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La cage. [Privé]

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La cage. [Privé] Empty La cage. [Privé]

Message  Edmund O'Dwyer Jeu 19 Juil - 23:53

Je suis seul. Remarque, ça n’a rien d’étonnant.

Je suis seul avec Byrne. Mais ça ne compte pas, parce Byrne n’a pas choisi d’être en ma compagnie ; ça ne compte pas, parce que Byrne n’est qu’un oiseau de misère. Sa cage rouillée est renversée à ma gauche, de travers au beau milieu du quai de la gare, et l’oiseau, dont la situation ne semble guère le gêner, remue inlassablement son bec à travers ses plumes, anormalement imperturbable au passage fréquent des groupes d’étudiants énervés. Pour peu, j’en ai la conviction, on aurait du mal à différencier l’animal de son maître.

Je suis assis par terre, à demi recroquevillé sur ma personne, entre ma valise pleine à craquer et une grosse caisse de bois apparemment vide. Ma tête, prenant appui sur ma tempe droite, repose négligemment contre le mur de brique froide, mur contre lequel reste curieusement collée ma longue tignasse noire derrière laquelle je reste caché. En effet, lorsque je tente de m’en dégager, une mèche de cheveux refuse de suivre le mouvement de ma tête, et j’éprouve alors une douleur au cuir chevelu qui me dissuade de toute autre tentative d’effort physique. Voilà pourquoi je reste là, par terre, centré sur ma petite personne et déconnecté du monde extérieur.

Je n’aime pas les gens. Les gens ne m’aiment pas. C’est un cercle vicieux que j’entretiens avec satisfaction, puisque dans tous les cas, cela implique que je ne suis pas forcé de communiquer avec qui que ce soit. Sauf Byrne. Parce que c’est juste un oiseau.

C’est la première fois que Mère ne m’accompagne pas à la gare pour la rentrée. Lors des années précédentes, elle s’obstinait à me tenir compagnie jusqu’à l’arrivée du train – rien de mieux pour m’attirer des regards indiscrets. Je dois reconnaître que ces circonstances me mettent d’abord mal à l’aise ; bon nombre de jeunes sorciers ont tôt fait de remarquer qu’O’Dwyer est venu à la gare sans sa maman. [Les droits d’auteurs reviennent à Even Bulstrode pour cette remarque qui se veut pour le moins agréable.]

La place est bondée de jeunesse hyperactive. Deux mioches de deux ou troisième année se chamaillent bêtement un peu plus loin sur le quai, près des rails du train en retard. Avec un peu de chance, l’un d’entre eux perdra pied au moment de l’arrivée du train – et vous devinez la suite sans trop de mal. Si je n’éprouvais pas toute la lassitude qui me pèse sur les épaules, je prendrais moi-même l’initiative de les y pousser tous les deux…ainsi que les deux cent cinquante autres étudiants. Je crois avoir précisé que je n’aimais pas les gens.

Tout ce beau monde produit un chahut déstabilisant. Mes oreilles sillent douloureusement, mes dents crissent, mes ongles grattent puis s’enfoncent nerveusement dans la paume de ma main. Je cherche désespérément un point à fixer, un objet sur lequel je puisse focuser toute ma concentration afin de m'isoler de toute cette agitation.

Je rabats mon capuchon sur ma tête et dissimule mon visage dans l'ombre. Je dois avoir l'air d'un sauvage.

Heureusement, personne ne me porte plus attention, excepté peut-être quelques nouvelles première année qui sont tout comme moi au bout de leur patience et qui sont à la recherche de divertissement ; je reconnais que j’offre une vue qui tend au pathétique. Quant au reste des étudiants, il y a longtemps qu’ils me considèrent comme un élément quelconque du décor. Cette simple idée fait naître sur mon visage un sourire que je m’évertue de rendre discret.

Comme j’aime ma solitude.

