bras contre mon torse. Mes prunelles ne quittent pas la porte des yeux, attendant d’y voir les élèves qui ne devraient plus tarder…
Elliot Devost- Nombre de messages : 380
Age : 34
Date d'inscription : 09/09/2007
Personnage
Maison: Slytherin
Études: Septième année
Âge: 18 ans
Re: Entre punition et récupération [E-C-N]
-Kleinhans, pouvez-vous bien m'expliquer ce qui se passe?
Je lève un œil grincheux vers le nain qui nous tient lieu de professeur, grognant presque. Ce qui se passe, c'est que je n'ai aucunement la tête à faire ce que tu me demande de faire, idiot. J'ai un mal de ventre horrible, et j'ai encore plus envie de tuer qu'à l'habitude – d'autant plus que je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. À être un peu moins orgueilleuse, j'aurais demandé de passer le cours à l'infirmerie, sauf que la simple idée de me montrer aussi faible m'horripile. Bien sûr, j'aurais très bien pu passer le cours de sortilège à agoniser seule dans mon dortoir, si cet incompétent ne nous aurait pas collé un test pour voir où nous en étions dans notre apprentissage des sorts informulés. Déjà que j'ai de la difficulté à les réussir normalement, imaginez donc qu'elle joie j'ai en ce moment.
-Enfin, je vois que vous aurez besoin d'un peu d'aide pour continuer… Ce genre de phrase n'annonce jamais rien de bon, vous pouvez me croire. Je serre encore plus ma baguette entre mon poing, parce que c'est n'est plus que la douleur que j'ai besoin de retenir – je dois aussi m'empêcher de lui sauter au visage, tiens. C'est en ce moment que je regrette le plus de ne pas être capable de lancer des sorts sans les prononcer, parce que je m'aurais bien plu à lui faire pousser des antennes sur la tête.
-J'aimerais que vous revenez ici demain matin, histoire que l'on vous aide un peu avec la matière. Surtout que l'on va commencer une nouvelle théorie aujourd'hui, je ne voudrais pas que vous preniez trop de retard. J'imagine que mon visage prend une drôle d'expression pour une fois, parce qu'il ajoute, un sourire que je trouve un peu trop hypocrite aux lèvres:
-Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas la seule à y être; comme vous avez pu le remarquer, votre compagnon – monsieur Al'Than – aura lui aussi besoin d'une petite récupération. Tiens, maintenant que j'y pense, pourrez-vous lui faire le message à ma place?
Ah. Parce qu'il pense me faire plaisir en me disant ça? Ça m'encourage encore moins d'y aller, surtout que je sais qu'il n'en a même pas besoin: ce garçon sait déjà parfaitement – de mon point de vue – lancer des sortilèges informulés. Venir à cette récupération surprise ne lui sera d'aucune utilité, je vous le dit. Ça ne lui servira qu'à me trouver encore plus nulle qu'à l'habitude – et perdre de son si précieux temps.
Ah, l'agréable sensation de savoir votre samedi matin gâché par un cours de rattrapage. De savoir que vous auriez pu vous lever plusieurs heures plus tard… Heureusement que ça ne m'arrive pas souvent, parce que je rois qu'il y a longtemps que j'aurais quitté ce monde… ou, du moins, le trois quart des professeurs de cette école. De le passer, qui plus est, avec quelqu'un du genre d'Al'Than, je ne pourrais pas rêver mieux. Enfin, avec chance, ce petit Ravenclaw qui m'a servit d'intermédiaire aura omis de lui transmettre le message. Mais bon, faut pas rêver; j'ai dût lui faire assez peur pour qu'il n'ait pas envie de contredire mes ordres.
Me voilà donc pleine d'entrain à attendre que ce foutu escalier décide de s'aligner comme il le faut. Il y a longtemps que je me suis dit que les créateur de ce château étaient saoul ou sous l'effet d'un drogue quelconque; pourquoi donc, sinon, auraient-ils créé des escaliers aussi peu commodes? Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre de fois que je suis arrivée en retard à un cours à cause de leur caprice.
