Pensés Nocturnes.
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H74 :: Les Maisons :: Gryffindor :: Dortoirs :: Garçons
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Pensés Nocturnes.
[Lundi le 2 Septembre, le soir de la rentrée.]
Lorsque James quitte la pièce, je reste immobile, quelques instants seulement. Puis, jugeant préférable aller me coucher plutôt que de rester assis là à rien faire, je me change rapidement, enfilant un bas de pyjama et une vieille chemise. Je dois admettre qu’il est un peu tôt, et que je n’ai pratiquement pas sommeil, mais je n’ai pas vraiment envie d’aller rejoindre les autres dans la Salle Commune. C’est surtout Sirius que je cherche à éviter, aussi étrange cela puisse-t-il paraître. Je sais qu’il se demande de quoi James et moi nous parlions, pourquoi, encore une fois, nous l’avons abandonné avec Peter afin de discuter. Il faut dire que moi non plus, je n’aime pas me sentir à part, chose qui m’arrive un peu souvent. Et ça me tue de ne rien pouvoir lui dire de notre conversation. Même si je le fais très fréquemment, je n’aime pas lui cacher des choses. J’aimerais pouvoir tout lui dire. Pas juste à lui, en fait, mais aux autres Maraudeurs aussi. Le pire dans tout cela, ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en eux, au contraire. Simplement parce que j’ai peur.
Je vais donc m’allonger dans mon lit, sur le dos, tout en fixant intensément le plafond. Soupirant, je passe une main dans mes cheveux. Je n’ai pas sommeil. Encore une fois, je ne dormirai que très peu, cette nuit, je le sais déjà : je suis insomniaque. En grande partie à cause de ma lycanthropie. Et aussi parce que, lorsque je me couche, je me mets toujours à penser à des tonnes de choses. Parfois, cela m’aide à m’endormir, mais cela a parfois l’effet contraire, aussi.
Présentement, je dresse dans ma tête la liste des choses que je n’ai jamais dites à mes amis auparavant. Je ne leur ai jamais parlé des cauchemars que je fais si souvent et qui m’empêchent également de dormir. Je ne leur ai jamais dis à quel point j’ai peur de la pleine lune. Je ne leur ai jamais dis comment mon père est mort. Je ne leur ai jamais dis que, parfois, j’aimerais que mon père soit là. Je ne leur ai jamais dis à propos de Sirius… Sauf à James, mais lui a deviné, ce n’est pas pareil.
Pourtant, je sais très bien qu’entre amis, on devrait tout se dire. Qu’il est censé y avoir une énorme complicité entre amis, que l’on ne doit pas avoir peur de leur dire quoi que ce soit, qu’on ne devrait pas avoir peur de leurs réactions. Mais je ne suis pas comme ça, moi. Comme si l’opinion qu’ils avaient de moi était trop importante. Je sais très bien que, peu importe ce que je leur dise, ils resteront mes amis, que je n’ai aucune raison de garder tant de choses pour moi.
Mais eux, ont-ils également des choses à cacher? Y a-t-il des choses que j’ignore d’eux? Oui, sans doute. James ne m’avait jamais rien dit avant ce soir, pourtant, cela faisait déjà un an qu’il restait dans le silence. Si ça se trouve, il me cache autre chose, Peter aussi. Et Sirius aussi. Ça me rend triste d’imaginer que mes amis n’ont pas confiance en moi et qu’ils me cachent quelque chose. Peut-être que je me trompe, aussi, et puis, tout le monde a le droit d’avoir son propre petit jardin secret. Si j’ai le mien, eux aussi ont sans doute le leur. Et peut-être que si j’apprenais à mieux me confier à eux, eux aussi en feraient peut-être de même avec moi.
J’ignore depuis combien de temps je suis allongé là, seul et en silence. Mais je me doute que cela doit faire un petit moment que je suis là, perdu plus que jamais dans mes pensés. Maintenant, plus qu’un sujet s’empare de mon esprit : la discussion avec James de tout à l’heure. Je ne comprends toujours pas pourquoi il était si bouleversé s’il disait que tout cela n’était que physique, pour lui. J’essaie de comprendre ce qu’il advient de Lily dans cette histoire. Est-il totalement gai? Suis-je gai? Non. Enfin, je ne crois pas. Disons que Padfoot est une exception à la règle. Ce n’est pas comme s’il y avait eu d’autres garçons. Il n’y a pas eu d’autres filles non plus, d’ailleurs. Il n’y a que lui. Ma foi je suis en train de devenir dingue. Ma situation est tout simplement malsaine. J’aurais préféré ne jamais avoir eu cette discussion avec James. Il a fait réapparaître en moi quelque chose que j’essayais d’oublier, de ne jamais ramener sur le terrain. Mais maintenant c’est trop tard, je ne fais que penser à ça.