Il doit être approximativement 10h12 ; la vue de la grande horloge m’est cachée par quelques fillettes regroupées en cercle qui jacassent à tue-tête en ma proximité. À première vue, elles n’ont pas conscience qu’une pauvre âme en peine tente vainement de trouver un peu de tranquillité, une dernière fois avant de réintégrer la jungle d’Hogwarts en permanence pour le prochain semestre.

Un allé-simple en enfer, quoi.

Byrne se met à piailler, s'agite et se cogne contre les parois ; on vient de botter sa cage sans ménagement. Je jette un coup d'oeil paresseux sur ma gauche pour découvrir qui est l'auteur d'un tel geste et je ne m'étonne aucunement de l'identité du coupable de l'agitation de mon corbeau.


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Message  Salem Lovegood Ven 20 Juil - 14:55

Tout le monde est venu m’accompagner à la gare, cette année. Enfin, par tout le monde, je veux dire Papa, oncle Keith, ainsi que Logan et Ryan, les jumeaux. Pour plusieurs, quatre personnes n’est pas un grand nombre, mais pour moi oui. L’an dernier, il n’y avait que Papa qui avait pu venir me dire aurevoir. Oncle Keith travaillait ce jour-là, et les jumeaux étaient partis rejoindre leur amis, impatients d’entamer leur dernière année. Alexis, ma sœur, était avec Maman, plus loin. Mais cette année, les jumeaux sont avec moi, et je m’en réjouis. Comme ils habitent avec Maman, je ne les ai pas vu souvent durant les vacances. Et puis, je n’aurai plus l’occasion de les voir à Hogwarts. En quelque sorte, je suis le dernier Lovegood de l’école, puisque Alexis a changé de nom pour celui de Maman.

Chaque année, j’arrive toujours assez à l’avance. Je dois absolument être le premier à entrer dans une cabine, je n’aime pas m’incruster avec des gens que je ne connais pas. Lorsque je suis seul, personne ne vient jamais me rejoindre, mais je ne sais pas pourquoi. Sans doutes parce que les autres vont rejoindre leurs amis. Je n’ai pas d’amis, moi. Mais ce n’est pas grave, il y a Cendrys qui me tient toujours compagnie. C’est un chat très affectueux. C’est oncle Keith qui me l’a offert avant le début de la première année. Je fais donc le voyage en train à ses côtés.

Je dis au revoir à tout le monde, Papa me promet de renouveler mon abonnement au Chicaneur et je fais promettre aux jumeaux de m’écrire de temps en temps. Ensuite, je leur tourne le dos et me dirige un peu plus loin, afin de m’approcher davantage du train. Ce serait bien, si je pouvais entrer le premier, bien que cela m’étonnerait. Je suis arrivé à la gare neuf minutes plus tard que l’an dernier. Mais il y aura encore des cabines de libre, j’en suis certain. Enfin, je l’espère, car les gens ne voudront peut-être pas que je m’asseye avec eux dans leur cabine, et je ne voudrais pas faire le trajet dans les toilettes, car le service de friandise n'est pas disponnible, là. J'aime bien manger des chocogrenouilles lorsque je suis en train.

Je continue donc de marcher, il me reste encore beaucoup de temps devant moi. D’une main je tiens ma grosse valise qui menace de s’ouvrir à tout instant, dans l’autre je tiens la cage de Cendrys, puis sous mon bras je tiens quelque livres et le dernier édition du Chicaneur qui n’entrent plus dans ma valise, faute de place. Un peu plus loin, Lola Perkinson me pointe presque discrètement du doigt. Je la soupçonne de parler de moi à son amie, mais je ne voudrais pas tirer de fausses conclusions. Au fond, peut-être pointe-t-elle pour une raison quelconque le mur derrière moi. Cela peut s'avérer intéressant, un mur.

