Assiettes Infidèles (pv Mauve)
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Assiettes Infidèles (pv Mauve)
ATTENTION !! CE TOPIC CONTIENT DES SCÈNES FORT DOUTEUSES QUI SONT DÉCONSEILLÉES AUX JEUNES ENFANTS!! Eh bien, si vous n'avez pas peur de descriptions plus...osées, vous pouvez lire. RP à contenu NC-17
-SALOPE !
Le fracas assourdissant des assiettes de porcelaine sur les façades de pierre et sur le carrelage rutilant étouffe mon cri terrifiant. Ma voix, autrefois un doux murmure suave et sensuel, n’est plus qu’un hurlement déchirant où colère et haine se combinent gracieusement. Salope ! C’est tout ce que tu es ! Tout ce que tu mérites d’être ! Ton crime, ton méfait, ta faute réclament vengeance. Ils réclament une justice pure et dure que je devrais t’administrer ! Ô, doux triomphe. Combien de fois n’ai-je pas rêvé, auparavant, de te faire souffrir ? Maintenant que je le peux, laisse-moi te martyriser. Laisse-moi entendre tes gémissements d’agonie, tes sanglots coupés, tes prières fausses. Supplie-moi ! Quémande mon pardon, vieille garce ! Abaisse-toi devant moi ! À genoux ! Supplie-moi !
-Comment oses-TU me faire ça !?
Cette envie irrésistible d’enrouler mes doigts autour de son frêle cou me démange ; ce même cou que j’ai si souvent dévoré au cours des derniers mois et que je savoure toujours avec extase. Je veux l’étrangler, la voir se débattre sous moi, contempler avec un ravissement sadique la défiguration de son joli minois, celui qui me fait tant rêver la nuit, celui encore qui m’empêche d’observer autre chose. Je veux sentir ses membres s’immobiliser, entendre son dernier râle plaintif et ses lamentations étouffées, voir ses pupilles pivoter dans leur orbite avant de devenir vitreuses, voilées. Mon désir est qu’elle meure. Non ! qu’elle souffre pour sa faute, pour mon agonie, pour les sentiments qu’elle a déposés dans mon âme. Sale catin ! Tu mérites la mort !
-Tu n’avais pas le droit !
Je lance…Je lance…Je lance…Des assiettes de toutes les tailles, de toutes les formes, la heurtent avec violence. Elles la blessent. Du sang recouvre sa peau d’ivoire, peau que j’ai caressée amoureusement de mes mains, que j’ai goûtée avec délice de ma langue, que j’ai appris à désirer. Des entailles profondes ont déchiré sa chair. Mugissant, vociférant des imprécations virulentes, je lui envoie des assiettes. Encore et toujours. Elle se couvre le visage de ses mains délicates, mains qui ont parcouru mon corps frissonnant et nu. Ses lèvres remuent silencieusement, lèvres qui ont exploré les miennes et mes membres.
-Je vais te faire regretter le jour où tes parents t’ont conçue !
Des assiettes. Encore et toujours. Des larmes de frustration, d’humiliation, d’impuissance perlent sur mon visage ravagé. Je vais te faire mal pour ces larmes. Je vais te faire mal pour cette peine. Je vais te faire mal pour ce que je suis devenu. Du sang. Du sang. Partout. Tes cheveux ont perdu de leur éclat, ils sont rouges. Ta peau, rouge. Tes vêtements, déchirés et rouges. Des assiettes volent dans les airs…Elles se fracassent sur toi. Non…Plus des assiettes. Je veux que tu pleures comme j’ai pleuré, je veux que tu te crispes de douleur comme je me suis crispé. Je te veux.
† † †
-T’as vu cette meuf ? dit un jeune homme grassouillet au triple menton tremblotant dont le regard hagard zieute un certain point dans la salle de classe. Oh non…Pas celle-là, l’autre !
-Elle avec les cheveux roux ? demande son compagnon maigrelet aux babines pulpeuses.
-Non ! T’es aveugle ou quoi ? La noire.
-Hum…Pas mon goût…Préfère…La blondinette aux lulus.
-Mauve ?
Mauve Nightingale? Je soupire. Ces types n’ont vraiment aucun goût. Oui, je l’accorde, Nightingale est séduisante, possède un merveilleux visage et dit-on qu’elle excelle dans l’art «d’envoyer un homme au septième ciel ». Je n’ai pas encore vérifié. Le ferais-je ? Je ricane amèrement, attirant par ce fait même l’attention des deux abrutis qui tentent plutôt de tenir leur virilité – si virilité il y a – en bride que d’ensorceler l’objet indiqué. L’objet en question est une petite boîte – d’une forme douteuse - que l’on doit propulser dans les airs à l’aide d’un sortilège. La petite boîte va se doter d’ailes blanches et prendre son envol. Plutôt barbant.
-Ouais, Mauve. Tssé…C’est elle qui se trémousse là-bas.
-Ah oui. Est cute elle.
Je secoue la tête, désespéré. Ils commencent à proclamer ses prouesses sexuelles, radoter sur diverses rumeurs qu’ils ont perçues ici et là. Mauve aurait participé à des orgies, aurait eu des aventures avec des femmes de son dortoir, aurait couché avec ses professeurs, aurait agressé des créatures humanoïdes dans la forêt interdite, etc.
Je tapote mon recueil de poèmes dans l’une de mes poches, fixant un point invisible dans la direction de Mauve. Celle-ci rit à gorge déployée, bondit d’un endroit à un autre, ses lulus blondes voltigent gaiement dans les airs. Elle gesticule un peu, remue sa baguette magique en la pointant…vers moi.
-SALOPE !
Le fracas assourdissant des assiettes de porcelaine sur les façades de pierre et sur le carrelage rutilant étouffe mon cri terrifiant. Ma voix, autrefois un doux murmure suave et sensuel, n’est plus qu’un hurlement déchirant où colère et haine se combinent gracieusement. Salope ! C’est tout ce que tu es ! Tout ce que tu mérites d’être ! Ton crime, ton méfait, ta faute réclament vengeance. Ils réclament une justice pure et dure que je devrais t’administrer ! Ô, doux triomphe. Combien de fois n’ai-je pas rêvé, auparavant, de te faire souffrir ? Maintenant que je le peux, laisse-moi te martyriser. Laisse-moi entendre tes gémissements d’agonie, tes sanglots coupés, tes prières fausses. Supplie-moi ! Quémande mon pardon, vieille garce ! Abaisse-toi devant moi ! À genoux ! Supplie-moi !
-Comment oses-TU me faire ça !?
Cette envie irrésistible d’enrouler mes doigts autour de son frêle cou me démange ; ce même cou que j’ai si souvent dévoré au cours des derniers mois et que je savoure toujours avec extase. Je veux l’étrangler, la voir se débattre sous moi, contempler avec un ravissement sadique la défiguration de son joli minois, celui qui me fait tant rêver la nuit, celui encore qui m’empêche d’observer autre chose. Je veux sentir ses membres s’immobiliser, entendre son dernier râle plaintif et ses lamentations étouffées, voir ses pupilles pivoter dans leur orbite avant de devenir vitreuses, voilées. Mon désir est qu’elle meure. Non ! qu’elle souffre pour sa faute, pour mon agonie, pour les sentiments qu’elle a déposés dans mon âme. Sale catin ! Tu mérites la mort !
-Tu n’avais pas le droit !
Je lance…Je lance…Je lance…Des assiettes de toutes les tailles, de toutes les formes, la heurtent avec violence. Elles la blessent. Du sang recouvre sa peau d’ivoire, peau que j’ai caressée amoureusement de mes mains, que j’ai goûtée avec délice de ma langue, que j’ai appris à désirer. Des entailles profondes ont déchiré sa chair. Mugissant, vociférant des imprécations virulentes, je lui envoie des assiettes. Encore et toujours. Elle se couvre le visage de ses mains délicates, mains qui ont parcouru mon corps frissonnant et nu. Ses lèvres remuent silencieusement, lèvres qui ont exploré les miennes et mes membres.
-Je vais te faire regretter le jour où tes parents t’ont conçue !
Des assiettes. Encore et toujours. Des larmes de frustration, d’humiliation, d’impuissance perlent sur mon visage ravagé. Je vais te faire mal pour ces larmes. Je vais te faire mal pour cette peine. Je vais te faire mal pour ce que je suis devenu. Du sang. Du sang. Partout. Tes cheveux ont perdu de leur éclat, ils sont rouges. Ta peau, rouge. Tes vêtements, déchirés et rouges. Des assiettes volent dans les airs…Elles se fracassent sur toi. Non…Plus des assiettes. Je veux que tu pleures comme j’ai pleuré, je veux que tu te crispes de douleur comme je me suis crispé. Je te veux.
† † †
-T’as vu cette meuf ? dit un jeune homme grassouillet au triple menton tremblotant dont le regard hagard zieute un certain point dans la salle de classe. Oh non…Pas celle-là, l’autre !
-Elle avec les cheveux roux ? demande son compagnon maigrelet aux babines pulpeuses.
-Non ! T’es aveugle ou quoi ? La noire.
-Hum…Pas mon goût…Préfère…La blondinette aux lulus.
-Mauve ?
Mauve Nightingale? Je soupire. Ces types n’ont vraiment aucun goût. Oui, je l’accorde, Nightingale est séduisante, possède un merveilleux visage et dit-on qu’elle excelle dans l’art «d’envoyer un homme au septième ciel ». Je n’ai pas encore vérifié. Le ferais-je ? Je ricane amèrement, attirant par ce fait même l’attention des deux abrutis qui tentent plutôt de tenir leur virilité – si virilité il y a – en bride que d’ensorceler l’objet indiqué. L’objet en question est une petite boîte – d’une forme douteuse - que l’on doit propulser dans les airs à l’aide d’un sortilège. La petite boîte va se doter d’ailes blanches et prendre son envol. Plutôt barbant.
-Ouais, Mauve. Tssé…C’est elle qui se trémousse là-bas.
-Ah oui. Est cute elle.
Je secoue la tête, désespéré. Ils commencent à proclamer ses prouesses sexuelles, radoter sur diverses rumeurs qu’ils ont perçues ici et là. Mauve aurait participé à des orgies, aurait eu des aventures avec des femmes de son dortoir, aurait couché avec ses professeurs, aurait agressé des créatures humanoïdes dans la forêt interdite, etc.
Je tapote mon recueil de poèmes dans l’une de mes poches, fixant un point invisible dans la direction de Mauve. Celle-ci rit à gorge déployée, bondit d’un endroit à un autre, ses lulus blondes voltigent gaiement dans les airs. Elle gesticule un peu, remue sa baguette magique en la pointant…vers moi.
Naelesen Al'Than- [Modérateur]
Pétasse Mystérieuse - Nombre de messages : 96
Age : 34
Date d'inscription : 14/08/2007
Re: Assiettes Infidèles (pv Mauve)
« Nouvelle année, nouveaux défis, et des tas de mâles qui en redemandent sauvagement, wii~ !! »
Je chantonne gaiement bien qu’à voix basse, incluant de temps à autres dans ma comptine le sortilège demandé afin de satisfaire aux exigences du minuscule Flitwick qui, malgré ses tentatives d’être sérieux, bondit ridiculement d’un côté de la classe à l’autre depuis le début du cours. Maw. Trop mignon ce nain.
Je ricane sous cape, sautillant un peu partout dans la salle de joie non contrôlée. Rien n’est à mon épreuve, aucun objet dans la classe ne résiste à mes charmes et j’ensorcèle tout ce qui croise mon regard – je parle des petites boîtes fournies par le nain – pour les couvrir graduellement de petites plumes blanches. Oh, c'est trop beau, il faut que je vous explique~! D’abord vient un généreux et doux duvet immaculé, puis l’ossature des ailes se développe avant d’être dissimulée par la tendre chair rosée. Enfin, de longues plumes angéliques écartent les pores pour trouer la peau et venir se faire chatouiller par l’air libre. Joliii !!
Mon ébauche d’oiseau prend son envol et suit le moindre mouvement de ma baguette, voletant à gauche ou à droite selon mon bon désir. Magnifique ! je me dandine de fierté à chaque nouvelle réussite, non sans ignorer les regards lourds d’envie qui pèsent sur moi dès que je lève la tête pour distribuer des clins d’œil aguicheurs à la ronde. Je me trémousse joyeusement par-ci par-là dans la salle de classe, riant de tout et de rien, proposant avec un maximum de proximité d’aider les mignons en difficulté.