Si ça continue on va m’interner à Ste-Mangouste.
Lorsque James quitte la pièce, je reste immobile, quelques instants seulement. Puis, jugeant préférable aller me coucher plutôt que de rester assis là à rien faire, je me change rapidement, enfilant un bas de pyjama et une vieille chemise. Je dois admettre qu’il est un peu tôt, et que je n’ai pratiquement pas sommeil, mais je n’ai pas vraiment envie d’aller rejoindre les autres dans la Salle Commune. C’est surtout Sirius que je cherche à éviter, aussi étrange cela puisse-t-il paraître. Je sais qu’il se demande de quoi James et moi nous parlions, pourquoi, encore une fois, nous l’avons abandonné avec Peter afin de discuter. Il faut dire que moi non plus, je n’aime pas me sentir à part, chose qui m’arrive un peu souvent. Et ça me tue de ne rien pouvoir lui dire de notre conversation. Même si je le fais très fréquemment, je n’aime pas lui cacher des choses. J’aimerais pouvoir tout lui dire. Pas juste à lui, en fait, mais aux autres Maraudeurs aussi. Le pire dans tout cela, ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en eux, au contraire. Simplement parce que j’ai peur.
Je vais donc m’allonger dans mon lit, sur le dos, tout en fixant intensément le plafond. Soupirant, je passe une main dans mes cheveux. Je n’ai pas sommeil. Encore une fois, je ne dormirai que très peu, cette nuit, je le sais déjà : je suis insomniaque. En grande partie à cause de ma lycanthropie. Et aussi parce que, lorsque je me couche, je me mets toujours à penser à des tonnes de choses. Parfois, cela m’aide à m’endormir, mais cela a parfois l’effet contraire, aussi.
Présentement, je dresse dans ma tête la liste des choses que je n’ai jamais dites à mes amis auparavant. Je ne leur ai jamais parlé des cauchemars que je fais si souvent et qui m’empêchent également de dormir. Je ne leur ai jamais dis à quel point j’ai peur de la pleine lune. Je ne leur ai jamais dis comment mon père est mort. Je ne leur ai jamais dis que, parfois, j’aimerais que mon père soit là. Je ne leur ai jamais dis à propos de Sirius… Sauf à James, mais lui a deviné, ce n’est pas pareil.
Pourtant, je sais très bien qu’entre amis, on devrait tout se dire. Qu’il est censé y avoir une énorme complicité entre amis, que l’on ne doit pas avoir peur de leur dire quoi que ce soit, qu’on ne devrait pas avoir peur de leurs réactions. Mais je ne suis pas comme ça, moi. Comme si l’opinion qu’ils avaient de moi était trop importante. Je sais très bien que, peu importe ce que je leur dise, ils resteront mes amis, que je n’ai aucune raison de garder tant de choses pour moi.
Mais eux, ont-ils également des choses à cacher? Y a-t-il des choses que j’ignore d’eux? Oui, sans doute. James ne m’avait jamais rien dit avant ce soir, pourtant, cela faisait déjà un an qu’il restait dans le silence. Si ça se trouve, il me cache autre chose, Peter aussi. Et Sirius aussi. Ça me rend triste d’imaginer que mes amis n’ont pas confiance en moi et qu’ils me cachent quelque chose. Peut-être que je me trompe, aussi, et puis, tout le monde a le droit d’avoir son propre petit jardin secret. Si j’ai le mien, eux aussi ont sans doute le leur. Et peut-être que si j’apprenais à mieux me confier à eux, eux aussi en feraient peut-être de même avec moi.