Me dirigeant toujours vers l'un des wagons du train, celui par lequel j’entres toujours, mes livres me glissent de sous le bras et, en tentant de les rattraper, je manques d’échapper ma cage et frappe par inadvertance un objet qui traîne par terre. Afin d’éviter de faire des bêtises à nouveau, je déposes la cage de mon chat et ma valise par terre et fait une pile avec mes livres. Je constate ensuite que l’objet que j’avais frappé par mégarde était une cage qui contenait un corbeau. Je me penches un peu pour la ramasser et me retourne pour maintenant faire face à un garçon qui, logiquement, devait être son propriétaire.

"Excuse-moi, je dis en lui tendant la cage à bout de bras. Il est joli ton oiseau."

Le garçon est assit par terre, et je ne comprends pas pourquoi. Il me semble que ce ne doit pas être très confortable. Avec son capuchon sur la tête et ses cheveux devant son visage, il me fait étrangement penser à un espion. Mais il n’y a pas d’espions à Pré-au-lard, ni à Hogwarts, alors ce ne doit pas en être un. Je ne l’ai jamais vu auparavant, du moins, je ne m’en souviens pas. Je connais plusieurs élèves, bien que je ne leur ai jamais parlé, mais je ne peux logiquement pas tous les connaître. Par contre, la majorité des gens savent qui je suis, reste à savoir pourquoi...
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Message  Edmund O'Dwyer Sam 21 Juil - 10:29

Mais qu'est-ce que je vois là?

Salem Lovegood.

Je crois qu'il est de mise de préciser que personne n'ignore ce nom à Hogwarts. Après tout, qui ne se souviendra pas du petit troisième année qu'on a repêché, l'an dernier, au beau milieu du grand lac de l'école, à demi-noyé, prétendant qu'il allait à la rencontre des sirènes? Tout le monde sait qu'il n'y a pas de ce genre de créatures à Hogwarts, d'ailleurs. Ce gamin a quelque chose qui ne tourne pas rond, si vous voulez mon avis.

Après s’être empêtré les pieds dans la cage de mon corbeau en détresse, le voilà qu’il m’approche, me présentant la cage qu’il tient à peine du bout des doigts, comme méfiant – méfiant de Byrne, ou de moi ; ça reste à voir.

« Excuse-moi, qu’il bredouille à mi-voix. Il est joli, ton oiseau. »

Le concerné tente d’ailleurs de s’attaquer à son agresseur, à travers les barreaux de sa cage désormais un peu déformée. Peu s’en faut pour qu’il la laisse tomber. Avant d’être amputé d’un doigt, le mioche se précipite à ma rencontre et dépose mon corbeau par terre sans trop de délicatesse. Pour ma part, je ne manifeste aucune réaction et me contente du silence et de l’immobilité.

À mon plus grand malheur, mon interlocuteur reste planté là, comme dans l’attente de quelque chose. Malgré moi, je croise son regard ; rivés sur moi, à travers quelques mèches de cheveux trop longues, ses yeux me rappellent un peu trop ceux d’une chouette. Il étire un sourire fade et s’évertue de me fixer jusqu’à ce que je cède et incline la tête de malaise. J’ai horreur que les gens m’observent aussi longtemps. Je me sens tellement vulnérable. Qui plus est, cette attitude lui donne des air de fêlés.

Curieusement, son chat me semble plus sain d’esprit que lui...

Je fais mine de m’intéresser à Byrne qui, de l’autre côté de ses barreaux, déclare la guerre au félin pouilleux du petit Lovegood. Misérablement replié sur moi-même, j’implore je ne sais quelle divinité de me tirer sans plus tarder de cette situation embarrassante.
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Message  Salem Lovegood Sam 21 Juil - 10:52

Le garçon ne parle pas et cela m’obsède. Peut-être est-il muet? Est-ce qu’un sorcier peut-être muet? Parce que s’il ne peut pas parler, il est scientifiquement impossible qu’il puisse jeter un sort à quelqu’un. Peut-être qu’au fond les muets ont réellement un pouvoir psychique très puissant qui leur permet de lancer des sorts par la force de la pensée. Mais bon, je ne suis pas muet, alors je ne peux pas en être certain. Je ne suis même pas sûr que ce garçon soit muet. Il faudra que je lui demande, si je n’oublie pas de lui poser la question du moins.