C’était trop beau pour durer; on résiste à mes charmes. Mon regard enjoué en croise un autre infiniment plus froid et ennuyé, strié d’un bleu à vous glacer le sang. Al’Than. Une grosse bête aux airs peu sympathiques qu’il me ferait bien plaisir de dompter un de ces jours quoi~ Avec ses traits taillés à la serpe, sa chevelure argentée constamment en bataille et son expression à jamais flegmatique, je suis certaine qu’il prend un immense plaisir à se les jouer pute nébuleuse en ce moment. Eh bien, joyeuse Mauve a décidé qu’on testait sans faute ton impassibilité aujourd’hui, stoïque Al’Than !!
Mes prunelles mauves accrochent une petite boîte dont plusieurs plumes à demi arrachées pendent pathétiquement sous elle, volant avec difficulté et effusion de duvet blanc au plafond où elle se cogne violement et à répétition depuis un bon quart d’heure. Fabuleux prétexte.
Je la mets en joue, commence à prononcer le sortilège de vol plumé et oups !! un mystérieux objet me fait trébucher. Misère, je tombe, comme je tombe !! Et quelle idiote je suis, je termine la formulation du maléfice qui, comme par magie, part en flèche en direction du mystérieux Al’Than~ Oh zuut !
Je me rattrape de justesse et le temps de relever la tête, le voilà qui est toujours dans la même position, l’air paralysé, toujours debout, comme choqué. Aucune plume sur son corps en vue, eh bien !! Je me précipite sur lui en pépiant des excuses.
« Oh, comme je suis maladroite !! Ça va au moins ? Pardoooon Al’Than, c’était pas voulu ! »
Je dois confirmer qu’au moins mon sort n’a pas failli, et puis ça me fait un prétexte pour être une agace, donc je m’approche encore et encore, crevant du fait son immense bulle d’espace privé.
« Je n’ai teeeellement pas fait exprès !! », je le rassure en me postant sans gêne devant lui, prête à bondir sur la pauvre chose perplexe. « Le coup est parti tout seul et puis ohh, pauvre bête, attends que je vérifie si tout va bien ! Je vais t’arranger tout ça !! »
Je me colle presque à lui, sur le bout des pieds, pour détacher calmement le col de sa robe de sorcier noire aussi naturellement que si je déroulais un parchemin, me faufilant jusqu’à sa chemise que j’écarte aussi de sa peau afin de jeter un coup d’œil au torse imberbe. Imberbe. Donc sans plumes. Oh zut, c’est moche tout ça.
Je déboutonne les quelques premiers boutons de sa chemise, déterminée à élucider le mystère. Il a un mouvement évident de recul, mais je me colle encore plus étroitement à lui et confirme que le torse est bel et bien lisse. Meeeeeerde !!! Pourquoi ça tombe toujours sur moi ce genre de trucs ? Je dois être damnée !!
Et puis peut-être que… Mes doigts trop curieux se dirigent plus bas, avec la nette et douteuse intention de confirmer mes soupçons.
Une large main agrippe mon poignet et l’empêche fermement de poursuivre ses explorations. Je lève le regard sans pour autant prendre de recul, affichant mon plus joli sourire.
« Je peux t’être d’une quelconque aide, Nightingale ? »
Son ton est sec et cassant, m’intimant impérativement à lui céder aussitôt l’intégralité de son espace personnel. Pourtant, je sais qu’il meurt d’envie que je me colle encore plus à lui, mon jeu d’adorable petite agace désolée ne peut faire autrement que de lui mettre les feux aux poudres par ma simple proximité ! Vivent les charmants fruits de mon imagination débridée, laissez-moi donc m’y complaire~
« T’es moins mignon vu de très près que ce que je m’imaginais. », je le nargue effrontément avant de me dégager de son emprise douloureuse avec irritation - gyaaaah il m’a presque cassé le poignet !!
Je recule avec une moue dubitative. Eh bien, c’est une première !! Mon plan aurait donc échoué ? Je regagne résolument ma place sans cesser de le fixer de travers alors qu’il s’assoit sans faire plus cas de ce qui s’est passé. Je dois ABSOLUMENT inventer autre chose pour le sortir de sa froideur agaçante, c’est pas possible !! Je n’abandonnerai pas ce petit jeu jusqu’à ce que tu cries d’effroi comme une pauvre pucelle coincée dans une abominable première expérience de sadomasochisme hardcore, Al’Than !!! Tu verras bien qui rira le dernier !
J’en suis à terminer d’élaborer un magnifique et machiavélique plan complètement tordu lorsqu’un mouvement plus apparent que les autres dans toute cette volière de boîtes-oiseaux mutantes attire mon regard dans la direction d’Al’Than à nouveau. Le voilà qui collecte ses affaires et se lève, les yeux au sol, tenant ses livres serrés devant lui, prenant bien soin de les écraser contre son bassin. Ah ? Intéressant !!!
Je fiche mon livre de sortilège dans mon sac et bondis à sa suite. Le temps de quitter la classe en trombe, je le vois disparaître à la course au tournant d’un couloir. Tu bien vas voir, gros manchot satanique !! Tout en courant, je plonge la main dans mon sac à la recherche de l’étoffe désirée. Eeeeet… La voilà~!! James doit frénétiquement rechercher sa cape d’invisibilité en ce moment, mais il n’avait qu’à ne pas autoriser son compagnon de dortoir à me laisser prendre le chemin de son lit !!
Je me recouvre de l’étoffe tout en poursuivant Al’Than dans l’école. Mes pas légers à sa suite passent inaperçus tant il semble pressé et soucieux d’avoir l’air normal (soit ne pas courir comme un dément lorsqu’il croise quelqu’un, ce qui me permet de le rattraper). Il me mène droit à l’entrée de la salle commune des Slytherins. Ohoh !! J’entre à sa suite, trop heureuse de le suivre jusqu’à la chambre qu’il partage avec quatre autres membres de sa maison - dont mon cher et dépressif frère il paraît -.
J’ai du mal à me faufiler à l’intérieur tant il referme rapidement et violement derrière lui.
...
Eh ?
J’ouvre de grands yeux. Merde qu’est-ce qu’il fait là à se déshabiller devant moi !? Je contemple curieusement et le plus silencieusement possible le spectacle qu’il m’offre sans le savoir, peinant à étouffer un petit rire pervers de satisfaction. Le voilà qui laisse tomber au sol ses sous-vêtements et… EEEEH !?
Je laisse échapper un cri devant la… la… -bon sang c’est *énorme*…- l’astronomique chose PLUMÉE et munie d’AILES frétillantes qu’il dévoile hâtivement. Par Merlin !! Je m’empêtre dans la cape d’invisibilité et trébuche par en arrière pour vrai cette fois-ci, le tout devant lui et accompagné d’un charmant et strident couinement de surprise. Ses grands yeux globuleux et soudainement teintés d’outrance me fusillent sanguinairement lorsque la cape d’invisibilité vole loin de moi. Ohhhh merde…
Je chantonne gaiement bien qu’à voix basse, incluant de temps à autres dans ma comptine le sortilège demandé afin de satisfaire aux exigences du minuscule Flitwick qui, malgré ses tentatives d’être sérieux, bondit ridiculement d’un côté de la classe à l’autre depuis le début du cours. Maw. Trop mignon ce nain.
Je ricane sous cape, sautillant un peu partout dans la salle de joie non contrôlée. Rien n’est à mon épreuve, aucun objet dans la classe ne résiste à mes charmes et j’ensorcèle tout ce qui croise mon regard – je parle des petites boîtes fournies par le nain – pour les couvrir graduellement de petites plumes blanches. Oh, c'est trop beau, il faut que je vous explique~! D’abord vient un généreux et doux duvet immaculé, puis l’ossature des ailes se développe avant d’être dissimulée par la tendre chair rosée. Enfin, de longues plumes angéliques écartent les pores pour trouer la peau et venir se faire chatouiller par l’air libre. Joliii !!
Mon ébauche d’oiseau prend son envol et suit le moindre mouvement de ma baguette, voletant à gauche ou à droite selon mon bon désir. Magnifique ! je me dandine de fierté à chaque nouvelle réussite, non sans ignorer les regards lourds d’envie qui pèsent sur moi dès que je lève la tête pour distribuer des clins d’œil aguicheurs à la ronde. Je me trémousse joyeusement par-ci par-là dans la salle de classe, riant de tout et de rien, proposant avec un maximum de proximité d’aider les mignons en difficulté.
C’était trop beau pour durer; on résiste à mes charmes. Mon regard enjoué en croise un autre infiniment plus froid et ennuyé, strié d’un bleu à vous glacer le sang. Al’Than. Une grosse bête aux airs peu sympathiques qu’il me ferait bien plaisir de dompter un de ces jours quoi~ Avec ses traits taillés à la serpe, sa chevelure argentée constamment en bataille et son expression à jamais flegmatique, je suis certaine qu’il prend un immense plaisir à se les jouer pute nébuleuse en ce moment. Eh bien, joyeuse Mauve a décidé qu’on testait sans faute ton impassibilité aujourd’hui, stoïque Al’Than !!
Mes prunelles mauves accrochent une petite boîte dont plusieurs plumes à demi arrachées pendent pathétiquement sous elle, volant avec difficulté et effusion de duvet blanc au plafond où elle se cogne violement et à répétition depuis un bon quart d’heure. Fabuleux prétexte.
Je la mets en joue, commence à prononcer le sortilège de vol plumé et oups !! un mystérieux objet me fait trébucher. Misère, je tombe, comme je tombe !! Et quelle idiote je suis, je termine la formulation du maléfice qui, comme par magie, part en flèche en direction du mystérieux Al’Than~ Oh zuut !
Je me rattrape de justesse et le temps de relever la tête, le voilà qui est toujours dans la même position, l’air paralysé, toujours debout, comme choqué. Aucune plume sur son corps en vue, eh bien !! Je me précipite sur lui en pépiant des excuses.
« Oh, comme je suis maladroite !! Ça va au moins ? Pardoooon Al’Than, c’était pas voulu ! »
Je dois confirmer qu’au moins mon sort n’a pas failli, et puis ça me fait un prétexte pour être une agace, donc je m’approche encore et encore, crevant du fait son immense bulle d’espace privé.
« Je n’ai teeeellement pas fait exprès !! », je le rassure en me postant sans gêne devant lui, prête à bondir sur la pauvre chose perplexe. « Le coup est parti tout seul et puis ohh, pauvre bête, attends que je vérifie si tout va bien ! Je vais t’arranger tout ça !! »
Je me colle presque à lui, sur le bout des pieds, pour détacher calmement le col de sa robe de sorcier noire aussi naturellement que si je déroulais un parchemin, me faufilant jusqu’à sa chemise que j’écarte aussi de sa peau afin de jeter un coup d’œil au torse imberbe. Imberbe. Donc sans plumes. Oh zut, c’est moche tout ça.
Je déboutonne les quelques premiers boutons de sa chemise, déterminée à élucider le mystère. Il a un mouvement évident de recul, mais je me colle encore plus étroitement à lui et confirme que le torse est bel et bien lisse. Meeeeeerde !!! Pourquoi ça tombe toujours sur moi ce genre de trucs ? Je dois être damnée !!
Et puis peut-être que… Mes doigts trop curieux se dirigent plus bas, avec la nette et douteuse intention de confirmer mes soupçons.
Une large main agrippe mon poignet et l’empêche fermement de poursuivre ses explorations. Je lève le regard sans pour autant prendre de recul, affichant mon plus joli sourire.
« Je peux t’être d’une quelconque aide, Nightingale ? »
Son ton est sec et cassant, m’intimant impérativement à lui céder aussitôt l’intégralité de son espace personnel. Pourtant, je sais qu’il meurt d’envie que je me colle encore plus à lui, mon jeu d’adorable petite agace désolée ne peut faire autrement que de lui mettre les feux aux poudres par ma simple proximité ! Vivent les charmants fruits de mon imagination débridée, laissez-moi donc m’y complaire~
« T’es moins mignon vu de très près que ce que je m’imaginais. », je le nargue effrontément avant de me dégager de son emprise douloureuse avec irritation - gyaaaah il m’a presque cassé le poignet !!