J’ignore depuis combien de temps je suis allongé là, seul et en silence. Mais je me doute que cela doit faire un petit moment que je suis là, perdu plus que jamais dans mes pensés. Maintenant, plus qu’un sujet s’empare de mon esprit : la discussion avec James de tout à l’heure. Je ne comprends toujours pas pourquoi il était si bouleversé s’il disait que tout cela n’était que physique, pour lui. J’essaie de comprendre ce qu’il advient de Lily dans cette histoire. Est-il totalement gai? Suis-je gai? Non. Enfin, je ne crois pas. Disons que Padfoot est une exception à la règle. Ce n’est pas comme s’il y avait eu d’autres garçons. Il n’y a pas eu d’autres filles non plus, d’ailleurs. Il n’y a que lui. Ma foi je suis en train de devenir dingue. Ma situation est tout simplement malsaine. J’aurais préféré ne jamais avoir eu cette discussion avec James. Il a fait réapparaître en moi quelque chose que j’essayais d’oublier, de ne jamais ramener sur le terrain. Mais maintenant c’est trop tard, je ne fais que penser à ça.
Si ça continue on va m’interner à Ste-Mangouste.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
- Nombre de messages : 976
Age : 30
Date d'inscription : 17/06/2007
Personnage
Maison: Gryffindor
Études: Cinquième année
Âge: 15 ans
Re: Pensés Nocturnes.
[HJ: C'est loin d'être mon meilleur message, mais faut bien que je me réhabitue lentement.. x)]
Ça fait un moment maintenant que Jamesie et Rem' se sont éclipsés pour parler de quelque chose en privé... sans moi. Ce n'est pas ça me dérange ou que je sois jaloux mais.. Oui. Définitivement, je suis jaloux. Pourquoi James veut parler à Remus et pas à moi ? Et pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ça me concerne ?
Dépité, mais pas assez désespéré pour aller les déranger subtilement ou surprendre leur conversation, j'accepte la proposition de Peter et commence une nouvelle partie d'échecs avec lui. Au bout de quelques tours, Peter voit bien que je n'ai pas la tête à ça, non seulement je ne fais pas du tout attention à ma défense mais, en plus, je me mets à suicider mes pions par exprès.
"Tu crois qu'ils parlent de nous ?" me demande Peter, qui ne semble pas beaucoup apprécié l'attitude de mes deux amis non plus..
-Je l'ignore, mais j'espère bien que non. Qu'est-ce que James pourrait dire à Remus et pas à nous ?
J'ai dû me retenir mentalement de dire moi, je sais parfaitement bien que Peter en sait bien moins sur les secrets de Prongs que moi-même, mais je ne voudrais pas le blesser. Après tout, c'est le seul qui est avec moi, en ce moment. Nous reprenons notre partie d'échecs en silence, même Wormtail semble ailleurs, il finit quand même par me vaincre, mais je sais qu'il aurait pu faire plus vite. D'un accord muet, mais commun, nous ne faisons pas une nouvelle partie. Peter semble plongé dans son devoir de Potions, je dis bien "semble" et non "est", parce que je sais pertinemment qu'il l'a déjà fait tout à l'heure. De mon côté, je fixe l'escalier qui mène au dortoir avec insistance.
La salle commune est extrêmement silencieuse, et je ne m'en plaints pas. Soudainement, j'entends la porte du dortoir des garçons, où sont Sirius et Remus, grincer. Immédiatement, je cesse de respirer, attentif, mais le bruit s'arrête. Finalement, je baisse les yeux et attrapa un magasine sur la table devant moi. C'est un magazine hebdomadaire de métamorphose, je le lis lentement, même s'il ne m'apprend rien de nouveau.
J'ignore combien de temps je suis resté immobile comme ça, à faire semblant de lire, mais je réalise une chose : James m'ignore. En effet, je viens de le voir descendre les marches et passer à côté de moi sans rien dire.. Je fronce les sourcils mais ne dis rien, à quoi bon ?
Je choisis plutôt de me rendre dans mon dortoir, avec un peu de chance, j'y croiserai Remus, qui me doit bien quelque explications. Je ne prend même pas la peine de dire au revoir à Peter et je monte les marches lentement. Lorsque j'entre, Moony ne me remarque même pas, ce qui prouve une chose : Il est extrêmement concentré. Habituellement, Remus entend tout, tout le temps. Il a l'air triste, aussi.. Un peu pensif.. Immédiatement, une partie de mon cerveau que je ne contrôle pas et qui s'appelle "Je m'inquiète pour mes amis" se met en marche. Je demande, sans pouvoir m'en empêcher :
-Moony, quelque chose ne va pas ?
Ça fait un moment maintenant que Jamesie et Rem' se sont éclipsés pour parler de quelque chose en privé... sans moi. Ce n'est pas ça me dérange ou que je sois jaloux mais.. Oui. Définitivement, je suis jaloux. Pourquoi James veut parler à Remus et pas à moi ? Et pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ça me concerne ?