L’oiseau noir s’agite dans sa cage et essaie littéralement de m’arracher un doigt. Je dépose donc la cage, non pas parce que j’ai peur, mais parce que ça doit faire mal se faire arracher un doigt. Quoi que personne ne m’en a jamais arraché, alors je ne sais pas si ça fait vraiment mal. Cendrys s’agite également dans sa cage qui est à côté. Il semble plus raide et émet un son qui ressemble plus à un grognement qu’à un miaulement. Je prends donc sa cage par la poignée, l’éloignant légèrement de l’autre bestiole à plumes appartenant au garçon-espion.

« Mon chat ne doit pas aimer ton oiseau je crois, je dis en posant mon regard sur Cendrys. »

Il ne parle toujours pas et cela m’embête grandement. Je commence de plus en plus à croire qu’il est muet. Et plus je crois qu’il est muet, plus je crois que c’est un espion. Après tout, ce doit être utile un espion muet, ainsi il ne peut pas révéler les informations secrètes à quiconque car il ne peut pas parler. Mais je ne vois pas pourquoi un espion muet irait à Hogwarts, ce doit donc être un simple élève. Du moins je crois.

« Pourquoi tu ne parles pas? C’est bizarre. Tu sais, moi aussi les gens me trouvent bizarre, mais je ne comprends pas pourquoi... »

Mon sourire s’efface pour laisser place à une mine qui semble presque songeuse. Effectivement, je n’ai jamais compris pourquoi les gens me regardaient bizarrement. C’est peut-être à cause de ma couleur de cheveux. Mais cela n’expliquerait pas pourquoi tout le monde connaît mon nom. Ce doit être parce que Papa et oncle Keith travaillent pour Le Chicaneur, et que c’est un journal très connu. À bien y penser, ce doit être pour ça. Il y a sans doute beaucoup de gens qui le lisent.

« Tu n’as pas d’amis? Moi non plus je n’en ai pas. C’est pour ça que je suis habituellement seul dans mon compartiment quand je prends le train. »

Le garçon n’était peut-être pas muet mais sourd au fond. C’était peut-être la raison du pourquoi il ne me répondait jamais. On ne sait jamais, c’est bien possible qu’il n’entende pas ce que je dis et qu’il ne comprenne rien. Il y avait tant de possibilités! Peut-être que c’est un espion, un muet, un sourd, ou encore les trois! Ou peut-être que je me trompes complètement, aussi...
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Message  Edmund O'Dwyer Sam 21 Juil - 12:20

J’ai du mal à supporter le sifflement de ce chat. J’ai l’impression qu’il en a après moi…

« Mon chat ne doit pas aimer ton oiseau», qu'il m'explique.

…Et lui aussi. Non, je veux dire : il en a définitivement après moi, celui-là.

« Pourquoi tu ne parles pas? »

C’est là qu’il est important de faire la nuance entre pourquoi ne je parle pas et pourquoi je ne te parle pas.

S’il avait formulé sa question autrement, soit de manière on ne peut plus adéquate, peut-être alors me serais-je évertué de lui répondre un truc suffisamment déplaisant pour l’offusquer et causer son départ. Or, comme ça n’est pas le cas, et parce que je n’ai pas de réponse concrète à lui fournir pour sa question sans fondement - parce qu'il est au courant de ma vie sociale, je suppose? - je suis tenu de prolonger ce silence.

« Tu n’as pas d’amis? »

Pourquoi la solitude doit-elle forcément être synonyme de délaissement? Ne peut-on pas souhaiter la solitude? J’ai choisi d’être seul. Ou du moins, j’essaye, mais cet abruti me colle au…

« Le départ s’effectuera dans dix minutes, lance le chauffeur du train. Tout le monde à bord! »

Ciel! je suis sauvé. C’est pas trop tôt.