Décidément, mes jambes n'ont aucunement envie de se rendre en rattrapage. Je traîne les pieds depuis tout à l'heure, je suis persuadée que le trajet de la salle commune jusqu'à la classe de sortilège m'a pris trois fois plus de temps qu'à l'ordinaire. Je fais semblant de m'intéresser aux tableaux, aux pierres sur les murs… c'est à peine si je ne fais pas exprès de prendre le mauvais couloir.
…God. I'm so gay.
Prenant une grande inspiration, comme si ce simple geste nécessitait de grands efforts, j'ouvre la porte de la classe, m'engouffrant dans cet antre presque diabolique. Il fait plutôt clair, malgré le temps couvert à l'extérieur, et j'ai vite fait de remarquer – ou plutôt de ne pas remarquer – la présence du professeur. Bah, peut-être n'est-il pas encore prêt? Et c'est tant mieux. Lui non plus ne doit pas être ravi de devoir se lever si tôt un samedi matin. L'idiot.
Cependant, en faisant le tour de la salle du regard, je m'aperçois que je ne suis pas la seule à attendre quelque chose. Sauf que ce n'est pas Al'Than. Au contraire même, c'est un élève de ma maison, un garçon dont le nom m'échappe. Il est accoté contre un mur, apparemment pas trop content d'être là lui non plus. Peut-être suit-il un cours de rattrapage lui aussi? Fort probablement. Enfin, il y a quand même quelque chose qui cloche. Parce que, si je ne m'abuse…
-T'es pas un élève de septième, toi? je lance en sa direction, sourcils froncés.
Il me répond par l'affirmative, tandis que je replace négligemment une mèche derrière mon oreille. Seigneur, je n'ai même pas pris le temps de faire en sorte que je ressemble à quelque chose. Mes cheveux sont attachés un peu n'importe comment, et j'ai l'impression que mes vêtements m'avantagent encore moins qu'à l'habitude. Et c'est peu dire.
-Alors qu'est-ce que tu fiche ici? T'as quand même pas du rattrapage avec des sixièmes, non?
Je suis toujours sur le seuil de la porte, pas tout à faite à l'intérieur, ni à l'extérieur non plus. J'attends que l'autre me réponde, parce que si ça se trouve, je ne suis même pas à la bonne place. Ou bien c'est lui. Enfin. Tout est qui a un truc qui ne marche pas, et que ça m'énerve.
Je lève un œil grincheux vers le nain qui nous tient lieu de professeur, grognant presque. Ce qui se passe, c'est que je n'ai aucunement la tête à faire ce que tu me demande de faire, idiot. J'ai un mal de ventre horrible, et j'ai encore plus envie de tuer qu'à l'habitude – d'autant plus que je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. À être un peu moins orgueilleuse, j'aurais demandé de passer le cours à l'infirmerie, sauf que la simple idée de me montrer aussi faible m'horripile. Bien sûr, j'aurais très bien pu passer le cours de sortilège à agoniser seule dans mon dortoir, si cet incompétent ne nous aurait pas collé un test pour voir où nous en étions dans notre apprentissage des sorts informulés. Déjà que j'ai de la difficulté à les réussir normalement, imaginez donc qu'elle joie j'ai en ce moment.
-Enfin, je vois que vous aurez besoin d'un peu d'aide pour continuer… Ce genre de phrase n'annonce jamais rien de bon, vous pouvez me croire. Je serre encore plus ma baguette entre mon poing, parce que c'est n'est plus que la douleur que j'ai besoin de retenir – je dois aussi m'empêcher de lui sauter au visage, tiens. C'est en ce moment que je regrette le plus de ne pas être capable de lancer des sorts sans les prononcer, parce que je m'aurais bien plu à lui faire pousser des antennes sur la tête.
-J'aimerais que vous revenez ici demain matin, histoire que l'on vous aide un peu avec la matière. Surtout que l'on va commencer une nouvelle théorie aujourd'hui, je ne voudrais pas que vous preniez trop de retard. J'imagine que mon visage prend une drôle d'expression pour une fois, parce qu'il ajoute, un sourire que je trouve un peu trop hypocrite aux lèvres:
-Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas la seule à y être; comme vous avez pu le remarquer, votre compagnon – monsieur Al'Than – aura lui aussi besoin d'une petite récupération. Tiens, maintenant que j'y pense, pourrez-vous lui faire le message à ma place?