Dépité, mais pas assez désespéré pour aller les déranger subtilement ou surprendre leur conversation, j'accepte la proposition de Peter et commence une nouvelle partie d'échecs avec lui. Au bout de quelques tours, Peter voit bien que je n'ai pas la tête à ça, non seulement je ne fais pas du tout attention à ma défense mais, en plus, je me mets à suicider mes pions par exprès.
"Tu crois qu'ils parlent de nous ?" me demande Peter, qui ne semble pas beaucoup apprécié l'attitude de mes deux amis non plus..
-Je l'ignore, mais j'espère bien que non. Qu'est-ce que James pourrait dire à Remus et pas à nous ?
J'ai dû me retenir mentalement de dire moi, je sais parfaitement bien que Peter en sait bien moins sur les secrets de Prongs que moi-même, mais je ne voudrais pas le blesser. Après tout, c'est le seul qui est avec moi, en ce moment. Nous reprenons notre partie d'échecs en silence, même Wormtail semble ailleurs, il finit quand même par me vaincre, mais je sais qu'il aurait pu faire plus vite. D'un accord muet, mais commun, nous ne faisons pas une nouvelle partie. Peter semble plongé dans son devoir de Potions, je dis bien "semble" et non "est", parce que je sais pertinemment qu'il l'a déjà fait tout à l'heure. De mon côté, je fixe l'escalier qui mène au dortoir avec insistance.
La salle commune est extrêmement silencieuse, et je ne m'en plaints pas. Soudainement, j'entends la porte du dortoir des garçons, où sont Sirius et Remus, grincer. Immédiatement, je cesse de respirer, attentif, mais le bruit s'arrête. Finalement, je baisse les yeux et attrapa un magasine sur la table devant moi. C'est un magazine hebdomadaire de métamorphose, je le lis lentement, même s'il ne m'apprend rien de nouveau.
J'ignore combien de temps je suis resté immobile comme ça, à faire semblant de lire, mais je réalise une chose : James m'ignore. En effet, je viens de le voir descendre les marches et passer à côté de moi sans rien dire.. Je fronce les sourcils mais ne dis rien, à quoi bon ?
Je choisis plutôt de me rendre dans mon dortoir, avec un peu de chance, j'y croiserai Remus, qui me doit bien quelque explications. Je ne prend même pas la peine de dire au revoir à Peter et je monte les marches lentement. Lorsque j'entre, Moony ne me remarque même pas, ce qui prouve une chose : Il est extrêmement concentré. Habituellement, Remus entend tout, tout le temps. Il a l'air triste, aussi.. Un peu pensif.. Immédiatement, une partie de mon cerveau que je ne contrôle pas et qui s'appelle "Je m'inquiète pour mes amis" se met en marche. Je demande, sans pouvoir m'en empêcher :
-Moony, quelque chose ne va pas ?
Sirius Black- Le Tombeur
- Nombre de messages : 402
Age : 31
Date d'inscription : 20/07/2007
Personnage
Maison: Gryffindor
Études: Cinquième année
Âge: 15 ans
Re: Pensés Nocturnes.
[HJ : Yeah, du rp pour Moony, enfin! xD}
Je déteste James Potter et j’aimerais qu’il se fasse frapper par le Magicobus.
Non, d’accord, peut-être pas à ce point là, je l’admets. Je suis seule un tantinet… frustré, disons. Tout d’abord, car je ne voulais pas qu’il devine – encore une fois – mon secret. Non mais franchement, il n’aurait pas pu se contenter de seulement découvrir que je suis un loup-garou? Eh bien non, il fallait qu’il devine aussi que Sirius me rend dingue. Merlin! Il n’est pas sensé être perspicace, c’est moi qui le suis, habituellement. Là, je n’arrive plus à penser à autre chose.
Sirius. Sirius. Sirius.
Et pourtant, moi qui m’étais juré d’enterrer tout cela six pieds sous terre, cette année. N’ayant rien eu à faire de l’été, j’y ai beaucoup réfléchi, je dois l’admettre. Et je m’étais dit que ça avait assez duré et qu’il fallait bien que je passe à autre chose. C’est vrai quoi, plus j’y pense et plus je trouve que c’en devient presque maladif. Mais, le problème, c’est que ce genre de choses est plutôt dur à oublier, surtout lorsque cela concerne quelqu’un que nos côtoyons à tous les jours. Ce serait déjà moins compliqué s’il s’agissait d’une simple fille que je vois de temps à autres durant l’un de mes cours. En fait, ce serait moins compliqué s’il était tout simplement question d’une fille. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur un individu qui s’avère être un garçon et, surtout, l’un de mes meilleurs amis?