Je relève la tête sans pour autant me décapuchonner, idée de préserver le peu d’intimité et de discrétion, puis je constate avec étonnement que la plupart des élèves ont déjà gagné le train. Je suis alors saisi d’angoisse, redoutant de ne pouvoir me dénicher un compartiment pour moi tout seul.

Je me redresse sans plus tarder, empoigne maladroitement la cage de Byrne…qui me glisse d’entre les doigts et qui se fracasse contre le sol avec le même bruit désagréable que lors de l’apparition spectaculaire du petit Lovegood.

Décidément, c’est une mauvaise journée.

Je m’empare une seconde fois de mon corbeau d’un geste qui se veut très impatient, saisis ma valise par son manche ; il me reste dans les mains et la valise s’affaisse, ouverte, par terre avec mes effets personnels.

Je peste intérieurement. Ce type porte la poisse.

« Aie. Ça va? »

Allons, quoi, ça ne pourrait pas aller mieux!...

Je dépose à nouveau le pauvre Byrne par terre et m’empresse de faire un tas avec tous mes bouquins et mes vieilleries, que je compresse juste assez pour refermer le couvercle de ma valise…sur mes doigts.

Je peste à nouveau, mais cette fois, je le fais à haute voix. Malheur à moi ; le gamin ouvre alors des yeux exorbités sur ma personne.

« Oh, tu voudrais peut-être que je t’aide? » qu’il s’essaye, plein de bonne volonté.

Si j’ai un peu de chance, il va peut-être même m’offrir de me tenir compagnie dans le train, qui sait?


Dernière édition par le Sam 21 Juil - 13:03, édité 1 fois
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Message  Salem Lovegood Sam 21 Juil - 12:50

Quoi? Dix minutes, déjà? Normalement, j’aurais dû être dans le train depuis longtemps. Si ça se trouve, il n’y a plus de place nul part et je serai d’aller dans les toilettes, comme en première année. En fait, cette année-là, c’était parce que l’on m’avait dit que c’était une vraie cabine et que l’on m’y avait enfermé... Mais, par chance, quelqu’un était venu me sortir de là. Je ne désirais pas faire tout le long trajet assis sur la cuvette, voilà pourquoi je devais me dépêcher.

Tandis que je ramassais d’une main ma valise, mes livres de l’autre pour ensuite saisir la cage de mon chat, le jeune homme échappe son oiseau. Pauvre bête. Elle ne vivra pas vieille s’il n’y fait pas plus attention. Je m’empresse de lui demander si ça va, mais, comme je m’y attendais un peu, il ne me répond pas. Aussitôt a-t-il reprit sa cage en main que sa valise se brise. Je lui demande s’il veut de l’aide, toujours pas de réponse. Je n’ai pas le temps de me pencher pour l’aider qu’il a déjà rangé toutes ses affaires pêle-mêle dans ce qu’il restait de sa valise.

« Allez viens! On risque d’être en retard et de faire le trajet dans les toilettes! »

Comme à mon arrivée à la gare, je tiens mes affaires du mieux que je peux, tâchant de ne pas les échapper, et me dirige d’un pas rapide mais joyeux vers le compartiment le plus près. Il ne reste plus beaucoup de gens à l’extérieur du train, il ne doit plus rester beaucoup de place à l’intérieur alors. Je finis enfin par entrer dans la locomotive, et j’ignore complètement si l’espion muet est derrière moi et s’il se débrouille avec sa valise et son oiseau. En fait, je crois l’avoir légèrement devancé.

Je passes devant une cabine : elle est plein. Je passes devant une autre : pleine aussi. Je commence à croire qu’il n’y a plus de places. Ce serait vraiment très dommage. À ma plus grande joie, je découvre enfin un compartiment de libre.