Je recule avec une moue dubitative. Eh bien, c’est une première !! Mon plan aurait donc échoué ? Je regagne résolument ma place sans cesser de le fixer de travers alors qu’il s’assoit sans faire plus cas de ce qui s’est passé. Je dois ABSOLUMENT inventer autre chose pour le sortir de sa froideur agaçante, c’est pas possible !! Je n’abandonnerai pas ce petit jeu jusqu’à ce que tu cries d’effroi comme une pauvre pucelle coincée dans une abominable première expérience de sadomasochisme hardcore, Al’Than !!! Tu verras bien qui rira le dernier !
J’en suis à terminer d’élaborer un magnifique et machiavélique plan complètement tordu lorsqu’un mouvement plus apparent que les autres dans toute cette volière de boîtes-oiseaux mutantes attire mon regard dans la direction d’Al’Than à nouveau. Le voilà qui collecte ses affaires et se lève, les yeux au sol, tenant ses livres serrés devant lui, prenant bien soin de les écraser contre son bassin. Ah ? Intéressant !!!
Je fiche mon livre de sortilège dans mon sac et bondis à sa suite. Le temps de quitter la classe en trombe, je le vois disparaître à la course au tournant d’un couloir. Tu bien vas voir, gros manchot satanique !! Tout en courant, je plonge la main dans mon sac à la recherche de l’étoffe désirée. Eeeeet… La voilà~!! James doit frénétiquement rechercher sa cape d’invisibilité en ce moment, mais il n’avait qu’à ne pas autoriser son compagnon de dortoir à me laisser prendre le chemin de son lit !!
Je me recouvre de l’étoffe tout en poursuivant Al’Than dans l’école. Mes pas légers à sa suite passent inaperçus tant il semble pressé et soucieux d’avoir l’air normal (soit ne pas courir comme un dément lorsqu’il croise quelqu’un, ce qui me permet de le rattraper). Il me mène droit à l’entrée de la salle commune des Slytherins. Ohoh !! J’entre à sa suite, trop heureuse de le suivre jusqu’à la chambre qu’il partage avec quatre autres membres de sa maison - dont mon cher et dépressif frère il paraît -.
J’ai du mal à me faufiler à l’intérieur tant il referme rapidement et violement derrière lui.
...
Eh ?
J’ouvre de grands yeux. Merde qu’est-ce qu’il fait là à se déshabiller devant moi !? Je contemple curieusement et le plus silencieusement possible le spectacle qu’il m’offre sans le savoir, peinant à étouffer un petit rire pervers de satisfaction. Le voilà qui laisse tomber au sol ses sous-vêtements et… EEEEH !?
Je laisse échapper un cri devant la… la… -bon sang c’est *énorme*…- l’astronomique chose PLUMÉE et munie d’AILES frétillantes qu’il dévoile hâtivement. Par Merlin !! Je m’empêtre dans la cape d’invisibilité et trébuche par en arrière pour vrai cette fois-ci, le tout devant lui et accompagné d’un charmant et strident couinement de surprise. Ses grands yeux globuleux et soudainement teintés d’outrance me fusillent sanguinairement lorsque la cape d’invisibilité vole loin de moi. Ohhhh merde…
Invité- Invité
Re: Assiettes Infidèles (pv Mauve)
(cadeau ^^ )
Un rayon de lumière éclatant s’élance dans ma direction. Un cri perçant résonne dans mes oreilles. Une décharge percute de plein fouet ma poitrine. Je chancelle, je titube et tente de reprendre mon équilibre plutôt vacillant. Papillonnant des paupières, abruti et abasourdi, mon cerveau essaie avec peine d’assimiler l’information, de décortiquer les derniers évènements afin de comprendre quelque chose. Je me souviens d’une idiote blonde, aux lulus enjoués, sautiller joyeusement et avec énergie à l’autre bout de la pièce alors que ces cris aigus contribuaient à me fournir un aimable mal de crâne. Mais par la suite, que s’est-il passé ? Un rai de lumière m’a heurté sans pitié…Un rai de lumière ?... Je n’ai pas le temps de bien saisir l’horrible vérité qu’on bondit sur moi, me faisant trébucher et grincer des dents. Non, mais!! C’est quoi cette minuscule chose blonde qui papille, qui se fond en excuses mielleuses et qui abuse -!- de mon étonnement croissant pour aventurer ses pattes adroites et chaudes sur mon corps pétrifié et frigorifié !
-Oh, comme je suis maladroite !! Ça va au moins ? Pardoooon Al’Than, c’était pas voulu!
Ce n’était pas voulu, je rectifie pour moi-même. Mais…Pourquoi…Non…Mais lâche-moi ! Ne me touche pas ! Que dit-elle ? Un sort ? Elle m’a jeté un sort ? Saint Chiasse…! Quoi ?? Vérifier si tout va bien ?? Comment ça, si tout va bien ?! FICHE-MOI LA PAIX !
Se pressant contre mon torse, l’étrange créature, déversant un flot de paroles, défait avec dextérité les boutons de me chemise, cherchant ainsi à découvrir les vallons de mon buste, à faufiler ses mains douces et curieuses sous le vêtement, m’arrachant un frisson délicieux et…Un frisson délicieux ??!! Comment ?! Non, va-t’en !!
J’ai beau reculer de quelques pas, elle reprend du terrain, réduisant toujours la distance qui nous sépare, distance que je m’évertue à augmenter. Ses bras se tendent et je la vois, comme au ralenti, s’approcher, s’accrocher fougueusement à ma personne. Les effluves suaves de son parfum sucré chatouillent moqueusement mes narines frétillantes. Que…Pourquoi diable me préoccupais-je de son odeur ? Je secoue la tête avec vigueur. Tu es trop … facilement séduit Nael. Que veux-tu ?! J’aime la beauté, les arômes délectables et les contacts charnels. Toutefois, cette jeune fille est bien trop surexcitée et énervante pour qu’elle puisse me plaire. En plus de cela, elle ne cesse de parler, parler et encore parler ! C’est à peine si je peux ouvrir la bouche dans l’espoir de placer un mot qu’il est vite étouffé parce que…
Ma main s’est précipitée vers mon bas-ventre, empoignant l’un des poignets de la cinglée qui désirait parcourir ma virilité du bout de ces fins doigts. Soudainement attentif, je porte attention à sa main délicate et…Arggg !! Outré par mes pensées et par la bêtise de Mauve Nightingale, je la foudroie d’un regard meurtrier et la dissuade de poursuivre ses explorations.
-Je peux t’être d’une quelconque aide, Nightingale ?
Un sortilège mortel te suffirait-il ? Un bon crochet de droit ? Autre chose ? Car, à titre d’information, pour ce qui a trait à mon sexe, je peux aisément où j’ai glissé ma main vers cet endroit si sensible, si désireux de caresses tendres ou passionnées et si prompte à réagir. Je m’humecte les lèvres. m’en occuper sans ton aide étant donné le nombre de fois où je me suis étendu, le nombre de fois...
-T’es moins mignon vu de très près que ce que je m’imaginais.
Vielle peau, va ! Certes, je suis au courant de mon apparence peu charmante, des traits prononcés de mon visage impassible. Non, je ne suis point l’un de ces minables aux airs angéliques qui font baver d’envie les jeunes pucelles à la cervelle réduite à la grosseur d’un minuscule pois. Comme tu l’as si bien remarqué, Mauve, je ne suis ni beau, ni mignon, ni adorable, ni charmant, ni croquant ! Par conséquent, ne viens pas te poster devant ma personne pour une si futile chose. Maintenant, va ! Oui, excellent. Détourne-toi, regarde-moi avec ce dédain profond et éloigne-toi de moi. Je désire respirer mon air et non le tien.
Ce n’est pas sans soupirer d’aise que je prends place à mon siège respectif, c’est-à-dire loin de toute race humaine, c’est-à-dire dans un coin isolé où je peux, sans craindre de me faire déranger pour un âne, songer en toute quiétude. Voilà le professeur qui se met à débiter les règles du sortilège d’envol, nous montrant, avec un gracieux mouvement du poignet, le vol délicat d’une boîte aux ailes déployées. Le nain poursuit ses explications tandis que mon regard se porte irrésistiblement dans la direction de Nightingale. Celle-ci me dévisage avec intensité, c’est à peine si je ne sens pas des millions d’yeux mauves dirigés vers moi. Elle est presque intimidante. Presque, je tiens à spécifier, à répéter et à mentionner autant de fois qu’il le faudra. Cette petite chose n’est… Que … Une douleur percute mon bas-ventre de plein fouet. Surpris, je me tords sur ma chaise tout en essayant d’afficher un air ennuyé et désintéressé. Il doit être plutôt décomposé en ce moment. Que m’a-t-elle fait ?
Ne pouvant saisir ce qui se trame, ne pouvant réfléchir convenablement avec cette souffrance qui atteint son paroxysme, je tente d’attraper mes effets personnels en vue de me faufiler silencieusement hors de la classe. Toutefois, la douleur s’estompe. Elle disparait, me laissant complètement ahuri et hébété. Qu’est-ce que c’était ? Un sortilège ? Certes, mais lequel ? …. Qu…Quelque chose remue nerveusement dans mes pantalons…DANS MES PANTALONS ??!! Saint-chiasse de Dieu ! C’est quoi ça ?? Ma main file frôler mon sexe où … de troublantes protubérances s’agitent follement à mon toucher. Mon sexe….et protubérances ? Dans le même coin ? … M’efforçant de résister à la tentation de me dénuder en plein cours, je range tous mes livres dans mon sac et m’enfuis sans avertir le professeur de mon départ précipité. Malheureusement, je ne prends pas soin de jeter un coup d’œil derrière mon épaule.
***
Une pénible vue s’offre à moi. Une vue qui m’arrache un juron étouffé et un hoquet de pur frayeur. La découverte que je fis me laisse pantois, angoissé et…troublé. Ça ne se peut ! Comment…comment suis-je parvenu à ce résultat ?? Que m’a-t-elle fait cette bécasse bouchée aux lulus enjoués ? Un simple sort, me diriez-vous ? Dans ce cas, je me rirais bien de vous. Incrédule, je pivote vers le miroir, nu et … le membre frétillant joyeusement. Ou plutôt…voletant joyeusement. Le teint livide, les pensées figées, les lèvres immobiles et pincées, j’observe avec énervement mon … ma virilité d’autrefois qui fut substituée par…une virilité ailée. Oui, ailée. De belles plumes blanches et duveteuses se déploient avec splendeur, deux ailes puissantes battent frénétiquement, désirant prendre leur envol. Je manque de défaillir, de m’évanouir au moment où un hurlement plaintif résonne dans la pièce. Mais lorsque je m’aperçois que l’intrus est Mauve Nightingale, mon seul désir est de mourir.
Je ne peux cacher qu’une fureur flamboyante m’anime au moment où je me rue vers cette saleté, agrippant sa chevelure soyeuse, jurant, pestant, maugréant des imprécations colorées, je la propulse hors du dortoir. Par chance, pas un seul spectateur n’assiste à cette curieuse scène : un homme en rage, nu et le phallus virevoltant gaiement, traîne une femelle qui couine et se débat sur le sol. C’est avec un bon coup de pied dans les fesses que je la sors des appartements des Slytherin, ne me préoccupant guère des âneries qu’elle me lance de sa voix flûtée.
Comment vais-je faire maintenant ? Hein ? Je me retrouve dans une bien fâcheuse position : le membre désirant s’envolant vers les cieux, palpitant de vie. Nauséeux, mes pieds me guident vers ma chambre où j’enfile un pantalon et une chemise. Je dois m’en débarrasser avant que l’autre cinglée ne divulgue cet incident humiliant à toute l’école. Vite, je dois réfléchir. Quel sort pourrait m’être utile ? Énervé, je n’arrive malheureusement pas à découvrir une solution lucide. La seule idée qui me vient à l’esprit et de me précipiter à l’infirmerie. Bien sûr ! L’infirmerie ! Pourquoi ne pas me diriger vers la Grande Salle et y descendre mon pantalon ? Ce que tu peux être idiot, mon pauvre Nael ! Oh ! Je suis idiot ?? Eh bien, je m’efforce de trouver une solution pour nous sortir de ce merdier ! Il y a un sortilège pour conjurer le sort… Mais lequel… Je n’arrive plus à me concentrer, mon sexe, furieux de se voir coincé sous un tissu, tente par tous les moyens de percer le vêtement.