« Moony, quelque chose ne va pas? »
Pris par surprise, je me redresse d’un bond, me retrouvant assis sur mon lit. M’ayant dressé trop rapidement, je porte ma main à mon front, comme si cela pouvait réellement atténuer mon soudain étourdissement.
« Tiens, Sirius! » que je m’exclame dès que je parviens à rassembler mes esprits plus clairement. « Désolé, je ne t’avais pas entendu…. »
C’est tout de même étrange, je dois l’admettre. Normalement, j’entends absolument tout – vive la lycanthropie. (Notez que cette phrase était pleine de sarcasme) Je devais être fichtrement concentré pour ne pas l’avoir entendu arriver dans le couloir. Surtout que lorsqu’il s’agit de lui, mes sens sont davantage aiguisés qu’ils ne le sont déjà. Même mon instinct animal est impossible à tromper : décidemment, ce secret est plus dur à cacher que je ne le croyais.
Maintenant que je ne suis plus en moment de pensés et de concentration puissance dix, son odeur me parvient enfin, et je trouve presque incroyable que je n’ai pu le sentir arriver. Certes, cela me paraître plutôt étrange de dire que je sens une personne arriver même si elle est encore un peu loin, mais c’est encore une autre de mes… capacités. Et, encore une fois, lorsqu’il s’agit de Padfoot, c’est encore pire. Quand je dis qu’il est le seul dont je pourrais reconnaître son odeur parmi cent autres, que je connais exactement son rythme de respiration, tous ses rythmes de marche (Quand il est décontracté ou inquiet, par exemple), je ne plaisante pas. Ce n’est tout de même pas pour rien que je dis que tout cela commence à me rendre sérieusement fou.
Et, lorsque je parle d’odeur, je ne veux pas dire par là que je reconnais une personne en particulier car elle sent mauvais ou quoi que ce soit – au contraire, celle de Sirius est loin d’être désagréable à sentir. Je crois qu’il s’agit en fait d’une odeur que je suis le seul à pouvoir capter. C’est un truc animal, autrement dit. En fait, à dire vrai, une personne normale pourrait capter l’odeur corporelle d’une personne, mais seulement si elle serait vraiment très très près de celle-ci. Tandis que moi, je peux sentir Sirius arriver même s’il est plutôt loin. (Il y a là une question de volonté, aussi. J’ai plus de facilité à sentir Sirius arriver qu’un inconnu, par exemple.)
Me rendant compte que je n’ai toujours pas répondu à la question de mon ami, je réfléchis rapidement à ce que je pourrai bien lui répondre. Car, oui, il y a quelques chose qui ne va pas, je dois l’admettre. Mais je me vois très mal lui dire : "Oh, mais rien voyons, je ne fais que penser à toi depuis tout à l’heure car James vient de me dire que, tout comme moi, il a le béguin pour toi! "
Je dois donc trouver quoi lui dire.
« Non, ça va, j’étais simplement en train… de réfléchir. »
Normalement, je suis plutôt bon menteur. Mais ce coup-ci, je crois que je me suis complètement planté. Sirius me connaît-il assez bien pour déterminer si je mens ou si je dis la vérité? J’espère bien que non. Surtout que j’ai la très nette impression que je suis présentement tout sauf crédible.
Le pire dans tout cela, c’est que j’ai horreur de lui mentir. C’est pourquoi je détourne les yeux et m’attarde sur un pli dans la couverture qui me semble soudain fort intéressant…
Ce soir, en plus de faire de moi un piètre menteur, je me fais également attardé. Génial.
Je déteste James Potter et j’aimerais qu’il se fasse frapper par le Magicobus.
Non, d’accord, peut-être pas à ce point là, je l’admets. Je suis seule un tantinet… frustré, disons. Tout d’abord, car je ne voulais pas qu’il devine – encore une fois – mon secret. Non mais franchement, il n’aurait pas pu se contenter de seulement découvrir que je suis un loup-garou? Eh bien non, il fallait qu’il devine aussi que Sirius me rend dingue. Merlin! Il n’est pas sensé être perspicace, c’est moi qui le suis, habituellement. Là, je n’arrive plus à penser à autre chose.
Sirius. Sirius. Sirius.