« Chouette! »

J’entres à l’intérieur et range ma valise pleine à craquer dans l’espace de rangement. Je m’asseye sur le banc de droite, m’installant près de la fenêtre. Je suis incapable de faire un trajet, que ce soit en train ou en voiture, si je ne suis pas à côté de la fenêtre. Je déposes la cage sur mes cuisses et en ouvre la porte. Cendrys saute à côté de moi, sur l’espace libre du banc, et s’étire pour finalement se coucher. Je range la cage maintenant vide avec ma valise, gardant avec moi quelques livres et mon exemplaire du Chicaneur.

Il ne doit plus y avoir beaucoup de place dans l’autobus, je suis monté parmi les derniers. Peut-être qu’avec de la chance le garçon étrange viendra s’asseoir avec moi, et je pourrai savoir s’il est vraiment muet. Je n’aime habituellement pas avoir de la compagnie dans le train, mais je préférerais tout de même ce garçon à ceux qui se moquent de moi. J’aurais bien aimé que les jumeaux soient là, j’aurais pu leur demander qui est le garçon étrange de tout à l’heure, ces deux-là connaissaient tout le monde à Hogwarts. Mais bon, peut-être aurai-je un jour l’occasion de savoir son nom. C’est tout de même étrange que je ne l’ai jamais vu auparavant, il est différent des autres élèves je trouves. Il ne doit pas être un Ravenclaw en tout cas, sinon son visage me serait familier.
Je caresse mon chat en regardant par la fenêtre, attendant que le train démarre. À l’extérieur, on voit des parents qui saluent leurs enfants de la main. Papa, oncle Keith et les jumeaux ne sont pas là. Ils sont sans doute partis lorsque je leur ai dit au revoir.
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Message  Edmund O'Dwyer Dim 22 Juil - 17:50

Tout énervé qu’il est, Salem Lovegood a tôt fait de ramasser sa valise et son champ et de décamper à toute vitesse – ma foi, presque en sautillant. J’en fais de même…excepté que je ne gambade évidemment pas, et je pars dans la direction opposée. D’abord parce que je souhaite minimiser les possibilités de me retrouver coincé dans un compartiment avec lui ; aussi, les places libres commencent visiblement à se faire rares. Je me retourne une dernière fois pour apercevoir le petit de quatrième qui sonde tous les wagons qu’il croise sans trouver de place.

Misère.

J’adopte un quasi pas de course, passe devant maints wagons sans en trouver un seul vacant. Mon estomac se noue d’anxiété. J’en oublie presque de considérer Byrne comme un être vivant – c’est-à-dire qui n’apprécie guère d’être trimbalé de manière aussi peu délicate. Ses jacassements démentiels me font presque perdre le fil de mes idées.

Pauvre bête, va.

Et pauvre moi, parce que le quai est presque désert et je n’ai toujours pas de place.

C’est au moment où je désespère totalement de me faire une place dans ce train que je finis par tomber sur un compartiment libre, dont le cuir d’un des bancs a été littéralement arraché à son siège. Sans doute cela explique-t-il le fait qu’il soit vide. Quoiqu’il en soit, je ne m’interroge pas plus longtemps et je m’approprie la place avec le plus grand des soulagements.

Je prends grand soin de refermer la porte de ma cabine – dans l’espoir fou de trouver de la tranquillité. Ou du moins, c’est en supposant que personne n’aura la désobligeance de m’imposer sa présence. Par mesure de précaution, je choisis de m’installer sur la banquette ou la moitié du cuir a été arrachée, m’assurant ainsi qu’advenant le pire, personne ne pourrait siéger en ma proximité.

…Je ne suis pas sauvage. Je ne parle tout simplement pas aux étrangers, voilà. Le sujet est clos.

Dorénavant un peu plus tranquille, je fournis un ultime effort et me relève afin de ranger ma valise dans une case réservée à cet effet, puis dépose à mes pieds un Byrne passablement outré des conditions dans lesquelles je l’ai traîné jusqu’ici. Dans le pire des cas, je me dis qu’il en fera une dépression nerveuse et je le retrouverai, un beau matin, déplumé de détresse ou raide mort dans le fond de sa cage. Mais ce serait bien dommage, à bien y songer. Byrne est mon ami, après tout...