Ah. Parce qu'il pense me faire plaisir en me disant ça? Ça m'encourage encore moins d'y aller, surtout que je sais qu'il n'en a même pas besoin: ce garçon sait déjà parfaitement – de mon point de vue – lancer des sortilèges informulés. Venir à cette récupération surprise ne lui sera d'aucune utilité, je vous le dit. Ça ne lui servira qu'à me trouver encore plus nulle qu'à l'habitude – et perdre de son si précieux temps.
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Ah, l'agréable sensation de savoir votre samedi matin gâché par un cours de rattrapage. De savoir que vous auriez pu vous lever plusieurs heures plus tard… Heureusement que ça ne m'arrive pas souvent, parce que je rois qu'il y a longtemps que j'aurais quitté ce monde… ou, du moins, le trois quart des professeurs de cette école. De le passer, qui plus est, avec quelqu'un du genre d'Al'Than, je ne pourrais pas rêver mieux. Enfin, avec chance, ce petit Ravenclaw qui m'a servit d'intermédiaire aura omis de lui transmettre le message. Mais bon, faut pas rêver; j'ai dût lui faire assez peur pour qu'il n'ait pas envie de contredire mes ordres.
Me voilà donc pleine d'entrain à attendre que ce foutu escalier décide de s'aligner comme il le faut. Il y a longtemps que je me suis dit que les créateur de ce château étaient saoul ou sous l'effet d'un drogue quelconque; pourquoi donc, sinon, auraient-ils créé des escaliers aussi peu commodes? Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre de fois que je suis arrivée en retard à un cours à cause de leur caprice.
Décidément, mes jambes n'ont aucunement envie de se rendre en rattrapage. Je traîne les pieds depuis tout à l'heure, je suis persuadée que le trajet de la salle commune jusqu'à la classe de sortilège m'a pris trois fois plus de temps qu'à l'ordinaire. Je fais semblant de m'intéresser aux tableaux, aux pierres sur les murs… c'est à peine si je ne fais pas exprès de prendre le mauvais couloir.
…God. I'm so gay.
Prenant une grande inspiration, comme si ce simple geste nécessitait de grands efforts, j'ouvre la porte de la classe, m'engouffrant dans cet antre presque diabolique. Il fait plutôt clair, malgré le temps couvert à l'extérieur, et j'ai vite fait de remarquer – ou plutôt de ne pas remarquer – la présence du professeur. Bah, peut-être n'est-il pas encore prêt? Et c'est tant mieux. Lui non plus ne doit pas être ravi de devoir se lever si tôt un samedi matin. L'idiot.
Cependant, en faisant le tour de la salle du regard, je m'aperçois que je ne suis pas la seule à attendre quelque chose. Sauf que ce n'est pas Al'Than. Au contraire même, c'est un élève de ma maison, un garçon dont le nom m'échappe. Il est accoté contre un mur, apparemment pas trop content d'être là lui non plus. Peut-être suit-il un cours de rattrapage lui aussi? Fort probablement. Enfin, il y a quand même quelque chose qui cloche. Parce que, si je ne m'abuse…
-T'es pas un élève de septième, toi? je lance en sa direction, sourcils froncés.
Il me répond par l'affirmative, tandis que je replace négligemment une mèche derrière mon oreille. Seigneur, je n'ai même pas pris le temps de faire en sorte que je ressemble à quelque chose. Mes cheveux sont attachés un peu n'importe comment, et j'ai l'impression que mes vêtements m'avantagent encore moins qu'à l'habitude. Et c'est peu dire.
-Alors qu'est-ce que tu fiche ici? T'as quand même pas du rattrapage avec des sixièmes, non?
Je suis toujours sur le seuil de la porte, pas tout à faite à l'intérieur, ni à l'extérieur non plus. J'attends que l'autre me réponde, parce que si ça se trouve, je ne suis même pas à la bonne place. Ou bien c'est lui. Enfin. Tout est qui a un truc qui ne marche pas, et que ça m'énerve.
Charlie Kleinhans- Battle Royale
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