N’en pouvant plus, je m’arme de mon courage défaillant et m’élance rapidement vers l’infirmerie avec l’espoir qu’on me retire ces ailes gênantes. Durant le trajet, je ne peux m’empêcher de jeter des coups d’œil de reconnaissance autour de moi, m’assurant que l’imbécile de service ne me suive pas une nouvelle fois. C’est une fois parvenu à destination que je m’immobilise, incertain, soucieux et terrifié. Une humiliation de plus. Qu’est-ce que cela peut réellement te faire ? Le fait qu’il le saurait peut-être. Non, il ne doit pas être au courant de cette mésaventure. Je m’y oppose. Je ne pourrais le tolérer. Soupirant, je pousse l’un des doubles battants et pénètre dans la vaste pièce dont le plafond est une voûte en forme de berceau et où plusieurs lits blancs s’enlignent contre les murs. Un seul est occupé. Un drap blanc contourne le lit afin de permettre au patient un tant soit peu d’intimité. Curieux, je m’avance vers ce lit à pas feutrés, prêtant l’oreille. J’entends des marmonnements, des râles sinistres et même de faibles cris. Qu’est-ce…Ma main, que je ne contrôle plus, file vers le drap, le tire, mais avant même que l’information ne soit assimilée, des doigts s’enroulent autour de mon poignet.
On me fait pivoter vers la gauche et je me retrouve nez à nez avec madame Pomfresh, dont les narines frémissent de frustration.
-Al’Than ?
Ça serait bien qu’une personne dans ce monde ne me connaisse pas…
-Hum… ?
-Que faites-vous ici ? Rendre visite à mon patient ? Je crois que non.
Son ton est sec. Pour un peu, je me tordrais de gêne ou sautillerait d’un pied à l’autre, souriant bêtement.
-J’ai un…problème…
Ses yeux parcourent mon corps en entier, ses lèvres pincées et son front plissé reflètent sa concentration.
-Lequel ?
Silence. Je me mords la langue, les joues rosies par la honte.
-Lequel, mon garçon ? Je n’ai pas que ça à faire de ma soirée, attendre que tu te décides à parler.
Je soupire, déboucle mon pantalon et le baisse. L’infirmière étouffe un hoquet de surprise, tapote mon…membre de ses longs doigts maigres – dégoût profond -, hoche la tête avant de sortir des pinces de ses nombreuses poches. Euuhh…
-Que comptez-vous faire ? je demande, effrayé.
-Je compte les enlever une par une. Mais avant, vous devriez boire une potion pour que les ailes ne repoussent pas.
Les enlever…une par une…??? Mon teint se décolore. Je suis tellement hébété que je la laisse me conduire à un lit où elle me sangle. Qu-quoi ??!!
-WOW ! AL’THAN … ELLE EST MONSTRUEUSE !! crie alors une voix aigue que je ne connais que trop bien.
Saint chiasse de merde…
Un rayon de lumière éclatant s’élance dans ma direction. Un cri perçant résonne dans mes oreilles. Une décharge percute de plein fouet ma poitrine. Je chancelle, je titube et tente de reprendre mon équilibre plutôt vacillant. Papillonnant des paupières, abruti et abasourdi, mon cerveau essaie avec peine d’assimiler l’information, de décortiquer les derniers évènements afin de comprendre quelque chose. Je me souviens d’une idiote blonde, aux lulus enjoués, sautiller joyeusement et avec énergie à l’autre bout de la pièce alors que ces cris aigus contribuaient à me fournir un aimable mal de crâne. Mais par la suite, que s’est-il passé ? Un rai de lumière m’a heurté sans pitié…Un rai de lumière ?... Je n’ai pas le temps de bien saisir l’horrible vérité qu’on bondit sur moi, me faisant trébucher et grincer des dents. Non, mais!! C’est quoi cette minuscule chose blonde qui papille, qui se fond en excuses mielleuses et qui abuse -!- de mon étonnement croissant pour aventurer ses pattes adroites et chaudes sur mon corps pétrifié et frigorifié !
-Oh, comme je suis maladroite !! Ça va au moins ? Pardoooon Al’Than, c’était pas voulu!
Ce n’était pas voulu, je rectifie pour moi-même. Mais…Pourquoi…Non…Mais lâche-moi ! Ne me touche pas ! Que dit-elle ? Un sort ? Elle m’a jeté un sort ? Saint Chiasse…! Quoi ?? Vérifier si tout va bien ?? Comment ça, si tout va bien ?! FICHE-MOI LA PAIX !
Se pressant contre mon torse, l’étrange créature, déversant un flot de paroles, défait avec dextérité les boutons de me chemise, cherchant ainsi à découvrir les vallons de mon buste, à faufiler ses mains douces et curieuses sous le vêtement, m’arrachant un frisson délicieux et…Un frisson délicieux ??!! Comment ?! Non, va-t’en !!
J’ai beau reculer de quelques pas, elle reprend du terrain, réduisant toujours la distance qui nous sépare, distance que je m’évertue à augmenter. Ses bras se tendent et je la vois, comme au ralenti, s’approcher, s’accrocher fougueusement à ma personne. Les effluves suaves de son parfum sucré chatouillent moqueusement mes narines frétillantes. Que…Pourquoi diable me préoccupais-je de son odeur ? Je secoue la tête avec vigueur. Tu es trop … facilement séduit Nael. Que veux-tu ?! J’aime la beauté, les arômes délectables et les contacts charnels. Toutefois, cette jeune fille est bien trop surexcitée et énervante pour qu’elle puisse me plaire. En plus de cela, elle ne cesse de parler, parler et encore parler ! C’est à peine si je peux ouvrir la bouche dans l’espoir de placer un mot qu’il est vite étouffé parce que…
Ma main s’est précipitée vers mon bas-ventre, empoignant l’un des poignets de la cinglée qui désirait parcourir ma virilité du bout de ces fins doigts. Soudainement attentif, je porte attention à sa main délicate et…Arggg !! Outré par mes pensées et par la bêtise de Mauve Nightingale, je la foudroie d’un regard meurtrier et la dissuade de poursuivre ses explorations.
-Je peux t’être d’une quelconque aide, Nightingale ?
Un sortilège mortel te suffirait-il ? Un bon crochet de droit ? Autre chose ? Car, à titre d’information, pour ce qui a trait à mon sexe, je peux aisément où j’ai glissé ma main vers cet endroit si sensible, si désireux de caresses tendres ou passionnées et si prompte à réagir. Je m’humecte les lèvres. m’en occuper sans ton aide étant donné le nombre de fois où je me suis étendu, le nombre de fois...
-T’es moins mignon vu de très près que ce que je m’imaginais.
Vielle peau, va ! Certes, je suis au courant de mon apparence peu charmante, des traits prononcés de mon visage impassible. Non, je ne suis point l’un de ces minables aux airs angéliques qui font baver d’envie les jeunes pucelles à la cervelle réduite à la grosseur d’un minuscule pois. Comme tu l’as si bien remarqué, Mauve, je ne suis ni beau, ni mignon, ni adorable, ni charmant, ni croquant ! Par conséquent, ne viens pas te poster devant ma personne pour une si futile chose. Maintenant, va ! Oui, excellent. Détourne-toi, regarde-moi avec ce dédain profond et éloigne-toi de moi. Je désire respirer mon air et non le tien.
Ce n’est pas sans soupirer d’aise que je prends place à mon siège respectif, c’est-à-dire loin de toute race humaine, c’est-à-dire dans un coin isolé où je peux, sans craindre de me faire déranger pour un âne, songer en toute quiétude. Voilà le professeur qui se met à débiter les règles du sortilège d’envol, nous montrant, avec un gracieux mouvement du poignet, le vol délicat d’une boîte aux ailes déployées. Le nain poursuit ses explications tandis que mon regard se porte irrésistiblement dans la direction de Nightingale. Celle-ci me dévisage avec intensité, c’est à peine si je ne sens pas des millions d’yeux mauves dirigés vers moi. Elle est presque intimidante. Presque, je tiens à spécifier, à répéter et à mentionner autant de fois qu’il le faudra. Cette petite chose n’est… Que … Une douleur percute mon bas-ventre de plein fouet. Surpris, je me tords sur ma chaise tout en essayant d’afficher un air ennuyé et désintéressé. Il doit être plutôt décomposé en ce moment. Que m’a-t-elle fait ?
Ne pouvant saisir ce qui se trame, ne pouvant réfléchir convenablement avec cette souffrance qui atteint son paroxysme, je tente d’attraper mes effets personnels en vue de me faufiler silencieusement hors de la classe. Toutefois, la douleur s’estompe. Elle disparait, me laissant complètement ahuri et hébété. Qu’est-ce que c’était ? Un sortilège ? Certes, mais lequel ? …. Qu…Quelque chose remue nerveusement dans mes pantalons…DANS MES PANTALONS ??!! Saint-chiasse de Dieu ! C’est quoi ça ?? Ma main file frôler mon sexe où … de troublantes protubérances s’agitent follement à mon toucher. Mon sexe….et protubérances ? Dans le même coin ? … M’efforçant de résister à la tentation de me dénuder en plein cours, je range tous mes livres dans mon sac et m’enfuis sans avertir le professeur de mon départ précipité. Malheureusement, je ne prends pas soin de jeter un coup d’œil derrière mon épaule.
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Une pénible vue s’offre à moi. Une vue qui m’arrache un juron étouffé et un hoquet de pur frayeur. La découverte que je fis me laisse pantois, angoissé et…troublé. Ça ne se peut ! Comment…comment suis-je parvenu à ce résultat ?? Que m’a-t-elle fait cette bécasse bouchée aux lulus enjoués ? Un simple sort, me diriez-vous ? Dans ce cas, je me rirais bien de vous. Incrédule, je pivote vers le miroir, nu et … le membre frétillant joyeusement. Ou plutôt…voletant joyeusement. Le teint livide, les pensées figées, les lèvres immobiles et pincées, j’observe avec énervement mon … ma virilité d’autrefois qui fut substituée par…une virilité ailée. Oui, ailée. De belles plumes blanches et duveteuses se déploient avec splendeur, deux ailes puissantes battent frénétiquement, désirant prendre leur envol. Je manque de défaillir, de m’évanouir au moment où un hurlement plaintif résonne dans la pièce. Mais lorsque je m’aperçois que l’intrus est Mauve Nightingale, mon seul désir est de mourir.
Je ne peux cacher qu’une fureur flamboyante m’anime au moment où je me rue vers cette saleté, agrippant sa chevelure soyeuse, jurant, pestant, maugréant des imprécations colorées, je la propulse hors du dortoir. Par chance, pas un seul spectateur n’assiste à cette curieuse scène : un homme en rage, nu et le phallus virevoltant gaiement, traîne une femelle qui couine et se débat sur le sol. C’est avec un bon coup de pied dans les fesses que je la sors des appartements des Slytherin, ne me préoccupant guère des âneries qu’elle me lance de sa voix flûtée.
Comment vais-je faire maintenant ? Hein ? Je me retrouve dans une bien fâcheuse position : le membre désirant s’envolant vers les cieux, palpitant de vie. Nauséeux, mes pieds me guident vers ma chambre où j’enfile un pantalon et une chemise. Je dois m’en débarrasser avant que l’autre cinglée ne divulgue cet incident humiliant à toute l’école. Vite, je dois réfléchir. Quel sort pourrait m’être utile ? Énervé, je n’arrive malheureusement pas à découvrir une solution lucide. La seule idée qui me vient à l’esprit et de me précipiter à l’infirmerie. Bien sûr ! L’infirmerie ! Pourquoi ne pas me diriger vers la Grande Salle et y descendre mon pantalon ? Ce que tu peux être idiot, mon pauvre Nael ! Oh ! Je suis idiot ?? Eh bien, je m’efforce de trouver une solution pour nous sortir de ce merdier ! Il y a un sortilège pour conjurer le sort… Mais lequel… Je n’arrive plus à me concentrer, mon sexe, furieux de se voir coincé sous un tissu, tente par tous les moyens de percer le vêtement.
