Travail d'équipe? Peut-être!

[Mardi le 3 Septembre, 10h26]

Plus que quatorze minutes et vingt-trois secondes avant le début du cours. Cela ne m’a prit que six minutes me rendre aux cachots, aujourd’hui. J’ai été plutôt rapide, et pourtant, je n’ai pas couru dans les corridors, car le concierge n’aime pas que l’on court. C’est vrai que, dans notre course, nous pouvons heurter quelqu’un et le blesser, chose qui serait vraiment très dommage. Je n’aimerais pas foncer dans quelqu’un, personnellement, je serais très confus.

Ayant finalement traversé le couloir des cachots d’un pas joyeux, comme à l’habitude, j’ouvre silencieusement la porte de la salle de classe, regardant s’il y a quelqu’un. Lorsque je vois Mr. Slughorn assis à son bureau, j’entre dans la classe et me dirige toujours d’un pas aussi heureux à ma place, prenant toutefois la peine de saluer enthousiasmant le professeur.

« Dites, Monsieur, qu’est-ce que l’on va faire, aujourd’hui?
- Une potion d’Aiguise-Méninge en équipe de deux! » répond Mr. Slughorn d’une voix vive.

Oh. Un travail en équipe. J’apprécie les travails en équipe, même si la plupart du temps je les fais seul. Étrangement, tous les autres élèves se trouvent toujours quelqu’un avec qui se mettre. Mais, ce n’est pas grave, peut-être qu’aujourd’hui je me trouverai un partenaire.

« Salem, je dois m’absenter quelques minutes avant le début du cours, pourriez-vous surveiller la classe pendant ce temps?
- Oh, oui Monsieur! »

Il me jette un bref signe de tête en guise de remerciement et s’empresse de quitter la salle. Je ne comprends pas pourquoi il me demande de surveiller les lieux, car je suis le seul ici. Quoi que, à bien y penser, les élèves arriveront bientôt, certains probablement avant monsieur le professeur, alors là, à ce moment, je devrai surveiller la classe. C’est logique.

Je tente de m’asseoir en indien du mieux que je le peux, bien que ce ne soit pas la façon la plus favorable de s’asseoir sur ce genre de banc. Mais j’aime m’asseoir en indien. Cette position m’est plus confortable que la position que la majorité des gens adoptent sur une chaise.

Étant donné que le cours ne commence pas avant un petit moment et que je n’ai rien d’autre à faire pour m’occuper, je sors mon exemplaire du Chicaneur de la poche intérieure de ma robe et commence à le lire. J’ai eu le magazine ce matin, je n’ai donc pas encore eu le temps de le lire au complet. J’entame donc la page treize qui aborde un groupe rock de jeunes sorciers londoniens et des effets douteux de leur musique sur les jeunes de troisième et quatrième année. Encore une fois, je trouve cet article très captivant et fort intéressant, comme tous les autres, d’ailleurs.

Puis j’entends des pas dans le couloir. Je suis cependant trop absorbé par ma lecture alors je ne me retourne pas vraiment. La personne entre, mais ce n’est pas Mr. Slughorn, pourtant.

Voilà. Mon deuxième cours et ma deuxième journée à Hogwarts.. Je prends mon horaire et je peux alors lire, ''Potion'' avec une petite inscription un peu plus bas où il est écrit : ''Ravenclaw''.

Heum, au moins, je peux me contenter chanceux de ne pas être avec les Slytherin pour mon premier cours. J'avance d'un pas nerveux, comme toujours. J'ai hâte de revoir Slughorn, même s'il n'est pas mon professeur préféré, j'adore sa façon d'enseigner. Je descend les marches qui mènent au cachot, là où se déroule le cours de potion. Je suis à l'entrée de la pièce sombre et je me rends compte que Monsieur Slughorn n'est pas là. J'espère qu'il n'y est rien arrivé de grave.. Je scrute toute la pièce du coin de l'oeil et j'aperçois un seul élève. Je ne me souviens pas de son visage malgré cette beauté radieuse qui orne les courbes de ses traits fins. Comme il n'y a personne d'autre dans la pièce, je m'installe à côté du jeune homme. Avec la grosse certitude que, tout comme les autre, il va partir s'asseoir ailleurs. Mais, Merlin puisse-t-il me dire pourquoi je viens m'incruster avec quelqu'un quand je connais déjà sa réaction ? Tout le monde a le dédain de moi, après tout.

Le professeur n'est toujours pas arrivé. Je m'inquiète pour lui. Les années passées, il était toujours à son bureau à l'heure. Toujours avant la cloche. Parfois même, je venais dans la classe 10 minutes à l'avance seulement pour discuter avec Monsieur Slughorn. Il est vraiment très gentil. Je doute fort qu'il pense la même chose que moi et pourtant, je viens encore l'embêter malgré le fait que je sais qu'il ne m'aime pas vraiment. Peut-être que c'est seulement une idée que je me fais, enfin bon...

Le temps passe, le jeune homme ne semble pas vouloir partir, contrairement à ce que je pensais. Il m'a l'air sympathique. Pourquoi ne pas lui parler, après tout, ça ne va rien faire de mal. Ah et puis zut, j'ai bien vu ce que ça fait quand j'ouvre la bouche, ça ne fait que frustrer les gens, tout comme j'ai fais à Diggory dans le train, hier. Je ferais mieux de me la fermer. Et je suis tout simplement condamné à rester seul et rejet de tous les autres, cette année aussi... Enfin, quelques élèves arrivent, suivi par le professeur Slughorn. J'ai hâte que le cours commence. Je suis impatient de savoir ce que nous allons pratiquer aujourd'hui. J'espère seulement que nous n'allons pas prendre des notes sur nos vieux parchemin tout sec...