…Mais pas LUI.

À peine me suis-je installé dans mon siège qu’on me tire de mes profondes réflexions au sujet de mon animal de compagnie maltraité ; on vient d’ouvrir la porte de ma cabine. Comme ça, sans la moindre gêne ou pudeur, se tient dans l’ouverture un étranger. Sans doute pour faire durer le plaisir, il n’introduit qu’un seul pied dans mon lieu, avec ses grands airs de « fais gaffe, je fais ma place ». Il sonde mon regard ; une fois de plus, je fais mine de m’intéresser à mon corbeau, sauveur de toutes les situations embarrassantes – je lui revaudrai ça, un de ces jours, la pauvre bête.

Je pousse un juron – mentalement. J’espère que je dégage quelque chose de négatif. Qu’il comprendra qu’il n’est pas le bienvenu.

~ Suite des périlleuses aventures d'Edmund juste : I C I ~
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Message  Salem Lovegood Dim 29 Juil - 8:12

Le train démarre enfin. J’ai très hâte d’arriver à Hogwarts, j’ai attendu ce jour tout l’été. Malheureusement, nous avons plusieurs heures de train à faire avant d’arriver à destination. Mais j’aime être en train. Ou en voiture aussi. J’aime faire de longs longs trajets. Ça me permet de penser et de réfléchir à toutes sortes choses. Et puis, ça a l’air moins bizarre de fixer une fenêtre de train que de rester debout au milieu de la rue, sans bouger et en train de réfléchir.

Cendrys se lève, s’étire et décide de venir s’installer sur mes cuisses. Je souris en le voyant faire des pattes et se coucher confortablement. Je recommence à le caresser distraitement, regardant défiler le paysage qui s’offre à moi. Enfin, pour l’instant, il n’y a rien d’exceptionnel. Je préfère lorsque l’on atteint une étendue d’herbe et de champ, c’est plus joli.

Après de nombreuses minutes – car il faut dire que j’ai légèrement perdu la notion du temps, à force de contempler l’extérieur – j’entends quelqu’un, plusieurs personnes même, s’approcher de mon compartiment. Je n’y fais pas attention, il y a souvent des gens qui circulent. Je ne détourne même pas la tête en entendant la porte s’ouvrir, trop obnubilé par la vue que m’offre la petite fenêtre. Je finis finalement par regarder qui vient d’entrer, trop curieux pour ne pas y faire attention.

« Oh mince les gars, y’a un chat et j’y suis allergique, on ne peut pas venir s’asseoir ici! »

Il y a quatre garçons devant la porte. Je reconnais parmi eux celui qui a les cheveux blanc, parce qu’il fait parti de Ravenclaw lui aussi. Celui qui a parlé, c’est le plus grand, on dirait le chef de la bande.

« On va devoir encore chercher pendant des heures et des heures afin de trouver un compartiment de libre! »

Je me sens mal tout à coup. Des compartiments avec une seule place de libre il y en a beaucoup, je pourrais toujours laisser cette cabine aux garçons devant moi.

« Oh! Je suis désolé! Je m’exclame. Je ne savais pas! »

Avoir su, je n’aurais pas pris un chat comme animal de compagnie. C’est logique qu’il y ait des gens qui y soient allergiques après tout. Je me lève, fait rentrer mon chat dans sa cage et prend le reste de mes affaires. Je me dirige vers la porte afin de me frayer un chemin parmi les quatre garçons pour sortir.

« Allez dégage, Lovegood! »

Je finis par sortir. Bon, je dois me trouver une autre cabine. Je reste debout là, réfléchissant à quelle direction prendre. Je cherche à gauche ou à droite?

« Ne traînez pas dans l’allée sans raison, jeune homme! Me dit la dame qui s’occupe des bonbons.
- Oui madame! »

[Direction : Enfin le calme...ou presque]
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