N’en pouvant plus, je m’arme de mon courage défaillant et m’élance rapidement vers l’infirmerie avec l’espoir qu’on me retire ces ailes gênantes. Durant le trajet, je ne peux m’empêcher de jeter des coups d’œil de reconnaissance autour de moi, m’assurant que l’imbécile de service ne me suive pas une nouvelle fois. C’est une fois parvenu à destination que je m’immobilise, incertain, soucieux et terrifié. Une humiliation de plus. Qu’est-ce que cela peut réellement te faire ? Le fait qu’il le saurait peut-être. Non, il ne doit pas être au courant de cette mésaventure. Je m’y oppose. Je ne pourrais le tolérer. Soupirant, je pousse l’un des doubles battants et pénètre dans la vaste pièce dont le plafond est une voûte en forme de berceau et où plusieurs lits blancs s’enlignent contre les murs. Un seul est occupé. Un drap blanc contourne le lit afin de permettre au patient un tant soit peu d’intimité. Curieux, je m’avance vers ce lit à pas feutrés, prêtant l’oreille. J’entends des marmonnements, des râles sinistres et même de faibles cris. Qu’est-ce…Ma main, que je ne contrôle plus, file vers le drap, le tire, mais avant même que l’information ne soit assimilée, des doigts s’enroulent autour de mon poignet.
On me fait pivoter vers la gauche et je me retrouve nez à nez avec madame Pomfresh, dont les narines frémissent de frustration.
-Al’Than ?
Ça serait bien qu’une personne dans ce monde ne me connaisse pas…
-Hum… ?
-Que faites-vous ici ? Rendre visite à mon patient ? Je crois que non.
Son ton est sec. Pour un peu, je me tordrais de gêne ou sautillerait d’un pied à l’autre, souriant bêtement.
-J’ai un…problème…
Ses yeux parcourent mon corps en entier, ses lèvres pincées et son front plissé reflètent sa concentration.
-Lequel ?
Silence. Je me mords la langue, les joues rosies par la honte.
-Lequel, mon garçon ? Je n’ai pas que ça à faire de ma soirée, attendre que tu te décides à parler.
Je soupire, déboucle mon pantalon et le baisse. L’infirmière étouffe un hoquet de surprise, tapote mon…membre de ses longs doigts maigres – dégoût profond -, hoche la tête avant de sortir des pinces de ses nombreuses poches. Euuhh…
-Que comptez-vous faire ? je demande, effrayé.
-Je compte les enlever une par une. Mais avant, vous devriez boire une potion pour que les ailes ne repoussent pas.
Les enlever…une par une…??? Mon teint se décolore. Je suis tellement hébété que je la laisse me conduire à un lit où elle me sangle. Qu-quoi ??!!
-WOW ! AL’THAN … ELLE EST MONSTRUEUSE !! crie alors une voix aigue que je ne connais que trop bien.
Saint chiasse de merde…
Naelesen Al'Than- [Modérateur]
Pétasse Mystérieuse - Nombre de messages : 96
Age : 34
Date d'inscription : 14/08/2007
Re: Assiettes Infidèles (pv Mauve)
[Merciiii ^-^ J'avais vraiment hâte de continuer~ !! C'est pas super par contre, mais dis-toi que c'est fait avec amour - et au travers de calculs de puissance en horse-power en physique, d'où le truc sur les chevaux-vapeurs -_- - J'y redonnerai une p'tite couche de cire ce soir peut-être :]
Monstrueuse, c’est bien le mot ! Autant au niveau de la taille que de ce qui la recouvre, et je pèse franchement mes mots. Si vous voyiez ce que je vois en ce moment, vous en conviendriez avec encore plus d’ardeur : c’est blanc, ça saute partout, c’est plein de vie, ça échappe des petites plumes partout à la ronde, ça bondit de tous bords tous côtés, ça essaie de s’envoler loin de son propriétaire en tirant avec un minimum de mille chevaux-vapeurs - en peinant malgré tout à soulever l’imposante masse de chair - et c'est au mystérieux Naelesen Al'Than. Wow ! Tout simplement wow…
Je pépie allégrement en trottinant sans gêne vers le pauvre Al’Than dépenaillé. Pomfresh fusille mon indiscrétion du regard et pince fortement les lèvres. Mouwahaha ! Je me tortille intérieurement de rire en parcourant de mes grands yeux mauves le corps sanglé au lit d’infirmerie. Maaaagique !!
- « Si vous le souhaitez, je peux aider à la tâche. Il sait se montrer très coriace quand quelque chose ne fait pas son affaire, on ne sera pas trop de deux.
- Vous le connaissez bien ?
- Si je le connais bien ? Oh voyons !! Nous nous connaissons depuis les couche-culottes tous les deux, je suis habituée de le voir avec trèèès très peu de vêtements. Il ne verra certainement aucun inconvénient à ma présence, hein Nael' ? »
Je lui arrache brutalement une plume pour le convaincre de se taire, plantant mon regard empli de malice dans ses yeux exorbités de colère. Ses narines frémissent comiquement, sa bouche s’ouvre puis se referme de convulsivement de manière adorable. Il n’ajoute rien, soit muet de fureur, soit ayant avisé ma main qui menace joyeusement un endroit particulièrement sensible de sa frétillante anatomie.
- « Vous voyez ? Il ne dit rien contre. »
- « Très bien, Nightingale… »
J’empoigne aussitôt la fiole contenant la potion qu’il lui faut boire et je lui enfonce rudement le goulot jusque dans le fond de la gorge alors qu’il essaie de protester, feignant de simplement lui administrer son médicament anti-repousse. Il s’étouffe un peu, ses parois se crispent violement autour du tube de verre, mais il finit par tout avaler. Geeentil Al’Than obéissant~
- « Alors, madame Pomfresh, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
L’infirmière me tend les pinces…
~~~
- « Décrispe un peu, c’était pas SI pire que ça, je me suis bien amusée moi tu sais ! »
Al’Than ne m’adresse pas un seul mot en guise de réponse, il se contente de foncer le plus vite possible dans les couloirs du château, me forçant à trotter à sa suite. J’avise un résidu de sa dernière expérience à l’infirmerie, détonnant avec le noir de son pantalon. Je tends lentement la main pour brosser la courte plume de duvet loin de là où elle peut être si facilement remarquée…
J’évite la gifle au dernier instant. Al’Than me dévisage avec haine, c’est à peine si je ne me sens pas violement agressée au couteau. Je prends un semblant d’air outré, mes fins traits se transformant en ceux d’une charmante pucelle en peine.
- « Mais qu’est-ce qui te prend, Naelesen… ? »
Je m’approche imperceptiblement de lui, touchant l’endroit où devrait se trouver son cœur du bout des doigts, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Il se fige et sans qu’il ne s’en aperçoive, les centimètres entre nous deux deviennent de douloureux millimètres. Comme toujours je fais l’agace, lui laissant simplement sentir ma chaleur tentante, lui mettant en pleine figure ses secrètes envies, sachant qu’il pourrait très bien obtenir tout ce qu’il veut à condition de savamment piétiner son orgueil. Mon sourire victorieux s’élargit dangereusement, je souffle à nouveau ma question contre ses lèvres frémissantes. Est-ce sa main tremblante que je sens s’appuyer doucement contre ma nuque ? Ah, il flanche déjà ! Il recule brusquement, manquant de se prendre le mur du couloir en pleine tête. Sa réponse est ponctuée de mon rire aigu;
- « Ah, ça ! Je te retourne de droit la question. Je ne t’ai jamais rien demandé, alors cesse de me suivre… hors de ma vue ! Allez ! »
Je reste perplexe face au ton menaçant du pauvre petit choupi plumé. Ce dernier poursuit sa route rageuse; je hausse les épaules et me précipite à sa suite sans le moindre fugace soupçon de subtilité.
- « AL’THAAAAN !! Attends ! Oh la belle rime~! Ehhh !! »
Nous débouchons avec fracas dans la grande salle bondée pour le repas du soir. J’avise mon frère, les traits sombres, quasiment entouré d’un nuage de pensées noires, qui pige au hasard quelques miettes de nourriture sur la table, les yeux rivés sur sa tâche, l’air complètement déconnecté de la réalité. Il quitte rapidement l’endroit avec son butin, allant se cacher loin de la civilisation pour avaler son dû – il devait avoir vachement faim pour se montrer en public -. Pauvre, pauvre Violet. Je reporte mon attention sur Naelesen qui a bien pris soin de s’entourer de Slytherins à l’air taciturne, voulant être sûr qu’il ne reste aucune place pour moi à proximité de lui. Je tasse son voisin de face de mon chemin et me penche au dessus du potage de citrouille.
- « Retourne à ta table, Nightingale. Les Ravenclaws ont beaucoup plus l’habitude d’endurer ton indélicatesse que nous », qu’il me lance durement. Comme si j’allais me laisser démonter.
- « Pas question ! J’ai quelque chose de très amusant à t’apprendre avant de m’en aller. »
À la table des professeurs, Dumbledore se lève avec assurance et s’approche du podium pour débuter un éloquent discours dont nous n’écoutons absolument rien. Le silence se fait dans la salle, les oreilles complètement dévouées à l’écoute de l’homme à la barbe grisonnante.
« Comme je vous l’ai hier annoncé à votre arrivée au château, le nouveau… »
- « Retourne à ta fichue table, Nightingale, je te préviens… !
- Mais écoute ce que je te dis !!
- Je n’en ai absolument rien à faire de ces enfan... »
Le poulet complet que je lui colle en pleine figure lui coupe brusquement la parole. Je laisse aller la cuisse graisseuse qui me servait de manche; l’animal rôti et luisant glisse lentement sur le visage d’Al’Than, jusqu’à retomber mollement sur ses cuisses. Les yeux de l’adolescent à la peau souillée d’huile et d’assaisonnement se lèvent progressivement vers moi. Il ne remarque pas la brève pause dans le discours de Dumbledore qui reprend aussitôt, ni la masse de têtes tournées vers notre petit spectacle.
« …professeur de défense contre les forces du mal sera introduit ici et main… »
- « Tu es disposé à m’écouter, à présent ? »
Le voilà qui se dresse de toute sa hauteur et me dévisage de haut. Ah ! Il me fait presque peur comme cela, sauf qu’avec son long nez qui tremble, sa colère devient tout simplement a-do-ra-ble.
« …tenant ! Applaudissez donc le professeur Wrigley !! »
- « Bon allez, je me lance puisque tu sembles pendu à mes lèvres ! Voilà... Si tu avais simplement attendu, l’effet d’ailes aurait disparu de lui-même~ T’as fait ça pour rien !! Tu t’es fait déplumer la b…! »
Le son impressionnant des lourdes portes principales s’écartant en grand est noyé par je-ne-sais-quoi qui empli mes oreilles sans permission. Quelque chose de très pesant pousse fermement ma tête vers le bas, dans un liquide tiède qui s’insinue dans tous les orifices de mon visage. Je m’étouffe dans ma fin de phrase, me débats contre l’agression, avalant de grands bouillons de ce que je crois être le fameux potage à la citrouille. Retour à l’air libre, j’aspire désespérément de grandes bouffées d’air avant de plonger à nouveau, n’ayant le temps que d’apercevoir le visage à la fois colérique et satisfait d’Al’Than. Oh la pouffiasse… J’accroche mes ongles dans sa main puissante, espérant qu’il me lâche enfin. Il ne va quand même pas me noyer dans moins d’un pied de liquide, c’est pas vrai !? Nous éclaboussons la table entière de potage alors qu’il ignore mes griffes dans sa peau. Mon autre main farfouille alentour à la recherche d’une quelconque aide; tout se déroule beaucoup trop vite. J’agrippe une poignée de saucisses à portée et lui balance comme je peux, avant de repartir à la recherche aveugle de plus de nourriture. Merde… Sa poigne s’affermit, je suffoque et me tortille comme je peux, incapable même de tourner la tête. Il veut vraiment me tuer.
Le poids disparaît sans avertissement alors que, affaiblie par le manque d’air, je commençais fatalement à croire à ma mort dans un potage trop salé, entourée de minuscules points dansants. Woah… Je me redresse en toussant violement, expulsant ce qui n’aurait pas dû entrer dans mes voies respiratoires. Sans prendre la peine d’essuyer le liquide épais qui dégouline de mon pauvre visage, je pars furieusement à la suite d’Al’Than et quitte la grande salle à la course, manquant au passage bousculer le gros homme frisotté aux joues rebondies - et à la dentition trop petite et avancée pour son visage large et gras - qui se dandine en présentant sa grassouillette personne à tout le monde, passant entre toutes les tables pour toucher les élèves un à un. Je ne me pose pas de question : je fonce vers ma vengeance. Où est-il, ce gigolo !? Une chose moite et molle s’agrippe à mon poignet et me retient en arrière. Qui ose, encore !? Je reconnais le personnage grossier et courtaud - qui me harasse et essaie de me faire danser et tournoyer malgré mon profond besoin de FOUTRE LE CAMP - comme étant le fameux professeur de défense contre les forces du mal. Wrigland-truc. Parfait, maintenant laisse-moi aller, je ferai ma miss parfaite demain matin lorsque je ne serai plus couverte de potage à la citrouille - qui me rend diaboliquement sexy -, alors lâche-moi enfin !! Ses yeux porcins aux sourcils trop foncés pour ses cheveux, très espacés l’un de l’autre par un gros nez aplati, me dévisagent honteusement, sans aucune pudeur. Non mais… Je tente de décrocher sa main poilue de mon pauvre bras déjà épuisé par la lutte contre Al’Than.