[Ha Ha. Je t'avais dit que je corrigerais. x3
Attention. Le mot ''cours'' pend un ''s'' à la fin et tu as tendance à faire deux points à la fin de tes phrases plutôt qu'un. Ensuite, surveille tes homophones (a, à, son, sont, ces, c'est, ses) et la terminaison des verbes en ''er''. [é=mordu / er=mordre] Je sais que tu es capable. <3]

Décidemment, je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas plus de gens qui lisent le magazine d’oncle Keith et de Papa. Moi, je le trouve vraiment très fascinant, on y apprend beaucoup de choses. C’est tout de même grâce au Chicaneur que j’ai découvert de nombreuses espèces de créature dont Papa ne m’avait jamais parlé auparavant. Et, en grande partie, ce sont des espèces à laquelle, un jour, nous partirons à la recherche pour prouvez au monde entier qu’elles existent car, aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, beaucoup de gens doutent de leur existence, ce qui est fort dommage, selon moi.

Après ce que je juge être quelques minutes – enfin, j’y vais avec la logique, car je n’ai aucune idée de combien de temps s’est écoulé, car je lisais -, du bruit commencent à se faire entendre. Je découvre ensuite que la source de tout ceci est les quelques élèves qui viennent de pénétrer dans la salle de classe. Je relève donc la tête de mon magasine, et échappe un hoquet de surprise en apercevant le garçon assis à côté de moi. J’échappe mon Chicaneur sur la table aussitôt.

« Bonjour, Gilderoy Lockhart! Désolé, je ne t’avais pas vu. »

Un sourire naît aussitôt sur mes lèvres, ce qui ne fait pas vraiment changement de l’habitude. Seulement, quelques instants auparavant, mon sourire s’était peu à peu effacé, simplement car j’étais trop concentré dans ma lecture. Habituellement, je souris et suis toujours de bonne humeur. Après tout, je ne vois pas pourquoi je ne le serais pas. Être d’humeur joyeuse peu importe les circonstances est une chose importante, même Papa l’a dit. Il n’y a donc pas grand chose qui puisse me rendre triste.

Surtout que, là, en ce moment, j’ai de bonnes raisons pour être de bonne humeur. Tout d’abord, le cours de potions va bientôt commencer. J’aime beaucoup le cours de potions, ainsi que professeur Slughorn, que je trouve très sympathique. Bien sûr, ma matière favoris reste toujours la Divination, mais le cours de Potions est intéressant, je trouve. Je suis d’ailleurs très doué dans cette matière – ainsi que dans toutes les autres. Mais, je ne voudrais surtout pas paraître vantard, parce que je n’aime pas me venter. Papa dit que ce n’est pas une bonne chose de toujours se venter. Alors je ne le fais pas.

Et puis, il y a une autre raison qui influence à ma bonne humeur : quelqu’un s’est assis à côté de moi, aujourd’hui. Bien évidemment, je ne connais pas beaucoup Gilderoy Lockhart, je dois l'avouer. Je sais seulement son nom, et qu'il est en quatrième à Hufflepuff. Mais, après tout, c'est facile à savoir, car il est dans ma classe en ce moment, et il ne serait pas là s'il n'était pas en quatrième année et s'il ne serait pas un Hufflepuff, c'est logique. Mais bon, même si je ne le connais pas beaucoup, il y a tout de même quelqu'un à côté de moi. Je pourrai donc sans doute faire équipe avec quelqu’un pour ce cours-ci, et ne resterai pas seul, comme à chaque fois. Étrangement, les gens ne viennent jamais s’asseoir à côté de mois. Surtout depuis l’an dernier, depuis le fameux jour où l’on m’a repêché au beau milieu du lac. C’est tout de même triste que personne ne m’ait cru lorsque je leur ai dit qu’il y avait des sirènes, quelque part, dans l’eau. Ils verront bien, un jour, que j’avais raison. C’est très plausible que l’on retrouve de ces créatures dans le lac, non? Mais bon, ce n’est pas grave, les gens n’ont pas l’habitude de me croire, mais cela n’empêche pas les Héliopathes d’existe pour autant.

Je me demande si cela fait longtemps que Gilderoy Lockhart est assis là, à côté de moi, car je ne l’avais pas remarqué du tout. C’est ça le problème avec moi, quand je commence à lire, je fais parfois abstraction de ce qui m’entoure et ne me rend pas toujours compte de ce qui se passe autour de moi. Et cela peut s’avérer embêtant. Imaginons qu’il se passe quelque chose de grave autour de moi, que quelqu’un se blesse, ou qu’il y ait soudainement le feu… Ce serait plutôt fâcheux comme situation, il faut l’admettre.

Mon regard retourne ensuite se poser sur la page couverture de mon magazine qui se trouve toujours entre mes mains. Je n’avais pas porté attention à l’image sur le dessus, jusque là. Je scrute donc avec attention la photo animée représentant le dernier concert des Magic Phenix Force, communément appelés les MPF, ce fameux groupe dont il est question dans les pages qui suivent.

« Tu savais que la musique de ce groupe avait des effets douteux sur les adolescents de troisième et quatrième année? C’est pour cela que Papa ne veut pas que j’en écoute, il ne voudrait pas que quelque chose de grave ne m’arrive, tu comprends. »

Afin que mon partenaire – si je peux l’appeler ainsi – comprenne mieux de quoi je parle, je lui montre la couverture du Chicaneur en pointant l’image principale avec mon index. Peut-être était-il déjà au courant, qui sait.