Et pourtant, moi qui m’étais juré d’enterrer tout cela six pieds sous terre, cette année. N’ayant rien eu à faire de l’été, j’y ai beaucoup réfléchi, je dois l’admettre. Et je m’étais dit que ça avait assez duré et qu’il fallait bien que je passe à autre chose. C’est vrai quoi, plus j’y pense et plus je trouve que c’en devient presque maladif. Mais, le problème, c’est que ce genre de choses est plutôt dur à oublier, surtout lorsque cela concerne quelqu’un que nos côtoyons à tous les jours. Ce serait déjà moins compliqué s’il s’agissait d’une simple fille que je vois de temps à autres durant l’un de mes cours. En fait, ce serait moins compliqué s’il était tout simplement question d’une fille. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur un individu qui s’avère être un garçon et, surtout, l’un de mes meilleurs amis?
« Moony, quelque chose ne va pas? »
Pris par surprise, je me redresse d’un bond, me retrouvant assis sur mon lit. M’ayant dressé trop rapidement, je porte ma main à mon front, comme si cela pouvait réellement atténuer mon soudain étourdissement.
« Tiens, Sirius! » que je m’exclame dès que je parviens à rassembler mes esprits plus clairement. « Désolé, je ne t’avais pas entendu…. »
C’est tout de même étrange, je dois l’admettre. Normalement, j’entends absolument tout – vive la lycanthropie. (Notez que cette phrase était pleine de sarcasme) Je devais être fichtrement concentré pour ne pas l’avoir entendu arriver dans le couloir. Surtout que lorsqu’il s’agit de lui, mes sens sont davantage aiguisés qu’ils ne le sont déjà. Même mon instinct animal est impossible à tromper : décidemment, ce secret est plus dur à cacher que je ne le croyais.
Maintenant que je ne suis plus en moment de pensés et de concentration puissance dix, son odeur me parvient enfin, et je trouve presque incroyable que je n’ai pu le sentir arriver. Certes, cela me paraître plutôt étrange de dire que je sens une personne arriver même si elle est encore un peu loin, mais c’est encore une autre de mes… capacités. Et, encore une fois, lorsqu’il s’agit de Padfoot, c’est encore pire. Quand je dis qu’il est le seul dont je pourrais reconnaître son odeur parmi cent autres, que je connais exactement son rythme de respiration, tous ses rythmes de marche (Quand il est décontracté ou inquiet, par exemple), je ne plaisante pas. Ce n’est tout de même pas pour rien que je dis que tout cela commence à me rendre sérieusement fou.
Et, lorsque je parle d’odeur, je ne veux pas dire par là que je reconnais une personne en particulier car elle sent mauvais ou quoi que ce soit – au contraire, celle de Sirius est loin d’être désagréable à sentir. Je crois qu’il s’agit en fait d’une odeur que je suis le seul à pouvoir capter. C’est un truc animal, autrement dit. En fait, à dire vrai, une personne normale pourrait capter l’odeur corporelle d’une personne, mais seulement si elle serait vraiment très très près de celle-ci. Tandis que moi, je peux sentir Sirius arriver même s’il est plutôt loin. (Il y a là une question de volonté, aussi. J’ai plus de facilité à sentir Sirius arriver qu’un inconnu, par exemple.)
Me rendant compte que je n’ai toujours pas répondu à la question de mon ami, je réfléchis rapidement à ce que je pourrai bien lui répondre. Car, oui, il y a quelques chose qui ne va pas, je dois l’admettre. Mais je me vois très mal lui dire : "Oh, mais rien voyons, je ne fais que penser à toi depuis tout à l’heure car James vient de me dire que, tout comme moi, il a le béguin pour toi! "
Je dois donc trouver quoi lui dire.
« Non, ça va, j’étais simplement en train… de réfléchir. »
Normalement, je suis plutôt bon menteur. Mais ce coup-ci, je crois que je me suis complètement planté. Sirius me connaît-il assez bien pour déterminer si je mens ou si je dis la vérité? J’espère bien que non. Surtout que j’ai la très nette impression que je suis présentement tout sauf crédible.
Le pire dans tout cela, c’est que j’ai horreur de lui mentir. C’est pourquoi je détourne les yeux et m’attarde sur un pli dans la couverture qui me semble soudain fort intéressant…
Ce soir, en plus de faire de moi un piètre menteur, je me fais également attardé. Génial.
Remus Lupin- Loup-Loup Tourmenté
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Date d'inscription : 17/06/2007
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