« Oh, jeune beauté pucelle ! » QUOI !? « Comme j’ai hâte de t’avoir en tant que dévouée s… élève ! »
Ses lèvres larges, pendantes sur les côtés, ternes et foncées comme si elles avaient étés enduites de rouge à lèvres d’une autre époque, se tendent dangereusement vers mes traits angéliques – lesquelles sont définitivement hors de portée de ce vieux porc vicieux à moustache de morse italien ! -. Je me dégage brusquement de son emprise et, sous les paupières lâches, ses petits yeux foncés garnis de trois cils trop apparents se remplissent de grosses larmes hypocrites. Qu’est-ce que… ? On dirait un espèce de gros bébé joufflu avec trop de fossettes, les oreilles molles et décollées tellement crasseuses qu’elles en sont jaunes à la grandeur, au front bas et avancé comme celui d’un primate, une grosse boule de graisse au menton, qui essaie de faire pitié. BEURK !! Ce type a touché mon divin poignet !? Un cri d’effroi s’étouffe difficilement dans ma gorge, s’amplifiant à mesure que le nouveau professeur me sourit de plus en plus… trop. Ses petits cheveux grisonnants, courts et frisés me donnent l’impression de regarder un pubis mal taillé de vieille femme en surplus de testostérone. …donc, solution logique, je prends mes jambes à mon cou.
Finalement libre, hors de la grande salle bondée de gens abasourdis, je pars à la frénétique recherche d’Al’Than. Ne m’étant servi d’aucun Slytherin comme objet de plaisir encore cette année (laissez-moi le temps, j’étais fort occupée avec mes colocataires de Ravenclaw hier soir), je ne connais pas encore le mot de passe de ses dortoirs. Buh ! Salope d’égarée sans classe… Je bouillonne de frustration, dégoûtant de potage partout sur le marbre lustré et criant son nom à la ronde. Il a disparu du décor, probablement caché en boulette quelque part par peur de représailles. Il verra bien ce que je peux faire demain matin. Ce pauvre va souffrir : La première période de la journée demain matin est en commun avec les Slytherins. Je fronce les sourcils. Nous la passerons aussi en compagnie de Wrigley.
Monstrueuse, c’est bien le mot ! Autant au niveau de la taille que de ce qui la recouvre, et je pèse franchement mes mots. Si vous voyiez ce que je vois en ce moment, vous en conviendriez avec encore plus d’ardeur : c’est blanc, ça saute partout, c’est plein de vie, ça échappe des petites plumes partout à la ronde, ça bondit de tous bords tous côtés, ça essaie de s’envoler loin de son propriétaire en tirant avec un minimum de mille chevaux-vapeurs - en peinant malgré tout à soulever l’imposante masse de chair - et c'est au mystérieux Naelesen Al'Than. Wow ! Tout simplement wow…
Je pépie allégrement en trottinant sans gêne vers le pauvre Al’Than dépenaillé. Pomfresh fusille mon indiscrétion du regard et pince fortement les lèvres. Mouwahaha ! Je me tortille intérieurement de rire en parcourant de mes grands yeux mauves le corps sanglé au lit d’infirmerie. Maaaagique !!
- « Si vous le souhaitez, je peux aider à la tâche. Il sait se montrer très coriace quand quelque chose ne fait pas son affaire, on ne sera pas trop de deux.
- Vous le connaissez bien ?
- Si je le connais bien ? Oh voyons !! Nous nous connaissons depuis les couche-culottes tous les deux, je suis habituée de le voir avec trèèès très peu de vêtements. Il ne verra certainement aucun inconvénient à ma présence, hein Nael' ? »
Je lui arrache brutalement une plume pour le convaincre de se taire, plantant mon regard empli de malice dans ses yeux exorbités de colère. Ses narines frémissent comiquement, sa bouche s’ouvre puis se referme de convulsivement de manière adorable. Il n’ajoute rien, soit muet de fureur, soit ayant avisé ma main qui menace joyeusement un endroit particulièrement sensible de sa frétillante anatomie.
- « Vous voyez ? Il ne dit rien contre. »
- « Très bien, Nightingale… »
J’empoigne aussitôt la fiole contenant la potion qu’il lui faut boire et je lui enfonce rudement le goulot jusque dans le fond de la gorge alors qu’il essaie de protester, feignant de simplement lui administrer son médicament anti-repousse. Il s’étouffe un peu, ses parois se crispent violement autour du tube de verre, mais il finit par tout avaler. Geeentil Al’Than obéissant~
- « Alors, madame Pomfresh, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
L’infirmière me tend les pinces…
~~~
- « Décrispe un peu, c’était pas SI pire que ça, je me suis bien amusée moi tu sais ! »
Al’Than ne m’adresse pas un seul mot en guise de réponse, il se contente de foncer le plus vite possible dans les couloirs du château, me forçant à trotter à sa suite. J’avise un résidu de sa dernière expérience à l’infirmerie, détonnant avec le noir de son pantalon. Je tends lentement la main pour brosser la courte plume de duvet loin de là où elle peut être si facilement remarquée…
J’évite la gifle au dernier instant. Al’Than me dévisage avec haine, c’est à peine si je ne me sens pas violement agressée au couteau. Je prends un semblant d’air outré, mes fins traits se transformant en ceux d’une charmante pucelle en peine.
- « Mais qu’est-ce qui te prend, Naelesen… ? »
Je m’approche imperceptiblement de lui, touchant l’endroit où devrait se trouver son cœur du bout des doigts, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Il se fige et sans qu’il ne s’en aperçoive, les centimètres entre nous deux deviennent de douloureux millimètres. Comme toujours je fais l’agace, lui laissant simplement sentir ma chaleur tentante, lui mettant en pleine figure ses secrètes envies, sachant qu’il pourrait très bien obtenir tout ce qu’il veut à condition de savamment piétiner son orgueil. Mon sourire victorieux s’élargit dangereusement, je souffle à nouveau ma question contre ses lèvres frémissantes. Est-ce sa main tremblante que je sens s’appuyer doucement contre ma nuque ? Ah, il flanche déjà ! Il recule brusquement, manquant de se prendre le mur du couloir en pleine tête. Sa réponse est ponctuée de mon rire aigu;
- « Ah, ça ! Je te retourne de droit la question. Je ne t’ai jamais rien demandé, alors cesse de me suivre… hors de ma vue ! Allez ! »
Je reste perplexe face au ton menaçant du pauvre petit choupi plumé. Ce dernier poursuit sa route rageuse; je hausse les épaules et me précipite à sa suite sans le moindre fugace soupçon de subtilité.
- « AL’THAAAAN !! Attends ! Oh la belle rime~! Ehhh !! »
Nous débouchons avec fracas dans la grande salle bondée pour le repas du soir. J’avise mon frère, les traits sombres, quasiment entouré d’un nuage de pensées noires, qui pige au hasard quelques miettes de nourriture sur la table, les yeux rivés sur sa tâche, l’air complètement déconnecté de la réalité. Il quitte rapidement l’endroit avec son butin, allant se cacher loin de la civilisation pour avaler son dû – il devait avoir vachement faim pour se montrer en public -. Pauvre, pauvre Violet. Je reporte mon attention sur Naelesen qui a bien pris soin de s’entourer de Slytherins à l’air taciturne, voulant être sûr qu’il ne reste aucune place pour moi à proximité de lui. Je tasse son voisin de face de mon chemin et me penche au dessus du potage de citrouille.
- « Retourne à ta table, Nightingale. Les Ravenclaws ont beaucoup plus l’habitude d’endurer ton indélicatesse que nous », qu’il me lance durement. Comme si j’allais me laisser démonter.
- « Pas question ! J’ai quelque chose de très amusant à t’apprendre avant de m’en aller. »
À la table des professeurs, Dumbledore se lève avec assurance et s’approche du podium pour débuter un éloquent discours dont nous n’écoutons absolument rien. Le silence se fait dans la salle, les oreilles complètement dévouées à l’écoute de l’homme à la barbe grisonnante.
« Comme je vous l’ai hier annoncé à votre arrivée au château, le nouveau… »
- « Retourne à ta fichue table, Nightingale, je te préviens… !
- Mais écoute ce que je te dis !!
- Je n’en ai absolument rien à faire de ces enfan... »
Le poulet complet que je lui colle en pleine figure lui coupe brusquement la parole. Je laisse aller la cuisse graisseuse qui me servait de manche; l’animal rôti et luisant glisse lentement sur le visage d’Al’Than, jusqu’à retomber mollement sur ses cuisses. Les yeux de l’adolescent à la peau souillée d’huile et d’assaisonnement se lèvent progressivement vers moi. Il ne remarque pas la brève pause dans le discours de Dumbledore qui reprend aussitôt, ni la masse de têtes tournées vers notre petit spectacle.
« …professeur de défense contre les forces du mal sera introduit ici et main… »
- « Tu es disposé à m’écouter, à présent ? »
Le voilà qui se dresse de toute sa hauteur et me dévisage de haut. Ah ! Il me fait presque peur comme cela, sauf qu’avec son long nez qui tremble, sa colère devient tout simplement a-do-ra-ble.
« …tenant ! Applaudissez donc le professeur Wrigley !! »
- « Bon allez, je me lance puisque tu sembles pendu à mes lèvres ! Voilà... Si tu avais simplement attendu, l’effet d’ailes aurait disparu de lui-même~ T’as fait ça pour rien !! Tu t’es fait déplumer la b…! »
Le son impressionnant des lourdes portes principales s’écartant en grand est noyé par je-ne-sais-quoi qui empli mes oreilles sans permission. Quelque chose de très pesant pousse fermement ma tête vers le bas, dans un liquide tiède qui s’insinue dans tous les orifices de mon visage. Je m’étouffe dans ma fin de phrase, me débats contre l’agression, avalant de grands bouillons de ce que je crois être le fameux potage à la citrouille. Retour à l’air libre, j’aspire désespérément de grandes bouffées d’air avant de plonger à nouveau, n’ayant le temps que d’apercevoir le visage à la fois colérique et satisfait d’Al’Than. Oh la pouffiasse… J’accroche mes ongles dans sa main puissante, espérant qu’il me lâche enfin. Il ne va quand même pas me noyer dans moins d’un pied de liquide, c’est pas vrai !? Nous éclaboussons la table entière de potage alors qu’il ignore mes griffes dans sa peau. Mon autre main farfouille alentour à la recherche d’une quelconque aide; tout se déroule beaucoup trop vite. J’agrippe une poignée de saucisses à portée et lui balance comme je peux, avant de repartir à la recherche aveugle de plus de nourriture. Merde… Sa poigne s’affermit, je suffoque et me tortille comme je peux, incapable même de tourner la tête. Il veut vraiment me tuer.
Le poids disparaît sans avertissement alors que, affaiblie par le manque d’air, je commençais fatalement à croire à ma mort dans un potage trop salé, entourée de minuscules points dansants. Woah… Je me redresse en toussant violement, expulsant ce qui n’aurait pas dû entrer dans mes voies respiratoires. Sans prendre la peine d’essuyer le liquide épais qui dégouline de mon pauvre visage, je pars furieusement à la suite d’Al’Than et quitte la grande salle à la course, manquant au passage bousculer le gros homme frisotté aux joues rebondies - et à la dentition trop petite et avancée pour son visage large et gras - qui se dandine en présentant sa grassouillette personne à tout le monde, passant entre toutes les tables pour toucher les élèves un à un. Je ne me pose pas de question : je fonce vers ma vengeance. Où est-il, ce gigolo !? Une chose moite et molle s’agrippe à mon poignet et me retient en arrière. Qui ose, encore !? Je reconnais le personnage grossier et courtaud - qui me harasse et essaie de me faire danser et tournoyer malgré mon profond besoin de FOUTRE LE CAMP - comme étant le fameux professeur de défense contre les forces du mal. Wrigland-truc. Parfait, maintenant laisse-moi aller, je ferai ma miss parfaite demain matin lorsque je ne serai plus couverte de potage à la citrouille - qui me rend diaboliquement sexy -, alors lâche-moi enfin !! Ses yeux porcins aux sourcils trop foncés pour ses cheveux, très espacés l’un de l’autre par un gros nez aplati, me dévisagent honteusement, sans aucune pudeur. Non mais… Je tente de décrocher sa main poilue de mon pauvre bras déjà épuisé par la lutte contre Al’Than.
« Oh, jeune beauté pucelle ! » QUOI !? « Comme j’ai hâte de t’avoir en tant que dévouée s… élève ! »
Ses lèvres larges, pendantes sur les côtés, ternes et foncées comme si elles avaient étés enduites de rouge à lèvres d’une autre époque, se tendent dangereusement vers mes traits angéliques – lesquelles sont définitivement hors de portée de ce vieux porc vicieux à moustache de morse italien ! -. Je me dégage brusquement de son emprise et, sous les paupières lâches, ses petits yeux foncés garnis de trois cils trop apparents se remplissent de grosses larmes hypocrites. Qu’est-ce que… ? On dirait un espèce de gros bébé joufflu avec trop de fossettes, les oreilles molles et décollées tellement crasseuses qu’elles en sont jaunes à la grandeur, au front bas et avancé comme celui d’un primate, une grosse boule de graisse au menton, qui essaie de faire pitié. BEURK !! Ce type a touché mon divin poignet !? Un cri d’effroi s’étouffe difficilement dans ma gorge, s’amplifiant à mesure que le nouveau professeur me sourit de plus en plus… trop. Ses petits cheveux grisonnants, courts et frisés me donnent l’impression de regarder un pubis mal taillé de vieille femme en surplus de testostérone. …donc, solution logique, je prends mes jambes à mon cou.
Finalement libre, hors de la grande salle bondée de gens abasourdis, je pars à la frénétique recherche d’Al’Than. Ne m’étant servi d’aucun Slytherin comme objet de plaisir encore cette année (laissez-moi le temps, j’étais fort occupée avec mes colocataires de Ravenclaw hier soir), je ne connais pas encore le mot de passe de ses dortoirs. Buh ! Salope d’égarée sans classe… Je bouillonne de frustration, dégoûtant de potage partout sur le marbre lustré et criant son nom à la ronde. Il a disparu du décor, probablement caché en boulette quelque part par peur de représailles. Il verra bien ce que je peux faire demain matin. Ce pauvre va souffrir : La première période de la journée demain matin est en commun avec les Slytherins. Je fronce les sourcils. Nous la passerons aussi en compagnie de Wrigley.
Invité- Invité
Re: Assiettes Infidèles (pv Mauve)
* Te l'avais dit que je posterai d'ici lundi:P Il se peut qu'il y ait des fautes.... ^^' Nael a très bobo tête ... *
Pourquoi me regarde-t-elle avec autant…d’animosité ? Sa trempette dans le potage granuleux ne lui a donc pas plu ? Ne sait-elle donc pas que c’était tout ce qu’elle méritait ? Quel dommage. Oui, quel dommage. Comment voulait-elle que je réagisse ? Non, sérieusement je ne pouvais pas me contenter de lui sourire aimablement alors qu’elle me frappait le visage non pas à l’aide d’une massue, mais d’une cuisse de poulet ! Une cuisse de poulet !! Saisissez-vous bien !!? On ne doit pas taper sur un Al’Than de cette manière ! C’est inconcevable ! C’est immature ! C’est indigne de moi ! Je ne sais combien de railleries j’ai dû encaisser hier dans la salle commune, par chance que mes colocataires de dortoir sont silencieux et peu baveux. Edmund est toujours aussi…inanimé qu’un cadavre, Snape griffonne dans ses livres de potion, l’abruti de service dont le nom m’échappe essayait avec peine et misère de réfléchir tandis que Violet se lamentait sur les nombreuses trahisons de sa…charmante sœur. Non, en fait, il s’est rué vers ma malheureuse personne dès qu’il eut franchi le seuil de la porte, griffes et dents aiguisées, et prêtes à me lacérer.
Je dois dire que ce fut une bataille vite perdue d’avance. Ce pauvre dépressif n’a pas l’ombre d’une chance de me vaincre dans un combat à main nue. Ce corps chétif, minuscule et faible ne peut rivaliser avec ma carrure d’athlète, mes larges épaules et mes muscles solides. Alors, Violet Nightingale m’a labouré de coups de poing, mugissant des âneries plus idiotes les unes que les autres, concernant l’honneur de sa sœur et ma bêtise de l’avoir malmenée devant toute l’école. Voilà la partie la plus intéressante : je l’ai plaqué contre un mur, ses petites fesses osseuses positionnées contre mon membre, son dos contre ma poitrine, son visage écrasé, ses yeux exorbités, le souffle court. C’était tout à fait exquis comme position, mais nous avions des spectateurs : je me suis retenu. Gloussant de rire, je me suis détourné et me suis avancé vers mon lit où je me suis assis pour poursuivre mes devoirs.
Bon, je ne lui en veux pas. Je le comprends de surveiller sa sœur. C’est, après tout, une véritable beauté, mais ses airs d’agace crispent mes nerfs fragiles. Son corps… eh bien … Je comprends pourquoi tous les jeunes puceaux fantasment sur ses courbes féminines bien découpées. Ses seins semblent d’une rondeur parfaite, ses hanches nous invitent chaleureusement, ses fesses rebondies et fermes provoquent des déluges de bave.
La petite Mauve aux lulus bondissant me lance un clin d’œil espiègle, ses grands yeux pétillent d’une malice inquiétante. Je frémis. Que planifie-t-elle ? Qu’est-ce qu’elle compte faire maintenant que je l’ai publiquement humiliée ? Murmurer une rumeur grotesque sur mon compte ? C’est plutôt son genre étant donné que son niveau de maturité semble inférieur à la moyenne. Ainsi donc, elle me sourit. Son sourire pourrait faire fondre l’homme le plus endurci, séduire un pur homosexuel. Toutefois, dans mon cas, je le considère comme un mauvais présage. Oui, je me méfie de Mauve Nightingale. Cette…gueuse talentueuse réclame vengeance, cela j’en suis sûr.
C’est mon premier cours de défense contre les forces du mal, notre nouveau professeur …. un certain Wrigley moustachu, court sur patte et massif gambade gaiement dans la classe. Son triple menton tremblote à toutes les fois où il parle, son ventre rebondit dès qu’il se déplace d’un endroit à l’autre. Il émane de lui des effluves nauséabonds comme s’il ne comprenait pas l’essentiel de prendre sa douche au moins une fois par jour. Les grands yeux humides du professeur se posent fréquemment sur une Mauve au décolleté échancré, qui se trémousse avec un peu trop de vigueur et de sensualité, et qui déborde d’une joie exaspérante. Parfois, celle-ci vient se poster près de mon bureau, aguichant un ou deux mâles, mais la voilà qui échappe un crayon, elle se penche donc avec élégance. Mes yeux me trahissent. Ils observent Mauve s’incliner, fixent l’ourlet de sa jupe et… s’attardent un instant sur une petite culotte noire. Salope.
Tandis qu’un troupeau d’admirateurs des fesses de Mauve se regroupe près de moi, mon attention est directement déviée vers le dit professeur Wrigley. Ce dernier tapote sa lèvre inférieure, le regard vitreux. Je me souviens bien de lui. Alors qu’on arrachait des plumes de mon…vit qui se tordait sous l’horrible douleur, je ne cessais d’aventurer mes prunelles curieuses vers le rideau tiré, m’interdisant d’observer à ma guise l’homme étendu. Un homme gémissant, grognant, psalmodiant des mots incompréhensibles, voire peut-être des incantations. Je me souviens aussi de ses globes oculaires jaunes injectés de sang. Il était là, dans la même pièce que moi, écoutant mes grognements, mes lamentations funèbres et les plaisanteries grasses de Mauve qui sautillait comme une folle autour de ma pauvre personne, pointant ma virilité ailée en riant à gorge déployée. Sale petite pute.
Ce professeur, hier fou, est aujourd’hui…plus maître de ses esprits. Il ne se griffe plus le visage, il ne se tord plus sous des châtiments corporels invisibles, il ne crie plus ni ne marmonne des paroles dénuées de sens, mais il inspecte Mauve de la tête aux pieds. C’est à peine si un filet de bave ne roule pas sur son menton. Je soupire de mécontentement. En voilà un autre accro aux formes d’une imbécile de première. Tout de même, pourquoi était-il si malade hier et plus maintenant ? Quel mystère se cache dans cette grosse tête vide ? Ma curiosité piquée, mes réflexions prennent tant d’ampleur que je ne juge pas nécessaire de prendre connaissance des évènements se déroulant devant mes yeux songeurs. Je le regretterai toute ma putain de vie.
Alors que je m’évadais de mon corps, libérant mon âme vers un monde convoité, Mauve Nightingale, sachant très bien que Wrigley, le professeur pervers émoustillé et salivant, la regarde avec envie, se décide donc de se planter devant lui. Elle se penche, ses mains viennent effleurer avec sensualité ses hanches proéminentes et glissent vers son intimité. Se trémoussant joliment, elle lui murmure quelques mots. Le visage illuminé, un sourire radieux – ou plutôt hideux- étampé sur ses lèvres, Wrigley tape des mains et explique le fonctionnement du cours. Je n’écoute plus. Sa voix, haute perchée, écorche mes oreilles sensibles.
-…duel de sorciers.
Des exclamations retentissent de toute part. Des élèves, la mine réjouie, bondissent sur leur siège en suppliant le professeur de les choisir. Celui-ci, souriant et se dandinant, désigne Mauve d’un geste théâtral de la main. Mauve gravit les marches d’une estrade venant tout juste d’apparaître devant nos yeux et elle se voit dans l’obligation de se choisir un partenaire…Un partenaire…Se choisir…un partenaire pour…combattre ? Saint…Chiasse…de…
-Al’Thaaaannnnn !
-Monsieur Al’Than, fait alors Wrigley en se tapotant la panse. Je vous prierai de bien vouloir nous rejoindre.
Eh, merde. Merde ! Merde et encore merde ! Pourquoi a-t-il fallu que ce soit moi ??!! Pourquoi pas ce maigrelet crasseux qui semble avoir une puissante érection à toutes les fois où Mauve se manifeste dans un rayon d’un mètre ? Diable ! Sacre bleu ! Mauve, je te hais.
Toutes les têtes virevoltent vers moi, je souhaiterais que le sol s’ouvre sous mes pieds, qu'il m’engloutisse dans un univers sombre et dépourvu de Mauve. Ma mâchoire se contracte sous l’effet d’une rage profonde et mon teint se colore d’un rouge timide. Donc, sous les yeux de ces parasites, je bondis avec une légèreté impressionnante sur la table, administrant à Mauve mon regard le plus venimeux, le plus meurtrier que je possède dans mon registre. Elle m’ignore ou plutôt s’amuse comme une petite gamine démunie de toute intelligence. J’écoute les instructions de Wrigley d’une oreille discrète. Je vais t’éliminer de la surface de la terre, Mauve ! Non, je vais plutôt porter mon choix sur un sortilège qui te fera connaître la saveur amère de la douleur !
Lequel pourrai-je utiliser ? Quel était celui que mon père affectionnait particulièrement ? Oh oui…je me souviens…Je me souviens de la douleur immonde qui me submergeait à chaque fois qu’il me lançait ce sort de torture.
-Saluez-vous ! mugit Wrigley.
Je lève ma baguette, droit devant moi au niveau de mes yeux, imité précipitamment par mon adversaire. Tu vas me le payer, Mauve. Je ne te manquerai pas, pour rien au monde en fait. Une chaleur me gagne peu à peu, déferlant sauvagement en moi. Nous pivotons sur nous-mêmes et nous faisons quelques pas, créant ainsi une distance entre nous.
-Un…
Tu vas souffrir, ma belle. Pourquoi t’acharnes-tu autant à me ridiculiser devant tant d’individus ? Tu ne peux pas me battre. Quand vas-tu te rendre à l’évidence ?
-Deux…
Pourquoi patienter plus longtemps ? Elle m’est offerte sur un plateau d’argent ! Ayant pris ma décision, je fais face à mon attaquante, le menton relevé et hurle le sortilège que j’ai choisi tandis qu’elle se retourne vers moi, son joli minois dirigé dans ma direction. L’infâme truie, elle voulait me devancer ! La pourriture ! Je vais lui assener une bonne correction qu’elle n’oubliera pas de sitôt !
- Conquassare ossamentum !!
Nos deux voix se répercutent dans la vaste salle, ricochant sans ménagement contre les murs, emplissant l’air. Sans que je comprenne exactement ce qui se produit, je suis enveloppé par l’étreinte douloureuse d’un halo violet, irradiant de ma personne. Je puis facilement constater le même effet chez Mauve avant que le supplice ne s’entame brusquement. Mes muscles se crispent et semblent vouloir s’embraser à chaque instant, alors qu’un mal profond et déchirant m’élance horriblement. Je sens mes os se rompre sous mes tendons et ma chair à vif, je combine mon cri d’agonie à celui de Mauve, se tortillant sur elle-même. Une souffrance insupportable s’accroisse en moi, je me sens défaillir, vaciller et m’affaler face contre table. Mes mouvements sont saccadés et désarticulés. Des craquements sinistres retentissent à mes oreilles, me soufflant une vague de torture intense et fulgurante. Je crois n’avoir jamais autant hurlé de toute ma vie. Ma gorge est brûlante et mes os percent sans pitié ma peau tendue, giclant la table de mon sang rougeâtre. Je discerne les cris terrifiés des autres élèves de mon cours avant de m’évanouir.
Pourquoi me regarde-t-elle avec autant…d’animosité ? Sa trempette dans le potage granuleux ne lui a donc pas plu ? Ne sait-elle donc pas que c’était tout ce qu’elle méritait ? Quel dommage. Oui, quel dommage. Comment voulait-elle que je réagisse ? Non, sérieusement je ne pouvais pas me contenter de lui sourire aimablement alors qu’elle me frappait le visage non pas à l’aide d’une massue, mais d’une cuisse de poulet ! Une cuisse de poulet !! Saisissez-vous bien !!? On ne doit pas taper sur un Al’Than de cette manière ! C’est inconcevable ! C’est immature ! C’est indigne de moi ! Je ne sais combien de railleries j’ai dû encaisser hier dans la salle commune, par chance que mes colocataires de dortoir sont silencieux et peu baveux. Edmund est toujours aussi…inanimé qu’un cadavre, Snape griffonne dans ses livres de potion, l’abruti de service dont le nom m’échappe essayait avec peine et misère de réfléchir tandis que Violet se lamentait sur les nombreuses trahisons de sa…charmante sœur. Non, en fait, il s’est rué vers ma malheureuse personne dès qu’il eut franchi le seuil de la porte, griffes et dents aiguisées, et prêtes à me lacérer.
Je dois dire que ce fut une bataille vite perdue d’avance. Ce pauvre dépressif n’a pas l’ombre d’une chance de me vaincre dans un combat à main nue. Ce corps chétif, minuscule et faible ne peut rivaliser avec ma carrure d’athlète, mes larges épaules et mes muscles solides. Alors, Violet Nightingale m’a labouré de coups de poing, mugissant des âneries plus idiotes les unes que les autres, concernant l’honneur de sa sœur et ma bêtise de l’avoir malmenée devant toute l’école. Voilà la partie la plus intéressante : je l’ai plaqué contre un mur, ses petites fesses osseuses positionnées contre mon membre, son dos contre ma poitrine, son visage écrasé, ses yeux exorbités, le souffle court. C’était tout à fait exquis comme position, mais nous avions des spectateurs : je me suis retenu. Gloussant de rire, je me suis détourné et me suis avancé vers mon lit où je me suis assis pour poursuivre mes devoirs.
Bon, je ne lui en veux pas. Je le comprends de surveiller sa sœur. C’est, après tout, une véritable beauté, mais ses airs d’agace crispent mes nerfs fragiles. Son corps… eh bien … Je comprends pourquoi tous les jeunes puceaux fantasment sur ses courbes féminines bien découpées. Ses seins semblent d’une rondeur parfaite, ses hanches nous invitent chaleureusement, ses fesses rebondies et fermes provoquent des déluges de bave.
La petite Mauve aux lulus bondissant me lance un clin d’œil espiègle, ses grands yeux pétillent d’une malice inquiétante. Je frémis. Que planifie-t-elle ? Qu’est-ce qu’elle compte faire maintenant que je l’ai publiquement humiliée ? Murmurer une rumeur grotesque sur mon compte ? C’est plutôt son genre étant donné que son niveau de maturité semble inférieur à la moyenne. Ainsi donc, elle me sourit. Son sourire pourrait faire fondre l’homme le plus endurci, séduire un pur homosexuel. Toutefois, dans mon cas, je le considère comme un mauvais présage. Oui, je me méfie de Mauve Nightingale. Cette…gueuse talentueuse réclame vengeance, cela j’en suis sûr.
C’est mon premier cours de défense contre les forces du mal, notre nouveau professeur …. un certain Wrigley moustachu, court sur patte et massif gambade gaiement dans la classe. Son triple menton tremblote à toutes les fois où il parle, son ventre rebondit dès qu’il se déplace d’un endroit à l’autre. Il émane de lui des effluves nauséabonds comme s’il ne comprenait pas l’essentiel de prendre sa douche au moins une fois par jour. Les grands yeux humides du professeur se posent fréquemment sur une Mauve au décolleté échancré, qui se trémousse avec un peu trop de vigueur et de sensualité, et qui déborde d’une joie exaspérante. Parfois, celle-ci vient se poster près de mon bureau, aguichant un ou deux mâles, mais la voilà qui échappe un crayon, elle se penche donc avec élégance. Mes yeux me trahissent. Ils observent Mauve s’incliner, fixent l’ourlet de sa jupe et… s’attardent un instant sur une petite culotte noire. Salope.
Tandis qu’un troupeau d’admirateurs des fesses de Mauve se regroupe près de moi, mon attention est directement déviée vers le dit professeur Wrigley. Ce dernier tapote sa lèvre inférieure, le regard vitreux. Je me souviens bien de lui. Alors qu’on arrachait des plumes de mon…vit qui se tordait sous l’horrible douleur, je ne cessais d’aventurer mes prunelles curieuses vers le rideau tiré, m’interdisant d’observer à ma guise l’homme étendu. Un homme gémissant, grognant, psalmodiant des mots incompréhensibles, voire peut-être des incantations. Je me souviens aussi de ses globes oculaires jaunes injectés de sang. Il était là, dans la même pièce que moi, écoutant mes grognements, mes lamentations funèbres et les plaisanteries grasses de Mauve qui sautillait comme une folle autour de ma pauvre personne, pointant ma virilité ailée en riant à gorge déployée. Sale petite pute.
Ce professeur, hier fou, est aujourd’hui…plus maître de ses esprits. Il ne se griffe plus le visage, il ne se tord plus sous des châtiments corporels invisibles, il ne crie plus ni ne marmonne des paroles dénuées de sens, mais il inspecte Mauve de la tête aux pieds. C’est à peine si un filet de bave ne roule pas sur son menton. Je soupire de mécontentement. En voilà un autre accro aux formes d’une imbécile de première. Tout de même, pourquoi était-il si malade hier et plus maintenant ? Quel mystère se cache dans cette grosse tête vide ? Ma curiosité piquée, mes réflexions prennent tant d’ampleur que je ne juge pas nécessaire de prendre connaissance des évènements se déroulant devant mes yeux songeurs. Je le regretterai toute ma putain de vie.
Alors que je m’évadais de mon corps, libérant mon âme vers un monde convoité, Mauve Nightingale, sachant très bien que Wrigley, le professeur pervers émoustillé et salivant, la regarde avec envie, se décide donc de se planter devant lui. Elle se penche, ses mains viennent effleurer avec sensualité ses hanches proéminentes et glissent vers son intimité. Se trémoussant joliment, elle lui murmure quelques mots. Le visage illuminé, un sourire radieux – ou plutôt hideux- étampé sur ses lèvres, Wrigley tape des mains et explique le fonctionnement du cours. Je n’écoute plus. Sa voix, haute perchée, écorche mes oreilles sensibles.
-…duel de sorciers.
Des exclamations retentissent de toute part. Des élèves, la mine réjouie, bondissent sur leur siège en suppliant le professeur de les choisir. Celui-ci, souriant et se dandinant, désigne Mauve d’un geste théâtral de la main. Mauve gravit les marches d’une estrade venant tout juste d’apparaître devant nos yeux et elle se voit dans l’obligation de se choisir un partenaire…Un partenaire…Se choisir…un partenaire pour…combattre ? Saint…Chiasse…de…
-Al’Thaaaannnnn !
-Monsieur Al’Than, fait alors Wrigley en se tapotant la panse. Je vous prierai de bien vouloir nous rejoindre.
Eh, merde. Merde ! Merde et encore merde ! Pourquoi a-t-il fallu que ce soit moi ??!! Pourquoi pas ce maigrelet crasseux qui semble avoir une puissante érection à toutes les fois où Mauve se manifeste dans un rayon d’un mètre ? Diable ! Sacre bleu ! Mauve, je te hais.
Toutes les têtes virevoltent vers moi, je souhaiterais que le sol s’ouvre sous mes pieds, qu'il m’engloutisse dans un univers sombre et dépourvu de Mauve. Ma mâchoire se contracte sous l’effet d’une rage profonde et mon teint se colore d’un rouge timide. Donc, sous les yeux de ces parasites, je bondis avec une légèreté impressionnante sur la table, administrant à Mauve mon regard le plus venimeux, le plus meurtrier que je possède dans mon registre. Elle m’ignore ou plutôt s’amuse comme une petite gamine démunie de toute intelligence. J’écoute les instructions de Wrigley d’une oreille discrète. Je vais t’éliminer de la surface de la terre, Mauve ! Non, je vais plutôt porter mon choix sur un sortilège qui te fera connaître la saveur amère de la douleur !
Lequel pourrai-je utiliser ? Quel était celui que mon père affectionnait particulièrement ? Oh oui…je me souviens…Je me souviens de la douleur immonde qui me submergeait à chaque fois qu’il me lançait ce sort de torture.
-Saluez-vous ! mugit Wrigley.
Je lève ma baguette, droit devant moi au niveau de mes yeux, imité précipitamment par mon adversaire. Tu vas me le payer, Mauve. Je ne te manquerai pas, pour rien au monde en fait. Une chaleur me gagne peu à peu, déferlant sauvagement en moi. Nous pivotons sur nous-mêmes et nous faisons quelques pas, créant ainsi une distance entre nous.
-Un…
Tu vas souffrir, ma belle. Pourquoi t’acharnes-tu autant à me ridiculiser devant tant d’individus ? Tu ne peux pas me battre. Quand vas-tu te rendre à l’évidence ?
-Deux…
Pourquoi patienter plus longtemps ? Elle m’est offerte sur un plateau d’argent ! Ayant pris ma décision, je fais face à mon attaquante, le menton relevé et hurle le sortilège que j’ai choisi tandis qu’elle se retourne vers moi, son joli minois dirigé dans ma direction. L’infâme truie, elle voulait me devancer ! La pourriture ! Je vais lui assener une bonne correction qu’elle n’oubliera pas de sitôt !
- Conquassare ossamentum !!
Nos deux voix se répercutent dans la vaste salle, ricochant sans ménagement contre les murs, emplissant l’air. Sans que je comprenne exactement ce qui se produit, je suis enveloppé par l’étreinte douloureuse d’un halo violet, irradiant de ma personne. Je puis facilement constater le même effet chez Mauve avant que le supplice ne s’entame brusquement. Mes muscles se crispent et semblent vouloir s’embraser à chaque instant, alors qu’un mal profond et déchirant m’élance horriblement. Je sens mes os se rompre sous mes tendons et ma chair à vif, je combine mon cri d’agonie à celui de Mauve, se tortillant sur elle-même. Une souffrance insupportable s’accroisse en moi, je me sens défaillir, vaciller et m’affaler face contre table. Mes mouvements sont saccadés et désarticulés. Des craquements sinistres retentissent à mes oreilles, me soufflant une vague de torture intense et fulgurante. Je crois n’avoir jamais autant hurlé de toute ma vie. Ma gorge est brûlante et mes os percent sans pitié ma peau tendue, giclant la table de mon sang rougeâtre. Je discerne les cris terrifiés des autres élèves de mon cours avant de m’évanouir.
Naelesen Al'Than- [Modérateur]
Pétasse Mystérieuse - Nombre de messages : 96
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